Cours de Terminale S, option de spécialité, première page

Page modifiée le 24 / 1 / 2004.
Avertissement : Le lecteur voudra bien pardonner le point suivant : s'agissant d'un site Internet personnel, le contenu de chaque fiche n'a pas été validé par une instance supérieure de l'Éducation Nationale. Par contre, les travaux pratiques de cette page ont tous été testés en présence d'élèves.
Le lecteur consultera avec grand profit les travaux du groupe d'experts. Au cas où cette adresse serait modifiée, cherchez dans Google les mots Bleu de bromothymol, diagramme de prédominance et de distribution. Il s'agit là d'un travail collectif, validé, lui, officiellement.
Le lecteur pourra aussi consulter l'ouvrage écrit par l'auteur de ce site, "Terminale S, Physique spécialité", aux Éditions Ellipses, qui concerne l'ancien programme valable jusqu'à Juin 2002.
Extrait du programme officiel de terminale scientifique
Produire des images, observer
Spé 0 Optique T S, spécialité, ancien programme remis au goût du jour : Introduction ; Étude des lois de conjugaison en position et en grandissement
Spé 1 Formation des images, TS, option de spécialité
Spé 2 Le microscope, TS, option de spécialité
Spé 3 La lunette astronomique et le télescope, TS, option de spécialité
Produire des sons, écouter
Spé Introduction Sons T S, option de spécialité : Idées de travaux pratiques
Spé 4 Production d'un son par un instrument de musique, TS, option de spécialité
Spé 5 Modes de vibration, TS, option de spécialité
Spé 6 Interprétation ondulatoire, TS, option de spécialité
Spé 7 Acoustique musicale et physique des sons

Extrait du programme officiel de terminale scientifique

A. du 20-7-2001. JO du 4-8-2001

NOR: MENE0101664A
RLR: 524-7
MEN - DESCO A4
 
 
EXEMPLES D’ACTIVITÉS CONTENUS CONNAISSANCES
ET SAVOIR-FAIRE EXIGIBLES
Textes (Galilée, Newton, Einstein, Feynman, etc.).*

Applications de la vie courante mettant en jeu la première et la troisième loi de Newton. 
Tracé des vecteurs vitesse et accélération sur des enregistrements de mouvements divers de solides (la résultante des forces appliquées au solide est donnée).
Vérification de la pertinence des grandeurs m, DvG /Dt et S F ext intervenant dans la deuxième loi de Newton (une des grandeurs étant fixée, l’étude porte sur les variations relatives des deux autres). 
Étude de la chute verticale de solides de même forme et de masses différentes, dans l’air et dans l’huile. et/ou dans un autre fluide.
Détermination des vitesses limites.

1. La mécanique de Newton
Lien qualitatif entre S F ext et DvG (rappels)
Comparaison de DvG correspondant à des intervalles de temps égaux  pour des forces de valeurs différentes (résultat de l’activité)
Introduction de DvG /D
Accélération : aG = lim Dt ->0 (DvG /Dt) = dvG /dt ;
vecteur accélération (direction, sens, valeur). Rôle de la masse. 
Deuxième loi de Newton appliquée au centre d’inertie. 
 Importance du choix du référentiel dans l’étude du mouvement du centre d’inertie d’un solide : référentiels galiléens.

 Troisième loi de Newton : loi des actions réciproques (rappel).

 Choisir un système. Choisir les repères
 d’espace et de temps.
 Faire l’inventaire des forces extérieures
 appliquées à ce système.

Définir le vecteur accélération et exploiter  cette définition, connaître son unité.
Énoncer les trois lois de Newton.
Savoir exploiter un document expérimental (série de photos, film, acquisition de données
 avec un ordinateur…) : reconnaître si le mouvement du centre d’inertie est rectiligne uniforme ou non, déterminer des vecteurs vitesse et accélération, mettre en relation accélération et somme des forces, tracer et exploiter des courbes vG = f(t).
Savoir-faire expérimentaux
Savoir enregistrer expérimentalement le mouvement de chute d’un solide dans l’air en vue de l’exploitation du document obtenu.
 

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// Note : Le nombre de séances de travaux pratiques accordées à chaque séquence est indicatif et provient du programme officiel.
 

0. Spé. temporaire : Lois de conjugaison, TS, spécialité, ancien programme mis à jour


Sommaire : Introduction, étude des lois de conjugaison, lentille convergente, travail pratique : Objet réel, image réelle ; objet virtuel, image réelle ; objet réel, image virtuelle ; loi de conjugaison en position.

0.1. Introduction ancien programme


Commençons par quelques généralités, permettant de mieux comprendre comment le nouveau programme d'optique de première S peut enrichir celui de spécialité physique de terminale S, et réciproquement.

Qu'apporte de nouveau la façon de traiter le programme d'optique, telle que préconisée dans les documents d'accompagnement de première S ? Une approche expérimentale différente (et complémentaire de l'approche plus traditionnelle).


Les méthodes proposées plus loin sont plus performantes que celles habituelles, chaque fois qu'il faut étudier une image virtuelle, donnée par une lentille divergente ou une loupe ou un oculaire, car il est inutile d'employer une modélisation d'œil accommodant à une distance finie ou infinie. Par contre, elles sont moins rapides que l'utilisation d'un écran pour l'étude des images réelles.

Mais rappelons qu'un écran permet de situer la position d'une image, trouver sa taille, mais que diffusant les rayons de lumière qui forment cette image, il ne permet pas en réalité son observation. L'écran permet par contre de comprendre le phénomène de formation d'une image sur la pellicule d'un appareil photographique.

Pensez à l'étude selon la méthode classique, de l'image virtuelle donnée par une loupe (ou une lentille divergente), reprise par un modèle d'œil accommodant à distance finie (qu'il faut mesurer), qui donne sur son écran rétine, une image inversée (quand on regarde du bon côté de la rétine) donc droite puisque le cerveau lui-même retourne l'image. Ouf ! Alors qu'il suffit de regarder dans la loupe pour voir ce qui se passe ! Et que des méthodes de mesure rapides et suffisamment précises sont proposées au paragraphe suivant.

0.2. Étude des lois de conjugaison, lentille convergente, travail pratique  ancien programme

0.2.1. Quelques exemples  ancien programme


qui peuvent être montrés sur tableau magnétique et testés par les élèves sur leur banc d’optique.

// Le professeur insistera sur le fait que la lanterne du tableau magnétique ne donne pas des rayons de lumière, mais des pinceaux à section rectangulaire, qui ‘plongent’ vers le tableau magnétique et le rencontrent en une série de points alignés qui simulent le tracé du parcours d’un rayon de lumière.

Trajet des rayons sur tableau magnétique

Sens de propagation de la lumière ---->

Les rayons lumineux perdus ne sont pas représentés.

Si on place un écran avant (en se référant au sens de propagation de la lumière) A’, on obtient une tache : ce n’est PAS une image. En A’, la tache est « ponctuelle » ; c’est l’image de A. Après A’ la tache s’agrandit, ce n’est PAS une image. A proprement parler, la présence de l’écran modifie le trajet de la lumière et l’image n’est pas celle que voit l’œil, mais celle qui se formerait sur la surface sensible dans un appareil photographique.

L’image virtuelle B’ peut être observée à l’œil nu.

0.2.2. Objet réel, image réelle ancien programme
Formez l’image du paysage extérieur sur un écran en essayant vos lentilles. Au besoin, associez plusieurs lentilles. Qu’en concluez-vous ?

Avec le banc d’optique, une lettre lumineuse et un écran, étudiez la loi de conjugaison en position, avec une lentille convergente de vergence 8 dioptries.

Objet réel, image réelle

Pour un objet placé 40 cm avant la lentille (vous vous référez au sens de propagation de la lumière), cherchez plusieurs fois de suite la position de l’image. Quelle est votre conclusion ?

Réponse : Nous observons une latitude de mise au point. Nous prendrons le résultat moyen.

Pour une image placée 20 cm après la lentille, cherchez les positions extrêmes de l’objet A telles que son image soit nette. Conclusion ?

Réponse : Nous observons une profondeur de champ.

Remplissez le tableau de mesures suivant :
 
 
p (en m) -1,25 -0,65 -0,35 -0,25 +0,10 -0,075
p’ (en m)            
Voir paragraphe 2 3 Voir paragraphe 2 4

0.2.3. Objet virtuel, image réelle  ancien programme


Dans ce cas, l’objet est virtuel, donc situé après la lentille, à 10 cm, dans le sens de la lumière. Il est créé par une lentille L2 de 5 dioptries (obtenue en accolant 2 lentilles de +2 dioptries et de +3 dioptries).

Objet virtuel

A’1 image réelle de A1 pour la lentille L2 devient A2 objet virtuel pour la lentille étudiée L1, qui en donne une image réelle A'2.

0.2.4. Objet réel, image virtuelle  ancien programme


Dans ce cas, l’objet réel est près de la lentille convergente, avant celle-ci, à une distance inférieure (en valeur absolue) à la distance focale. Son image est virtuelle. Elle ne peut pas être obtenue sur un écran sans système complémentaire. Elle peut être observée à l’œil nu ou à l’aide d’un modèle d’œil.

La première méthode est la plus simple si vous suivez le protocole suivant :

Observez la lettre lumineuse, directement à travers la lentille, en prenant garde à ne pas être ébloui. Vous observez une image droite, agrandie.

Éteignez la lanterne et éclairez la lettre à l'aide d'une lampe de bureau ; vous pouvez affiner vos observations. Mais la lanterne gêne les mesures. Retirez du banc d'optique la lentille de 8  dioptries avec son support. Posez celui-ci sur votre table, en couchant le support ; replacez l'objet à une distance de 8,0 cm avant la lentille. Variante : Laissez la lentille sur le banc d'optique, enlevez la lanterne et pincez la lettre dans le support d'écran.

Il est possible de trouver la position de l'image et sa taille approximatives (avec une précision correcte) à l'aide d'un réticule constitué par une équerre ou une règle graduées.

Choisissez éventuellement un objet plus pratique que la lettre, un petit carton portant près de son bord gauche un ou plusieurs rectangles de 15 x 15 mm (ou 10 x 10 mm). Observez-le à travers la lentille. Placez la règle de manière à ce qu'en bougeant la tête, sa partie visible directement au-dessus de la lentille paraisse fixe par rapport à l'image du carton vu à travers la lentille. Constatez que la règle doit être plus éloignée de la lentille que le carton ; repérez sa position. Déplacez légèrement la règle vers la gauche, de manière que ses graduations soient visibles directement et mesurez ainsi la taille de l'image d'un carré, pour évaluer le grandissement.

Cette manipulation n'est pas facile. Vous pouvez commencer en plaçant la règle près de la lentille et en notant dans quel sens se déplace la règle observée directement, par rapport à la lettre vue à travers la lentille, lorsque vous vous déplacez vers la droite. Puis faire de même avec la règle assez loin de la lentille (50 cm environ).

// Le professeur conseille aux élèves de refaire l'expérience chez eux avec une loupe.
// Les élèves trouvent |p| = 25 à 35 cm au lieu des 22 attendus. La mesure avec une loupe est plus précise car celle-ci a un plus grand diamètre.

0.2.5. Loi de conjugaison en position  ancien programme


Complétez le tableau suivant :
 
  y = 1/p' = 1/ OA', en m-1 ou dioptries.      
 x = 1/p = 1/OA, en m-1 ou dioptries            

Représentez graphiquement la relation qui à x fait correspondre y.

Déduisez en une relation entre  les mesures algébriques OA et OA'.

Que représentent les points d’intersection C et D, de la courbe obtenue avec les axes de coordonnées ?

Déduisez de ceci les valeurs expérimentales des distances focales objet et image et de la vergence de la lentille L1.

La courbe traverse trois quadrants. Classez les en : image, objet, réel, virtuel.

0.2.6. Étudiez la loi de conjugaison en grandissement  ancien programme


pour la lentille convergente de 8 dioptries, dans un cas simple :

Exemple : OA = -0,40m ; OA' = ; AB = ; A'B' =

0.2.7. Étudiez la loi de conjugaison en position pour une lentille divergente de - 2 dioptries  ancien programme


dans un cas simple, objet réel, image virtuelle.

Mesurez les valeurs algébriques OA et OA'. Utilisez la loi de conjugaison pour en déduire une valeur de la distance focale.

Calculez la vergence et comparez la à celle indiquée sur la lentille.
 

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Nouveau programme, B.O. du 30 Août 2001.

 1. Formation des images, lentilles minces et miroirs convergents

Produire des images, observer : 5 séquences de 2 heures, comportant les leçons : "Formation des images, lentilles minces et miroirs convergents", "Le microscope", "La lunette astronomique et le télescope de Newton".

TS, option de spécialité


Veuillez consulter la leçon précédente, correspondant à l'ancien programme, mais dans laquelle l'esprit du nouveau programme est évoqué.

1.1. Formez sur une feuille blanche l'image du paysage extérieur


Formez l’image du paysage extérieur sur un écran en essayant la loupe et les différentes lentilles. Au besoin, associez plusieurs lentilles. Qu’en concluez-vous ? Mesurez la distance focale de la loupe, d'une lentille.

// De cette étude, il doit ressortir que seules les lentilles convergentes donnent, dans ces conditions expérimentales, une image sur la feuille de papier. Certaines lentilles sont plus convergentes que d'autres ; elles donnent des images du paysage plus proches d'elles et plus petites. En accolant plusieurs lentilles convergentes, on obtient l'équivalent d'une lentille encore plus convergente.

1.2. Formez sur une feuille blanche l'image de la lampe de bureau


Déduisez de vos expériences une relation qualitative entre la position de l'objet lumineux et de son image. Masquez une partie de la lentille : quelle est la conséquence sur l'image ?

// Il doit ressortir que l'objet et l'image se déplacent dans le même sens, par rapport à la lentille (lorsque l'objet s'approche de la lentille, l'image s'en éloigne). Lorsque l'objet se trouve au niveau du foyer objet (symétrique du foyer image par rapport à la lentille), l'image est à l'infini.
 

1.3. Révisions


Quel nom donne-t-on à : A, A', O, AA' ?

1.4. Marche de trois rayons particuliers

// Expériences de cours sur tableau magnétique
 

1.4.1. Tout rayon incident parallèle à l'axe optique émerge en passant par le foyer image F'.

1.4.2. Tout rayon passant par le centre optique n'est pas dévié.

1.4.3. Tout rayon incident passant par le foyer objet F émerge parallèlement à l'axe optique

1.5. Lois de conjugaison (lois de Snell Descartes)

1.5.1. Démonstration


// Non exigible au baccalauréat.
Ces lois se démontrent, à partir des précédentes : (veuillez noter notre méthode peu orthodoxe de notation des mesures algébriques)

Homothétie de centre 0 : g = A'B' / AB  = A'B' / OB1 , avec OB1 = AB.
Et g = OA' / OA

Par l'homothétie de centre F',

 g = A'B' / OB1 = F'A' / F'O d'où :

OA' / OAF'A' / F'O = ( F'OOA' ) / F'O soit en développant et divisant par OA' , la loi de conjugaison en position.

1.5.2. travail pratique


Avec le banc d’optique, une lettre lumineuse et un écran, étudiez la loi de conjugaison en position, avec une lentille convergente de vergence 8 dioptries. Rappel : La vergence, mesurée en dioptries (symbole d) est l'inverse de la distance focale mesurée en mètres.

Objet réel, image réelle

Pour un objet placé 40 cm avant la lentille (vous vous référez au sens de propagation de la lumière), cherchez plusieurs fois de suite la position de l’image. Quelle est votre conclusion ?

Réponse : Nous observons une latitude de mise au point. Nous prendrons le résultat moyen.

Remplissez le tableau de mesures suivant :
 
p = OA (en m) -1,25 -0,65 -0,35 -0,25
p’ = OA' (en m)        

Mesurez le grandissement dans l'un des cas.
Complétez le tableau suivant :
 
  y = 1/p' = 1/OA', en m-1 ou dioptries        
 x = 1/p = 1/OA, en m-1 ou dioptries        

Représentez graphiquement la relation qui à x fait correspondre y.
Déduisez en une relation entre  les mesures algébriques OA et OA'.
Que représentent les points d’intersection C et D, de la courbe obtenue avec les axes de coordonnées ?
Déduisez de ceci les valeurs expérimentales des distances focales objet et image et de la vergence de la lentille.

1.5.3. Loi de conjugaison en position


Nous devons définir un repère (O, i, j). En posant p = OA, p ' = OA' et f ' = OF', la relation entre les positions de l'objet et de son image s'écrit :

- 1 / p + 1 / p ' = 1 / f '

1.5.4. Loi de conjugaison en grandissement

Elle s'écrit :

g = A'B' / AB = OA' / OA

1.5.5. Cas particuliers

Exercice : Appliquez ces deux relations dans les cas où :

1.6. Conditions de Gauss


// Non exigible au baccalauréat.
Pour obtenir une image nette, avec une lentille simple, il faut se placer dans
 

les conditions de Gauss :

  • Les rayons incidents doivent être peu inclinés par rapport à l'axe optique,
  • ils doivent passer au voisinage du centre optique.

// Note : Les objectifs photographiques, formés de nombreuses lentilles, peuvent donner des images nettes, tout en ne respectant pas les conditions de Gauss.

1.7. Exercices


Sur le Hachette :
Page 15 et suivantes : exercices 8, 9 (ajouter à la question 2.3. : Tracez la marche d'un faisceau lumineux, si un écran masque la moitié basse de la lentille.), 10, 12.

1.8. Miroirs sphériques concaves

1.8.1. Définitions


Un miroir sphérique est une portion de sphère (ou calotte sphérique) réfléchissante. On appelle centre du miroir, le centre de la sphère ; c'est aussi le centre optique. Le rayon de la sphère, ou rayon de courbure du miroir, est le double de la distance focale de celui-ci.
Un miroir concave est convergent.

1.8.2. Formez sur une feuille blanche l'image du paysage extérieur, à l'aide d'un miroir convergent

1.8.3. Marche de trois rayons particuliers

Nous obtenons exactement les mêmes conclusions qu'avec une lentille mince (éventuellement, en remplaçant le mot "émerge" par "est réfléchi" ; centre optique par centre du miroir, et en appelant le foyer, foyer principal) :
 

Tout rayon incident parallèle à l'axe optique est réfléchi en passant par le foyer principal F'.

Tout rayon passant par le centre du miroir n'est pas dévié.

Tout rayon incident passant par le foyer principal F' est réfléchi parallèlement à l'axe optique

Exemple d'application, le rétroviseur. De quel type de miroir s'agit-il, plan, convexe, concave ?

1.8.4. Exercices :

Page 16, exercices 13, 14 et 15.

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2. Le microscope, T S, option de spécialité

2.1. Description sommaire


Un microscope peut être sommairement décrit comme constitué par :

2.2. Modélisation d'un microscope par un système de deux lentilles minces


L'objectif et l'oculaire étant modélisés par des lentilles minces, nous pouvons suivre la marche des rayons lumineux à travers le microscope :

marche des rayons dans le microscope
L'objectif L1 donne de l'objet AB, une image A1B1, très agrandie et renversée. Remarquez que pour cela, il faut que le point A soit, avant l'objectif, à une distance à peine supérieure à la distance focale f'1 de celui-ci.

Cette distance est réglée de manière que l'image A1B1 soit dans le plan focal objet de l'oculaire  L2. Ainsi A1B1, se comporte comme un objet lumineux pour l'oculaire, qui se comporte lui-même comme une loupe. L'oculaire donne de l'objet A1B1, une image  A2B2, de même sens que A1B1, située à l'infini, qui peut donc être observée par l'œil, sans que celui-ci accommode.

Les microscopes à usage biologique sont tous construits avec la même distance F'1 - F2, D, appelée intervalle optique ou interstice, et valant 16 cm.

Vous devrez savoir construire ces deux images graphiquement, calculer leurs caractéristiques en employant les lois de conjugaison et construire la marche d'un faisceau lumineux à travers le microscope.

2.3. Diamètre apparent

D'abord, quelques questions : // Réponse : La taille de cette image située à l'infini, est infinie ; mais cela ne nous apporte aucune information pertinente, permettant de comparer deux microscopes.

Une grandeur plus pertinente, serait l'angle q', sous lequel l'œil voit l'objet AB, à travers le microscope.
Prenons un exemple simple : Si nous observons une montagne haute de 1 km, à une distance de 10 km, ou une montagne de 2 km située à 20 km, la taille sur notre rétine des 2 images sera la même. Or cette taille est bien proportionnelle à l'angle q'.

Cet angle q', sous lequel est vu, à travers l'instrument d'optique, l'objet observé AB, est appelé le diamètre apparent de AB.

La figure précédente nous montre que |tan(q')| = A1B1 / f'2.

Si q', exprimé en radian, est petit, nous pouvons écrire : q' =  A1B1 / f'2.

// Veuillez noter que cette approximation est habituelle en optique. Nous ne la justifierons pas plus, mais elle donne des résultats corrects.

2.4. Grossissement standard


// Vous devrez savoir utiliser et exploiter la définition du grossissement, son expression vous étant donnée.

Une conséquence de ce que nous venons de voir dans le paragraphe précédent, est que connaître le grandissement d'un microscope n'offre aucun intérêt. Nous définissons donc :
 
Le grossissement standard d'un microscope est le rapport G = q'  / q, où q' est l'angle sous lequel l'objet est vu à travers l'instrument d'optique, l'image étant formée à l'infini, et q est l'angle sous lequel l'objet est vu, à l'œil nu, à une distance de 25 cm.

Exprimons le grossissement standard d'un microscope, en fonction des caractéristiques de celui-ci :

q = AB / 0,25 ; q' =  A1B1 / f'2.
Exprimons A1B1 en fonction de AB en utilisant une homothétie de centre F'1 : A1B1 / AB = D / f'1.

Il vient finalement : G =  D / (4 . f'1.  f'2).

G peut aussi s'écrire : G = (A1B1 / AB) . (0,25 / f'2), soit
 
G = Grandissement de l'objectif x Grossissement standard de l'oculaire.

Valeurs qui sont gravées sur ces deux composants du microscope.

En effet, le grossissement standard de l'oculaire vaut : Goculaire = a'  / a, où a' est l'angle sous lequel l'objet est vu à travers l'oculaire, l'image étant formée à l'infini, et a est l'angle sous lequel l'objet est vu, à l'œil nu, à une distance de 25 cm.
Or, pour un objet quelconque CD, observé à travers l'oculaire, puis à l'œil nu, dans les conditions indiquées, nous pouvons écrire : a'  = CD /  f'2 et  a = CD / 0,25 ; donc Goculaire = a'  / a = 0,25 / f'2.

2.5. Cercle oculaire


Posons-nous la question suivante : y a-t-il une zone de l'espace particulière, par laquelle passent tous les rayons lumineux sortant de l'oculaire du microscope ? Pourrions-nous la trouver sans calculs compliqués ?

Tous les rayons utiles (issus de l'objet observé et qui entrent dans le microscope) passent par l'objectif. Celui-ci étant assimilé à une lentille mince, tous ces rayons, avec des directions variées passent par le disque objectif. Seuls ceux de ces rayons qui atteignent l'oculaire ressortent du microscope. Ils repassent donc tous par un autre disque, image de l'objectif donnée par l'oculaire. Ce disque oculaire est situé juste après le foyer image de l'oculaire.

Autre démonstration : Soit 2 points lumineux A et B d'un objet observé au microscope. Ils envoient dans celui-ci deux faisceaux lumineux qui ont en commun le disque objectif. Deux rayons lumineux, 1 issu de A, l'autre de B, qui frappent l'objectif en un même point C ressortent du microscope en passant par C'', image de C donnée par l'oculaire.
 
Le cercle oculaire est l'image de l'objectif donnée par l'oculaire.

C'est au niveau du cercle oculaire que l'observateur doit placer sa pupille. Il recevra le maximum de lumière.

// Note : Le diamètre du cercle oculaire est aussi important, à cause du phénomène de diffraction.

2.6. Travail pratique : Réalisation sur le banc d'optique d'un modèle de microscope, de faible grossissement

2.6.1. Matériel nécessaire


Banc d'optique, morceau de papier millimétré sur un support, lampe de bureau munie d'une ampoule 15 watts, une boite de lentilles, trois supports, un écran. Éventuellement, à la place de la lampe de bureau, lanterne livrée avec le banc optique et calque destiné à diminuer la quantité de lumière émise, pour l'observation directe.

2.6.2. Protocole


Sur le banc d'optique, placez le morceau de papier millimétré, éclairé par la lampe de bureau ; à 30 cm environ de celle-ci, une lentille de 8 dioptries qui constituera l'objectif du modèle et à 62,5 cm de l'objectif, une lentille de 5 dioptries représentant l'oculaire. Comme dans un microscope réel, cette distance objectif, oculaire ne sera plus modifiée.

2.6.3. Mesures et exploitation

 

2.6.4. Annexe : Mesure du grossissement standard d'une lentille, ou d'un instrument d'optique.


Reportez-vous à la figure suivante (la règle dessinée à droite est inutile) :

loupe

2.7. Exercices


Lisez page 24 : Rechercher la position de l'objet.
Pages 25 et suivantes, exercices : 7, 9 (supprimez la question 3 et ajoutez : Tracez un faisceau lumineux issu d'un objet situé sur l'axe optique).

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3. La lunette astronomique et le télescope, T S, option de spécialité

3.1. La lunette astronomique

3.1.1. Modélisation


Nous pouvons modéliser une lunette astronomique à l’aide de deux lentilles minces convergentes : un objectif de grande distance focale, qui donne dans son plan focal image, une image du sujet visé situé à l’infini ; et un oculaire, de courte distance focale qui joue le rôle de loupe pour observer cette image.

En effet, un objet situé à grande distance, vu sous un angle apparent q, donne une image d'autant plus grande que la distance focale de l'objectif est grande. Par contre, plus la focale de l'oculaire sera courte, plus cette image sera vue sous un grand angle apparent.
L'objectif a un grand diamètre, pour collecter beaucoup de lumière.

3.1.2. Construction d’une image


Plaçons nous dans le cas le plus simple, lorsque l'œil de l'observateur n'accommode pas. Un objet AB à l’infini donne une image située dans le plan focal image de l'objectif. Cette image, qui se comporte comme un objet lumineux pour l'oculaire, doit être dans le plan focal objet de celui-ci, pour qu'il en donne une image à l'infini.


 

Nous nous sommes placés dans le cas le plus simple où F'1 et F2 sont confondus.
Finalement, avec cette lunette astronomique, un objet réel AB à l’infini donne une image A2B2, renversée, à l’infini. Les faisceaux parallèles à l’entrée, inclinés de a sur l’axe optique, ressortent parallèles, mais inclinés de a'. La lunette est donc afocale.
Vous devrez aussi savoir tracer la marche d'un faisceau lumineux, à travers la lunette.

3.1.3. Grossissement d’une lunette

Par définition, le grossissement G =  a' / a.
// Remarque : nous employons des valeurs absolues.
Or pour de petits angles a = tan(a).
donc a' = A'1B'1 / f'2 et a = A'1B'1 / f'1, en valeur absolue.
Donc |G| =  f'1 /  f'2.
Conclusion : Le grossissement standard d'une lunette est donné par :
|G| =  f'1 /  f'2.
Ou :
G = - f'1 /  f'2.
Avec  f'1, focale de l'objectif et  f'2, focale de l'oculaire.

3.1.4. Cercle oculaire

Considérons deux faisceaux de lumière pénétrant dans la lunette, provenant de deux objets différents. Ils ont en commun le disque de l’objectif. Ils ont donc aussi en commun l’image de ce disque à travers la lunette. C’est aussi l’image de l’objectif donnée par l’oculaire. On l’appelle le cercle oculaire. Tous les rayons sortant de la lunette passent dans le cercle oculaire. C’est là qu’il faut placer la pupille de l’œil.

Toute la lumière collectée par l'objectif et sortant par l'oculaire, passe par le cercle oculaire ; la lunette est un collecteur de lumière.

3.1.5. Lunette, travail pratique


Matériel nécessaire, pour chaque groupe : 1 lentille convergente de 3 d, 1 lentille convergente de 8 d, 2 supports de lentilles, un banc d'optique (il est possible de faire plus simple, avec une planchette).
Protocole : Nous allons réaliser une lunette astronomique de faible grossissement. Placez à environ 20 cm d'une extrémité du banc, une lentille de + 3 d, qui sera l'objectif. Réalisez un oculaire de vergence + 8 d.

Où devez-vous le placer, pour que votre œil puisse observer un paysage à l'infini, sans accommoder ?
Dans quel sens faudra-t-il déplacer l'oculaire, pour observer un objet plus proche ?
Visez, à travers les 2 lentilles, un objet éloigné, en posant le banc sur votre épaule, sans blesser vos camarades.
Ajustez la mise au point, puis évaluez le grossissement standard, en visant un objet avec les deux yeux, un regardant à travers la lunette, l'autre directement.
Calculez le grossissement standard, à partir des vergences des lentilles employées. Comparez vos résultats.
Vous disposez de lentilles de + 2, + 3, + 8 d ; proposez la combinaison donnant le plus fort grossissement standard.

3.2. Le télescope de Newton

3.2.1. Modélisation


Nous pouvons modéliser un télescope de Newton à l’aide d'un miroir concave (donc convergent) et d'une lentille mince convergente : Le miroir est un objectif de grande distance focale, qui donne dans son plan focal principal une image, du sujet visé situé à l’infini ; la lentille est un oculaire, de courte distance focale qui joue le rôle de loupe pour observer cette image. Pour permettre l'observation, un miroir plan, incliné à 45°, renvoie sur le côté, l'image donnée par l'objectif. Il est appelé miroir secondaire.

3.2.2. Construction d’une image


Vous devez savoir construire l'image donnée par le miroir principal concave, convergent, d'un objet plan perpendiculaire à l'axe optique ; cette image intermédiaire se comportant maintenant comme un objet, savoir construire son image donnée par le miroir secondaire plan (voir programme de 1° S) ; Cette dernière image se comportant comme un objet pour la lentille convergente de l'oculaire, savoir construire son image.

3.2.3. Grossissement d’un  télescope

Le grossissement standard d’un  télescope est donné par :
|G| =  f'1 /  f'2.
Avec  f'1, focale du miroir (objectif) et  f'2, focale de l'oculaire.

3.2.4. Cercle oculaire


Considérons deux faisceaux de lumière pénétrant dans le télescope, provenant de deux objets différents. Ils ont en commun le disque du miroir concave (objectif). Ils ont donc aussi en commun l’image de ce disque à travers le télescope. C’est aussi l’image de l’objectif donnée par l’oculaire. On l’appelle le cercle oculaire. Tous les rayons sortant du télescope passent dans le cercle oculaire. C’est là qu’il faut placer la pupille de l’œil.

Toute la lumière collectée par l'objectif et sortant par l'oculaire, passe par le cercle oculaire ; le télescope est un collecteur de lumière.

3.2.5. Télescope, travail pratique


Matériel nécessaire, pour chaque groupe : 1 miroir sphérique concave, 1 miroir plan, 1 lentille convergente de chacune des vergences suivantes : 2 d, 3 d, 8 d, 3 supports de lentilles, 1 pied de physique supportant 1 planche à dessin format A3, placée en hauteur, pour être au niveau de la fenêtre.
Protocole : Réalisation d'un télescope de Newton. Placez le miroir sphérique dans son support (si vous disposez d'un support permettant d'orienter vers le haut ou le bas l'objet qu'il maintient, réservez-le à ce miroir sphérique), dans un coin de la planche à dessin, de manière à obtenir une image du paysage extérieur. Placez sur la planche, judicieusement, le miroir secondaire plan, puis l'oculaire (5 d, pour commencer).
Pour vous aider : Le miroir sphérique doit viser le paysage extérieur. Placez le miroir secondaire sur le trajet des rayons lumineux issus du miroir principal, entre celui-ci et l'image, à 45 °. Pour cela, regardez à l'œil nu dans le miroir secondaire, et tournez-le pour apercevoir le miroir principal. En vous reculant, vous devriez voir l'image du paysage extérieur (Si cela est possible, orientez le plan du miroir principal un peu vers le ciel). Sans bouger la tête, placez, entre le miroir secondaire et votre œil, l'oculaire de 5 d, pour commencer. Faites la mise au point, en approchant l'œil de l'oculaire et en déplaçant celui-ci.

Note : Un élève pose une excellente question : Comment se fait-il que le miroir secondaire ne "bouche pas la vue" du miroir sphérique ? L'expérience montrera que le miroir secondaire gêne l'observation, mais ne la rend pas impossible. Des rayons lumineux passent à côté.

Observez.
Essayez de reconnaître la partie du paysage extérieur que vous apercevez.
L'image est-elle droite ou renversée ? Y a t-il grossissement (> 1) ?
Vous disposez de lentilles de + 2, + 3, + 8 d. Comment augmenter le grossissement de ce télescope ?

3.3. Exercices


Pages 38 et suivantes, exercices n° : 14 (Ajoutez : Comparez le diamètre de ce cercle oculaire, à celui de votre pupille), 10.

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Produire des sons, écouter (5 séquences de 2 heures)

Étude des sons, terminale S, option de spécialité, introduction

5 séquences de 2 heures, comportant les leçons : "Production d'un son par un instrument de musique", "Modes de vibration", "Interprétation ondulatoire", "Acoustique musicale et physique des sons".

Une proposition de travail pratique, plutôt adaptée à l'enseignement de MPI, est à trouver dans le chapitre Mesures Physiques et Informatiques. Elle utilise un logiciel, WaveFFT, gratuit disponible sur ce site (permettant la FFT, l'étude des séries de Fourier et le traçage de sonagrammes), livré une aide en ligne au format Html, et comporte un texte de travail pratique et divers fichiers sonores enregistrés à partir d'un piano droit, d'autres instruments, des sons générés par un synthétiseur, ainsi qu'un son donné par un récepteur radio accordé pour détecter le passage de météorites (un projet en cours, avec les collègues de sciences de la vie et de la Terre). Ce TP est bien trop long pour l'enseignement de spécialité, mais pourra donner des idées.

La notion de phase des harmoniques est hors programme et n'est donc pas traitée. Le logiciel WaveFFT permet cependant de retrouver celle-ci, en copiant les parties réelle et imaginaire de la FFT dans un tableur.

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4. Production d'un son par un instrument de musique, T S, option de spécialité

4.1. Divers instruments de musique

4.1.1. La guitare


Elle comporte essentiellement (pour le physicien) :

4.1.2. La flûte


Elle comporte essentiellement (pour le physicien) :

4.2. Production d'un son

 
Tous les instruments de musique comportent un système mécanique vibrant, associé à un système assurant le couplage avec l'air.
// Note : Le système assurant le couplage avec l'air est parfois appelé caisse de résonance. Ceci mériterait une analyse plus approfondie. Car le phénomène de résonance permet de sélectionner une fréquence parmi plusieurs (exemple du tuyau de la flûte, ou de l'orgue, qui sélectionne dans le "bruit" émis par le sifflet ou l'anche, la ou les bonnes fréquences). Mais la caisse de l'instrument a aussi et surtout pour rôle d'assurer le couplage des vibrations, par exemple des cordes, avec l'air. C'est un rôle d'adaptation d'impédances.

4.3. Expériences


Lieu : Si possible, salle informatique.

Matériel nécessaire : Masse à crochet, ressort. Diapason, sa caisse de résonance et marteau. Xylophone d'écolier. Flûte à bec (démontable) (une flûte traversière, avec son musicien serait préférable), corde tendue sur un support rigide (chevron ou planche, 1 ou 2 clous de fixation, 2 baguettes à section carrée en bois, 1 tige cylindrique en métal, 1 crochet, grosses masses marquées, de 5 kg..., 1 serre joint pour tenir la planche, ou un contrepoids de 1 kg), microphone, ordinateur muni d'une carte son, ou ordinateur avec carte d'acquisition, amplificateur et logiciel Synchronie (ou WinLabo...), logiciel WaveFFT, freeware disponible sur ce site.

Expériences :
Démonstration du phénomène de résonance, par le professeur, à l'aide de la masse à crochet, suspendue à un ressort : Excitation à une fréquence très basse (que vaut l'amplitude du déplacement du centre de gravité de la masse, que vaut sa vitesse ?), à la fréquence de résonance, à une fréquence très élevée (que vaut l'amplitude du déplacement, comparez déplacement de la main et du centre de gravité de la masse à crochet).

Comparez le son émis par un diapason, sans sa caisse en bois, avec sa caisse bouchée à la main, puis débouchée, sans sa caisse et appuyé sur un support, en bois de préférence. Interprétez ces résultats.

Examinez (et écoutez) un xylophone. En quel matériau sont les lames ? Pourrait-on les réaliser en plomb ? Pourquoi ?

Enregistrez le son émis par le biseau bouché d'une flûte à bec, le microphone étant placé dans l'axe, à quelques centimètres de l'embouchure.
Retrouvez sa fréquence (s'il en a une), ou les fréquences qui le constituent, à l'aide du logiciel WaveFFT ou d'un autre.
Enregistrez le son d'une note jouée par la même flûte, en essayant de souffler avec la même force, le microphone étant placé dans l'axe, à quelques centimètres de l'embouchure.
Trouvez sa fréquence, ou ses fréquences et son amplitude.
Comparez ces résultats aux précédents, concluez.

// Note : Des enregistrements de ces sons, sont disponibles sur ce site.

Faites vibrer une corde tendue sur un support rigide ; écoutez.
Recommencez, en appuyant ce support sur une table, de préférence en bois.
Enregistrez le son obtenu, à l'aide d'un microphone ; observez l'allure de la courbe représentant la tension en fonction de la date. Effectuez une FFT, tracez un sonagramme. Quelles fréquences comporte ce son.

Question : Comment faites-vous pour que votre voix porte plus loin ? Expliquez le rôle de vos mains dans ce cas.

// Réponse partielle : Seul, le biseau de flûte bouché ne produit pas une fréquence, mais un mélange de toutes les fréquences (un bruit ressemblant à du souffle, ou au son "che"). Le biseau associé à la flûte, produit des fréquences précises, avec une amplitude plus grande. Le corps de la flûte se comporte comme un résonateur.

4.4. Exercices


Page 49 et suivantes, exercices : 5.1., 9.1., 9.2.

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5. Modes de vibration, T S, option de spécialité

5.1. Vibrations d'une corde tendue


Le programme officiel recommande : "On ne s'intéressera qu'aux vibrations transversales des cordes. En évitant d'exciter la corde à une de ses extrémités, on travaille sur la situation idéale d'une corde tendue entre deux points fixes. On pourra à cette occasion réinvestir la force de Laplace vue en première".

Expérience : Voir le travail pratique proposé au paragraphe 5.2.

Conclusion : Nous observons que :

5.2. Travail pratique : Vibration d'une corde tendue entre deux points fixes.

Il s'agit d'exciter sinusoïdalement une corde tendue, à différentes fréquences, et d'observer les divers modes propres de vibration.

Différentes techniques sont utilisables :

Il faut un aimant en U Leybold et un amplificateur puissant, délivrant une forte intensité. Compte tenu du coût du matériel nécessaire et du fait que 2 manipulations sont à effectuer et analyser en 2 heures, il semble raisonnable d'envisager que la celle-ci soit effectuée par le professeur, la deuxième, avec le tube de Kundt, par les élèves.

Matériel nécessaire (démonstration de cours) : 1 corde métallique tendue sur un support rigide (chevron, clou de fixation, poulie solide et son support, ou simplement un crayon servant de frette), grosses masses marquées (5 kg, attention au risque de chute sur un pied) , 1 ou 2 aimants en U (fort champ magnétique, exemple aimants Leybold), 1 générateur basse fréquence, 2 prises BNC, fils, fils longs, 1 rhéostat de 10 ohms, 2 pinces crocodile, 1 stroboscope, 1 microphone, 1 oscilloscope (à mémoire éventuellement, avec module FFT), 1 boîte en bois (boîte à produits) faisant "caisse de résonance" (un bureau en bois fait aussi l'affaire), 1 amplificateur de puissance (et des câbles de connexion, raccord bananes - prise CINCH, fils pour haut-parleur).
// Pour notre part, nous utilisons un amplificateur de chaîne Hi-Fi pas trop coûteux, relié à la corde, par l'intermédiaire d'un rhéostat de 4 à 10 ohms.
Il est parfois conseillé de choisir une corde en matériau non magnétique, mais cela n'a pas grande importance si le champ magnétique appliqué à la corde est uniforme, créé par exemple par un aimant en U.

Protocole : Excitons une corde tendue, à différentes fréquences. Pour cela, un générateur basse fréquence délivrant un signal sinusoïdal (Level à mi course) est raccordé à l'entrée tuner d'un amplificateur haute fidélité. Il faut veiller à ne pas créer de courts-circuits à l'arrière de celui-ci, donc ne pas laisser traîner de matériel de physique. Le volume de l'amplificateur est réglé à mi course. La sortie (ne pas se tromper de voie) est raccordée à un rhéostat (supportant plusieurs ampères) d'environ 8 ohms, en série avec le fil métallique tendu. Attention, celui-ci devient brûlant !

Numéro
de l'harm-
onique
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
  Fonda-
mental
Octa
ve
  Octa
ve
      Octa
ve
              Octa
ve
     
Note
approchée
Do1 Do2 Sol2 Do3 Mi3 Sol3 La3 Do4 Ré4 Mi4 Fa4 Sol4 La4 La#4 Si4 Do5 Do#5 Ré5 Ré#5

5.3. Travail pratique : Vibrations d'une colonne d'air

Matériel nécessaire pour chaque groupe d'élèves : 1 générateur basse fréquence, 1 prise BNC, fils, 1 petit haut-parleur de diamètre 5 cm avec ses fils de raccordement, 1 support (qui peut être éventuellement 1 masse marquée de 500 ou 1000 g, voir plus loin), 1 tuyau à coulisse en matière plastique, 1 mètre ruban, éventuellement 1 petit plateau suspendu à un fil rigide, des graines fines, ou bien un ancien tube de Kundt en verre (avec sa poudre de lycopode).

Les haut-parleurs sont des modèles du genre HP 508 R, d'impédance 8 W et de puissance 0,3 W, vendus 0,42 euro (il ne faut pas s'en priver ; ils ne descendent pas très bas en fréquence, mais cela suffit). A basse fréquence, le générateur basse fréquence sera utilisé à assez forte puissance ; à fréquence plus élevée (2° harmonique), la puissance sera diminuée. Ces haut-parleurs pourront être maintenus en face de l'entrée du tube de Kundt, tout simplement par une masse marquée de 500 ou 1000 g, sur laquelle ils seront collés par les forces magnétiques.

Choisissez une longueur de colonne de 40 cm (Si vous avez un tube de Kundt, vous n'avez pas le choix), avec le tube ouvert à l'extrémité opposée au haut-parleur.
Recherchez les fréquences pour lesquelles le son émis par la colonne est le plus fort.
Pour les 2 ou 3 premières fréquences trouvées, cherchez avec le plateau et les graines (ou la poudre de lycopode) les régions ou l'amplitude de vibration est la plus forte et celles où elle est la plus faible.
Recommencez les mesures des 2 premières fréquences propres, pour une longueur de 60 cm si vous disposez d'un tube à coulisse. Avec le tube de Kundt, fermez le tube à l'extrémité opposée au haut-parleur et réduisez sa longueur (de moitié), pour retrouver les fréquences de l'expérience précédente. Puis réduisez encore la longueur de moitié et retrouvez les 2 premières fréquences propres.

5.4. Vibrations d'une colonne d'air

Conclusion :

Une colonne d'air, soumise à des oscillations forcées, entre en résonance pour des fréquences particulières (discrètes ou quantifiées). La plus faible est le fondamental (ou premier harmonique), les autres, multiples du fondamental, sont les harmoniques. Les valeurs de ces fréquences propres sont fonction de la longueur de la colonne d'air.

Les molécules de la colonne d'air vibrent à des amplitudes différentes, nulles (nœuds d'amplitude) ou maximales (ventres d'amplitude). Il y a un ventre à l'entrée de la colonne et un à sa sortie, si la colonne est ouverte.

5.5. Exercices


Page 49 et suivantes, exercices : 5.2., 5.3., 5.4., 6, 8.

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6. Interprétation ondulatoire, T S, option de spécialité

6.1. Expérience : Réflexion d'une onde progressive à l'extrémité fixe d'une corde tendue


Matériel nécessaire : 1 tuyau de caoutchouc (ancien tuyau à gaz, ou feuille anglaise). 2 manipulateurs.

Expériences : Observer la réflexion de l'onde progressive transversale, sur l'extrémité fixe. Puis éventuellement sur l'extrémité tenue "souplement".

Observations : Lorsqu'une onde progressive se réfléchit sur un obstacle fixe unique, l'onde réfléchie est d'amplitude opposée à l'onde incidente. Elle se propage bien évidemment en sens inverse.

Interprétation qualitative : Soit une corde de longueur L, le long de laquelle se propage une onde progressive, de la gauche vers la droite. Pour décrire le phénomène de l'onde réfléchie, vous pouvez imaginer que la corde a une longueur 2 L et que simultanément, l'onde progressive est créée à son extrémité gauche, allant de gauche à droite, et l'onde réfléchie est créée à son extrémité droite, allant de droite à gauche.
Ces deux ondes arrivent simultanément au point fixe, milieu de cette corde imaginaire. Elles se superposent (s'ajoutent) ; donc pour que le point reste fixe, il faut qu'elles soient d'amplitude opposée.

6.2. Expérience à l'ondoscope

6.3. Expérience sur la cuve à onde


Matériel nécessaire : Cuve à onde, générateur d'ondes rectilignes. Le stroboscope doit être à l'arrêt.

Protocole : Créez une onde linéaire de très basse fréquence, de courte durée (train d'onde). Observez sa réflexion sur un obstacle parallèle au "plan" d'onde (ou à la source).
// Pour qu'on puisse parler d'onde stationnaire, les 2 ondes doivent avoir la même direction et des sens contraires.

Puis créez une onde progressive sinusoïdale. Remarquez que la superposition d'une onde incidente et d'une onde réfléchie donne une onde stationnaire. Pour cela, augmentez la fréquence, jusqu'à ce que les ondes progressives ne soient plus visibles pour un observateur immobile. Elles sont encore visibles si l'observateur stroboscope, soit en déplaçant rapidement la tête, soit en agitant sa main, doigts écartés, devant ses yeux. La position naturelle des doigts est parallèle à l'image des fronts d'onde. Si les doigts sont placés perpendiculairement aux fronts d'onde, soit dans la direction de propagation, la stroboscopie incline les fronts d'onde. C'est un phénomène connu des photographes qui enregistrent avec un obturateur à rideaux (appareil réflexe) un objet en mouvement rapide. Placez alors le réflecteur. Faites remarquer qu'il n'est plus nécessaire de stroboscoper pour observer des traits fixes, alternativement brillants et sombres. Il s'agit d'ondes stationnaires. Stationnaire ne signifie pas qu'il n'y a pas mouvement des particules dans l'eau, mais qu'il ya des noeuds et des ventres de vibration (Cela apparaîtra plus clairement dans la simulation informatique).

// Le professeur pourra tricher un peu, en se plaçant sans le dire, près d'une condition de résonance.
Une onde stationnaire est une onde qui ne se propage plus (il est inutile de stroboscoper pour l'observer).
En diminuant à nouveau la fréquence, il devrait être possible d'observer que certaines zones d'amplitude de vibration nulle (noeuds) paraissent grises (et fixes) ; celles d'amplitude de vibration maximale (ventres) paraissent alternativement sombres puis claires ; elles sont situées au milieu des noeuds.

Interprétation qualitative : Deux ondes sinusoïdales se propagent en sens inverse. Dans certaines zones situées en des endroits précis et fixes, elles sont toujours d'amplitude opposée (elles sont en opposition de phase) ; par superposition, leurs effets s'annulent : Ces zones ont une amplitude de vibration nulle (nœuds de vibrations). Dans d'autres zones, les effets (tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre) s'ajoutent toujours (elles sont en phase) ; ces zones ont une amplitude de vibration maximale (ventres de vibration) qui est le double de l'amplitude de l'onde progressive.

6.4. Simulation informatique


Vous trouverez sur Internet de nombreux exemples de simulations d'ondes, réalisés parfois par des Universités. Mais généralement, ils demandent de rester en ligne pour fonctionner.

Voici une modeste simulation que j'ai réalisée en Delphi 5, à l'aide du composant graphique TChart. Elle est livrée avec son code source, pour amélioration, et une aide. Elle peut lire des fiches de travaux pratiques au format RTF.

Observez la propagation et la réflexion d'une impulsion. Vous pouvez choisir

Observez la propagation, puis la réflexion sur 1 obstacle fixe, d'une onde sinusoïdale progressive. Mémorisez la grande différence d'allure entre une onde progressive et une onde stationnaire.

Observez la propagation, puis la réflexion sur 2 obstacles fixes, d'une onde sinusoïdale progressive. Veuillez noter que l'onde progressive initiale a une amplitude 6 fois plus faible que dans le cas précédent.
Remarquez que dans le cas quelconque, les ondes seront brouillées (cela ne se voit pas ici, car l'animation est trop lente ; il faut imaginer ce qui se passerait en accéléré).
Dans le cas de la résonance, notez que l'amplitude de l'onde stationnaire augmente et devient très supérieure à celle de l'onde progressive initiale.

// Remarque : Ces 2 dernières simulations sont approximatives.

6.5. Longueur d'onde, rappel


Rappelons que la longueur d'onde l est la distance parcourue pendant une période T. l = v . T, ou l = v / n, où v est la célérité de l'onde et n sa fréquence.

6.6. Conclusion

 
Lorsqu'une onde progressive sinusoïdale incidente se superpose à l'onde réfléchie, il se produit une onde stationnaire. La longueur d'un fuseau, ou la distance entre 2 nœuds consécutifs est égale à la demi longueur d'onde, l / 2. De même pour la distance entre 2 ventres.

6.7. Réflexion d'une onde progressive sur 2 obstacles fixes

6.7.1. Expérience sur la cuve à ondes


Pour certaines distances particulières, séparant l'émetteur d'ondes progressives du miroir, nous observons que les ondes stationnaires sont bien marquées.

6.7.2. Interprétation


L'onde progressive, limitée dans l'espace par les 2 obstacles fixes séparés par une distance L, se réfléchit de multiples fois. Onde1 et onde2 se superposent en donnant des nœuds de vibrations situés à des distances k . l / 2 de l'obstacle de droite. Onde2 et onde3 se superposent en donnant des nœuds de vibrations situés à des distances k . l / 2 de l'obstacle de gauche. En général, cela conduit à une figure brouillée. Sauf si tous les nœuds se superposent, ce qui impose L = n . l / 2, n étant un nombre entier. Les amplitudes de vibration au niveau des ventres, sont alors augmentées par la superposition : il s'agit d'un phénomène de résonance.

Autre raisonnement : Les ondes onde1 et onde3, ainsi que onde2 et onde4 doivent être en phase. Or, de onde1 à onde3, la distance parcourue est 2 . L. Donc 2 . L = n . l.

6.7.3. Conclusion


Une onde progressive qui se réfléchit sur 2 obstacles fixes donne une onde stationnaire (des nœuds de vibration nulle, et des ventres marqués de grande amplitude de vibration par un effet de résonance) si la relation
 

2 . L = n . l

ou  L = n . l / 2,
est vérifiée, où L est la distance en mètre entre les 2 obstacles, n est un entier positif,  l est la longueur de l'onde en mètre.
Cette relation peut aussi s'écrire :
 

n = n . v / 2L.

n est la fréquence de l'onde progressive en Hz, et v sa célérité en m . s-1.

Note : La célérité d'une onde progressive, dans une corde tendue (parfaitement souple) est donnée par la relation :

v = racine carrée (F / m), où F est la tension de la corde en newton et m, sa masse linéique en kg . m-1. La masse linéique est numériquement égale à la masse d'1 mètre de corde. Cette relation n'est pas à savoir ; elle vous sera donnée au baccalauréat, si besoin est.
 

Les modes de vibration entre 2 obstacles fixes sont quantifiés. Les différentes valeurs de n sont les fréquences propres.
La longueur d'un fuseau, ou la distance entre 2 nœuds consécutifs est égale à la demi longueur d'onde, l/ 2. De même pour la distance entre 2 ventres.
Si l'onde progressive n'est pas sinusoïdale, les raisonnements précédents restent valables : Il peut y avoir des nœuds de vibration, si l'onde est périodique.

6.7.4. Transposition à une colonne d'air


Nous avons vérifié expérimentalement qu'aux 2 extrémités ouvertes d'une colonne d'air, se trouve un ventre de vibration. Cela conduit à la même conclusion :
 

Les modes de vibration d'une colonne d'air sont quantifiés. Les différentes valeurs de n sont les fréquences propres.
La distance entre 2 nœuds consécutifs est égale à la demi longueur d'onde, l / 2. De même pour la distance entre 2 ventres.

6.8. Exercices


Page 61 et suivantes. Lire l'exercice corrigé : Le tube de Kundt. Exercices 4, 5, 8 (trombone de Koenig).

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7. Acoustique musicale et physique des sons, T S, option de spécialité


// Note : Le lecteur pourra consulter avec profit l'article : "BOUYRIE, Guy. Jeux d'orgues. Bulletin de l'Union des Physiciens. Décembre 2002, n° 849, p.1675. Article qui évoque entre autres l'emploi du logiciel GoldWave, que vous pourrez trouver sur Internet. Il trouvera des informations complémentaires dans le chapitre MPI de ce site.

7.1. Expériences de cours


Matériel nécessaire : 1 générateur basse fréquence, éventuellement, mais pas indispensable, 1 amplificateur haute fidélité, 1 prise BNC et cordon de raccordement CINCH, 1 enceinte acoustique haute fidélité (ou de bonne qualité), 1 sonomètre, 1 voltmètre numérique.

Précautions expérimentales : Si vous décidez d'employer un amplificateur haute fidélité, il faudra veiller à ne pas provoquer de court-circuit à l'arrière de l'amplificateur, donc ne pas laisser traîner de matériel de physique sur la paillasse (je sais de quoi je parle !) ; il ne faudra pas envoyer une puissance trop forte dans l'enceinte acoustique, dans les fréquences aiguës. En effet, lorsqu'une enceinte est donnée comme capable de supporter une puissance de 50 W (par exemple), c'est à condition que cette puissance soit répartie correctement dans tout le spectre sonore, en respectant la répartition statistique en puissance de la musique classique. Cette précaution paraît d'ailleurs évidente si on considère la taille des moteurs des différents haut-parleurs. Sachez que les éventuelles garanties à vie de certaines enceintes haut de gamme, ne sont valables que si ces conditions sont respectées (le critère étant de respecter la puissance maximale admissible, avec une répartition spectrale de puissance identique à celle de la musique classique, nettement moins riche en fréquences aiguës que les musiques d'origine électronique).
 

Résultats personnels : Voici un tableau obtenu lors d'une séance de spécialité physique. La puissance émise par le haut-parleur est successivement doublée, ce qui conduit à doubler l'intensité sonore perçue par un auditeur fixe par rapport à la source sonore (estimation à l'oreille) ; le niveau sonore L est mesuré à l'aide d'un sonomètre et la valeur efficace de la tension appliquée à l'aide d'un voltmètre numérique.
 
Intensité sonore estimée à l'oreille I 2 I 4 I 8 I 16 I 32 I 64 I 128 I 256 I
Niveau sonore L mesuré à l'aide d'un sonomètre, en dB 66,3 69,2 72,8 75,9 78,2 80,5 83,4 86,5 88,6
Tension efficace appliquée au haut-parleur, en mV 12 17 27 40 55 73 106 155 201

Entre 2 mesures successives, la tension appliquée est multipliée en moyenne par racine huitième de 201 / 12, soit 1,42 (valeur théorique racine carrée de 2, soit 1,414) et l'intensité sonore augmente de (88,6 - 66,3) / 8 = 2,8 dB (valeur théorique 3 dB). La sensation sonore croît donc comme le carré de la valeur efficace de la tension appliquée au haut-parleur, elle- même proportionnelle à l'amplitude du déplacement de la membrane (voir loi F = k . I de l'ancien programme de seconde).

La sensation sonore est donc proportionnelle à la puissance émise par le haut-parleur (et dépend de la distance à celui-ci), si nous admettons que la puissance émise est proportionnelle au carré de l'amplitude du déplacement de la membrane, elle-même proportionnelle à l'amplitude de la tension appliquée. Une autre façon de parvenir à cette conclusion est d'admettre que pour une fréquence donnée (ici 440 Hz), la puissance sonore émise et l'intensité sonore reçue en un point de la salle, sont proportionnelles au produit U . I, ce qui revient à admettre que le haut-parleur se comporte comme une "résistance", en fait une impédance.

// Note : Certains ouvrages proposent pour doubler avec certitude l'intensité sonore reçue par chacun des élèves d'alimenter avec le même signal 2 haut-parleurs identiques. Cela est très contestable, pour les raisons suivantes : Si les mouvements des 2 membranes des haut-parleurs sont identiques, dans les régions où ces 2 signaux sont reçus en phase, la puissance reçue ne sera pas 2, mais 4 fois plus grande. En effet, les 2 amplitudes s'ajoutent, l'amplitude reçue est doublée et la puissance, proportionnelle au carré de l'amplitude, quadruple. Dans les zones où les 2 signaux sont reçus en opposition de phase, la puissance perçue sera nulle. Il faudrait disposer de 2 sources identiques, mais non cohérentes, par exemple 2 violons jouant la même note, avec la même force. Le problème est physiquement le même que lors de la superposition d'ondes lumineuses, selon qu'elles sont ou non cohérentes.

Conclusions : L'oreille humaine perçoit les sons de fréquences comprises entre 20 et 20000 Hz (environ).
Remarquez que lorsque la puissance sonore reçue diminue, le domaine des fréquences audibles se restreint. (Audiogramme).

A chaque fois que la puissance sonore émise double, notre perception sonore augmente de la même manière (fonction linéaire).

7.2. Définition du niveau sonore


Le seuil d'audition, intensité sonore la plus faible que l'oreille humaine puisse percevoir est I0 = 10-12 W . m-2. Il s'agit d'une puissance de 10-12 W, répartie sur une surface de 1 mètre carré. Elle est prise comme intensité de référence.

Par définition, le niveau sonore L est donné par la relation :
 

L = 10 . log10 (I / I0).
L s'exprime en décibel (symbole dB). Ce symbole provient de l'anglais Level, niveau.
 
L en dB 0 20 40 60 80 100 120 140
intensité sonore en 
W . m-2.
10-12 10-10 10-8 10-6 10-4 10-2 1 100
Effet   reposant     fatigant dangereux douloureux  
Exemple    désert   conversation     avion  
Le niveau sonore est fonction de l'amplitude de la vibration de l'air.

Voici une phrase, trouvée dans un livre de terminale scientifique et qui me pose problème : "Le physiologiste allemand Fechner a observé que généralement les sensations physiologiques sont proportionnelles aux logarithmes des excitations physiques. C'est approximativement vrai pour l'ouïe." Or les mesures précédentes montrent, semble-t-il, que la sensation physiologique est proportionnelle à l'intensité sonore, elle même proportionnelle à la puissance émise par le haut-parleur, elle-même proportionnelle au carré de l'amplitude de déplacement de sa membrane, et donc au carré de l'amplitude de la tension appliquée, si l'auditeur ne change pas de position par rapport à la source sonore.

Notez, pour votre usage personnel, que beaucoup trop d'utilisateurs d'appareils musicaux portables, ont tendance à les employer à des intensités sonores trop élevées. La raison est que ces appareils, dotés uniquement d'écouteurs, ne peuvent faire vibrer notre cage thoracique, comme le font les sons graves produits par d'autres moyens (d'où les super basses et autres artifices). Ils sont responsables de nombreux cas de surdité. De même que certains concerts où la puissance sonore couvre la médiocre musicalité. Une oreille interne détruite ne peut être réparée. Elle peut être la cause d'acouphènes, sifflements permanents extrêmement pénibles. N'hésitez-pas à porter plainte contre les groupes musicaux dépassant les niveaux sonores dangereux, ou mieux, fuyez-les.

7.3. Sons musicaux

7.3.1. Ce qui différencie un son musical d'un bruit

Travail pratique 1


// Note : Le programme officiel place dans les compétences exigibles, savoir-faire expérimentaux, pour le baccalauréat : "Acquisition et analyse d'une note produite par un instrument de musique". La difficulté va consister à gérer le temps et le travail de groupe.

Acquisition par oscilloscope ou carte d'acquisition et logiciel Synchronie, matériel nécessaire : 1 instrument de musique, 1 microphone, 1 raccord microphone - système d'acquisition (pinces crocodiles, ou adaptateur jack...), 1 système d'acquisition (oscilloscope numérique, muni d'un module FFT, cher et rare, ou carte d'acquisition et logiciel Synchronie, ce dernier nécessitant l'emploi d'un amplificateur...).
Protocole, pour le logiciel Synchronie : Le paramétrage se fait par : Paramètres | Réglage des paramètres | onglet Acquisition, puis choix du nombre de points, de la Durée par Échantillon, où un clic fait apparaître les différentes unités possibles, ms, ms... Validez. Puis faites : Exécuter | Acquérir signaux, puis enfin : traitements | Analyse de Fourier | Signal à analyser | choisir le signal | Calculer, mais auparavant, il aura fallu faire : Analyse de Fourier | Options avancées | Aspect du tracé | Style des spectres | _____ | Calculer. En effet, ne pas relier les points du spectre en fréquences, comme le fait par défaut Synchronie, induit en erreur, les bâtonnets qu'il trace ne correspondant en rien à des fonctions de Dirac, ou plus simplement des harmoniques. Pour ceux que cela intéresse, j'indique à la fin de cette leçon comment transférer des fichiers Wave dans Synchronie.

Acquisition par la carte son de l'ordinateur, matériel nécessaire : Logiciel (graticiel) WaveFFT et fichiers sonores au format .wave, disponibles sur ce site, ordinateur. Pour acquérir vous-même des sons : 1 instrument de musique, 1 microphone, 1 raccord microphone - ordinateur (par exemple, raccord gros Jack, petit Jack). Pour enregistrer des sons, il est préférable de disposer d'une carte son de marque Sound Blaster et des excellents logiciels livrés avec. Un mode d'emploi détaillé figure sur ce site.

Mode d'emploi très succinct du logiciel WaveFFT : Chargez un son au format .Wave (1 seul canal à la fois). Pour effectuer une FFT, sélectionnez le nombre total de points, le numéro du point de départ, un éventuel saut de points. Un rectangle entoure alors la zone soumise à la FFT.

Vous disposez d'un enregistrement effectué dans les conditions suivantes : Un récepteur radio, doté d'une antenne directive, pointe dans la direction d'un émetteur en modulation de fréquence trop lointain pour être reçu. Car dans cette gamme de fréquences, les ondes électromagnétiques se propagent en ligne droite, et ne peuvent donc suivre la courbure de la Terre. Nous enregistrons donc du bruit (souffle). Par instants, des météorites traversent l'atmosphère, l'ionisent et ces segments de droite ionisés se comportent comme des antennes réémettrices. Un son musical est alors brièvement perçu.

Écoutez le fichier sonore radioFM.wav, puis tracez son sonagramme. Distinguez à l'oreille, puis sur le sonagramme, les brefs instants où de la musique est reçue. Les sonagrammes peuvent être transférés dans tout logiciel de dessin, par Copier | Coller.

// Note : Tracer un sonagramme consiste à prélever des tranches temporelles du son, puis à analyser les fréquences contenues dans chaque tranche. L'axe des x, est l'axe des dates successives des tranches sonores. Selon l'axe des ordonnées sont représentées les fréquences contenues dans les tranches. Les fréquences correspondant à de fortes amplitudes sonores sont en couleurs claires, les autres en couleurs sombres.

Notez que cette distinction son musical, bruit, comporte aussi des aspects culturels. Les instruments à percussion ont longtemps été bannis de la musique classique européenne, car considérés comme barbares. Au 19° siècle, la musique de Berlioz a fait scandale.

Sonagramme, passage de météorites.

Protocole : Fichier RadioFM.wav, amplification 45, point de départ 0, garder 1 point sur 2, FFT sur 1024 points, avance entre 2 FFT 128 points, fenêtre de Hamming, échelle linéaire.

7.3.2. Hauteur d'un son musical et fréquence fondamentale

Travail pratique 2
 
La4, flûte à bec
fenêtre de Blackman-Harris
La4, flûte à bec
fenêtre rectangulaire
La4, flûte traversière
Blackman-Harris

Voici 2 sonagrammes du La4 d'une flûte à bec, réalisés avec une fenêtre de Blackman-Harris et une fenêtre rectangulaire. Et 1 sonagramme du La4 d'une flûte traversière, réalisé avec une fenêtre de Blackman-Harris.

Vous remarquez les artefacts apportés par la fenêtre rectangulaire. La flûte à bec produit essentiellement des harmoniques de rang impair, la traversière tous les harmoniques. Notez que les images ci-dessus ont été obtenues avec une vieille version du logiciel WaveFFT.exe.

Protocole : Flûte à bec, La 4, fichier nommé par les élèves et par erreur FluteaBecLa3.wav, amplification 200, point de départ 0, garder 1 point sur 2, FFT sur 1024 points, avance entre 2 FFT 128 points, fenêtre de Blackman-Harris, ou fenêtre rectangulaire, échelle linéaire ou logarithmique.

Flûte traversière, La 4, fichier nommé FluteTraversièreLa4.wav, amplification 80, point de départ 0, garder 1 point sur 2, FFT sur 1024 points, avance entre 2 FFT 256 points, fenêtre de Blackman-Harris.

Spectres en fréquence

Comparez les spectres en fréquence de la note La3,  jouée par un diapason, un piano ou un violon. Notez les fréquences du fondamental (appelé aussi premier harmonique) et des (autres) harmoniques.

Vous pouvez télé charger 3 copies d'écran, obtenues à l'aide du logiciel WaveFFT, disponible sur ce site :

La 3 d'un diapason, la 3 d'un piano, la 3 d'un violon. Chaque fichier a une taille d'environ 80 kilo octets.
 

Nous constatons que 2 sons qui sont de même hauteur, ont la même fréquence fondamentale.

Ces 2 sons ont donc la même "période", mais des évolutions différentes dans chaque période.
// Note : Les sons produits par de "vrais" instruments, ne sont souvent qu'approximativement périodiques.

7.3.3. Timbre du son émis par un instrument, harmoniques d'un son musical, transitoires

Travail pratique 3
Mais, à l'oreille, ces 2 sons sont perçus de manière très différentes. On dit qu'ils ont des timbres différents.
La différence du timbre est due à 2 causes :
Les harmoniques sont différents.
Les harmoniques ont des fréquences multiples de celle du fondamental ; ils peuvent être ou non présents, avoir des amplitudes différentes.
Les transitoires d'attaque et d'extinction sont différents.

Pour vous en convaincre, écoutez un son d'instrument qui a été simplement inversé temporellement, par exemple le fichier Do3inverse (disponible sur ce site, dans les sons de piano), qui est un Do3 de piano, dont les échantillons ont été retournés temporellement. Un son de piano inversé fait penser à un son d'accordéon. Pourtant, ces 2 sons comportent exactement les mêmes fréquences.

Vous pouvez effectuer ce retournement, avec un son de votre choix, par exemple à l'aide de l'excellent logiciel d'acquisition de sons, WaveStudio, livré avec les cartes son pour PC, Sound Blaster. Avec les anciennes cartes hélas, mais plus avec les récentes.

Travail pratique 4


Vous n'aurez pas le temps de réaliser de travail en classe, mais les plus motivés d'entre vous pourront l'effectuer chez eux. Mesurez avec le maximum de précision les fréquences du fondamental et du dixième harmonique du Do 3 d'un piano. Fichier Do3Long, FFT sur 16 384 points, point de départ 1 600, garder 1 point sur 2. La fréquence du 10° harmonique suit-elle la loi énoncée en cours ? Quelle peut en être la raison ?
// Réponse : Fondamental à 261,1 Hz, harmonique 10 (le 9° n'est pas visible) à 2664,3 Hz, donc un peu trop aigü. C'est dû à la raideur des cordes du piano.

7.3.4. La gamme tempérée

Repensez à la manipulation de cours qui faisait "jouer la gamme" à une corde tendue. Vous trouverez sur ce site, des informations pour le professeur et 2 travaux pratiques sur un sujet proche, destinés aux élèves de seconde ayant choisi l'option MPI. Ils sont beaucoup plus longs que ce qui est proposé ici.

Étude des notes de la gamme, du Do3, au Do4

Travail pratique 5


Nous allons écouter et analyser des fragments sonores, enregistrés sur l'ordinateur.
 

7.3.4.1. Ouvrez le fichier Do3Court.Wav.


Il s'agit d'un extrait de Do3 de piano (Un enregistrement du piano du professeur, malheureusement pas parfaitement accordé). La première partie du son se nomme l'attaque. Le son est-il périodique lors de l'attaque ?

7.3.4.2. Observez le même fichier, à partir du point 3073


Le son est-il rigoureusement périodique ? Est-il à peu près périodique ?
Mesurez sa "période".
Pour cela, plusieurs méthodes sont possibles :

Déduisez la fréquence de la note.

// Note : Il n'est pas prévu d'expliquer ici la théorie des transformations de Fourier. Si votre logiciel comporte le menu Démonstration, vous y trouverez les explications et formules mathématiques employées.

7.3.4.3. Trouvez de même les fréquences des notes du Do3 au Do4.


Quelle est la relation entre les fréquences de deux notes séparées par une octave ?
Quelle est la fréquence du La3 ? Quelle doit-être celle du La4 ?

7.3.4.4. Comment est construite la gamme tempérée ? (Si vous en avez le temps)


Transférez dans Excel, le nom et la fréquence des notes du Do3 au Do4.
Construisez une représentation graphique. La courbe obtenue semble-t-elle régulière ?
Si non, pourquoi ?
Recommencez, en sautant une ligne pour chaque note manquante dans l'octave, Do#, Ré#...
Choisissez un graphique formé de points.

Ajustez la série de points obtenus, par diverses fonctions.
A chaque fois, notez l'expression numérique de la fonction, la valeur du coefficient de détermination. Notez aussi si la courbe ajuste bien les points ou pas.
Quelle est la fonction qui ajuste le mieux les points (le coefficient est le plus proche de 1) ?

7.3.4.5. Comparaison à la théorie


Nous constatons que la fonction polynôme du second degré ajuste très bien les points de mesure. Or cette fonction est représentée par une parabole. Cela n'a pas de sens.
La fonction polynôme de degré 5 ajuste même parfaitement les points. Cela a encore moins de sens.
// Notez que la représentation d'une fonction polynôme de degré n peut passer exactement par n + 1 points donnés.

Résultats

Fréquences en hertz, des notes de la gamme, obtenues par FFT et calculées, à partir d'un La 3 à 440 Hz.
 
 
Nom de la note, fréquences mesurées et calculées, en hertz.
Do 3 262,4 261,6
Ré 3 293,1 293,7
Mi 3 327,4 329,6
Fa 3 348,9 349,2
Sol 3 392,0 392,0
La 3 439,3 440
Si 3 493,1 493,9
Do 4 525,6 523,3

7.3.4.6. Conclusion


Dans la gamme tempérée, en usage dans les pays occidentaux, on passe d'une note à celle située un demi ton au-dessus, en multipliant sa fréquence par la raison racine douzième de 2, ou 2 1/12.

Ce choix permet

L'aspect culturel n'est pas absent : Un accord de piano qui semble juste à un amateur, paraîtra "dur" à un musicien professionnel européen et faux à un musicien professionnel Indien (des Indes).

7.4. Exercices


Page 73 et suivantes, exercices : 6 (audiogramme), 7, 8, 12 (difficile) (niveau sonore), 10 (période, son pur), 11 (harmoniques), 13 (synthèse de Fourier d'un créneau), 14 (harmoniques, FFT).

Supplément : Comment transférer des fichiers Wave dans Synchronie.


Ni Excel, ni Synchronie, ne savent lire les fichiers Wave, pourtant bien pratiques. Le logiciel WaveFFT, disponible sur ce site, peut lire de tels fichiers (ne soyez pas pressé), et les convertir en un format texte, pour Mathematica ou Maple. Excel est capable de lire au moins l'un des deux types. Une fois dans Excel, vous ferez Copier, puis dans Synchronie, Tableur | Édition | Coller comme nouvelle variable. Repérez le nom donné à la colonne de valeurs, repassez dans le mode courbe, faites Paramètres | onglet Courbes | dans la boîte de choix déroulante, choisir le nom correct | Fenêtre -> 1 | OK.
 

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