Cours de Première S, quatrième page

Page modifiée le 13 / 2 / 2006

La mesure en chimie

Contenu :  Extrait du programme officiel ; 1 La mesure en chimie ; 2 Masse, volume, pression et quantité de matière ; 3 Solutions électrolytiques et concentrations ; 4 Suivi d'une transformation chimique ; 5 Conduction dans les solutions, conductimétrie ; 6 Réactions acido-basiques ; 7 Réactions d'oxydoréduction ; 8 Dosages directs


Programme officiel de chimie Première S

1. La mesure en chimie

Durée indicative : 16 h de cours, 8 ou 9 TP

A. Pourquoi mesurer des quantités de matière?

EXEMPLES D'ACTIVITÉS

Faire émerger la nécessité de la mesure à partir d'exemples pris dans différents domaines.. surveillance et protection de l'environnement, analyses biologiques, agroalimentaires, etc.

CONTENUS

À partir d'exemples pris dans la vie courante, montrer la nécessité de disposer de différentes techniques de mesure et sensibiliser au choix d'une technique en fonction d'un objectif.

B. Grandeurs physiques liées aux quantités de matière

EXEMPLES D'ACTIVITÉS

À partir d'une expérience, établir un bilan de matière. Lors de ce premier TP, réinvestir les acquis concernant l'emploi du matériel de laboratoire et les précautions d'utilisation concernant les «produits ».
Observer les modèles du chlorure de sodium et du fluorure de calcium.
Mise en solution de solides, de liquides et de gaz (expérience du jet d'eau) et mise en évidence des ions par des tests chimiques.
Préparation de solutions ioniques de concentrations données à partir de solides ioniques ou de solutions concentrées.
Expérience d'électrisation mettant en évidence le caractère dipolaire de la molécule d'eau.
Effectuer une transformation chimique au cours de laquelle se forme un produit à l'état gazeux. Réaliser chaque fois que possible, un test de reconnaissance des réactifs et des produits.
À température constante, mesurer le volume du gaz (la pression étant connue) ou la pression de ce gaz (le volume étant connu).
Utiliser un manomètre absolu ou relatif pour mesurer la variation de pression au cours de la transformation.
Calculer une quantité de matière gazeuse.

CONTENUS
1. Masse, volume, pression
Grandeurs physiques liées aux quantités de matière solide ou liquide (masse, volume), et gazeuse (masse, volume, pression).
Volume molaire d'un gaz parfait à pression et température connues.
2. Concentration ; solutions électrolytiques
Solide ionique.
Obtention d'une solution électrolytique par dissolution de solides ioniques, de liquides ou de gaz dans l'eau.
Caractère dipolaire d'une molécule (dipôle permanent) : exemples de la molécule de chlorure d'hydrogène et de la molécule d'eau ; corrélation avec la classification périodique des éléments.
Solvatation des ions ; interaction entre les ions dissous et les molécules d'eau. Cas particulier du proton.
Concentration molaire de soluté apporté, notée c, et concentration molaire effective des espèces dissoutes, notée [X].
3. Applications au suivi d'une transformation chimique
Évolution d'un système au cours d'une transformation chimique : avancement, tableau descriptif de l'évolution et bilan de matière.

CONNAISSANCES ET SAVOIR-FAIRE EXIGIBLES

Choisir le matériel de laboratoire en fonction d'un objectif et l'utiliser correctement.

Savoir utiliser une documentation pour connaître les dangers des «produits» utilisés, pour identifier sur l'étiquette d'un flacon les phrases de risque et de sécurité et déduire la conduite à tenir en cas d'accident.
Connaître l'équation des gaz parfaits : p V = n R T et l'utiliser pour déterminer une quantité de matière (n), connaissant les autres facteurs (p, V et T).
Déterminer la quantité de matière d'un solide à partir de sa masse et celle d'un soluté moléculaire en solution à partir de sa concentration molaire et du volume de la solution homogène.
Savoir que, dans un solide ionique, l'attraction entre un ion et ses plus proches voisins est assurée par l'interaction coulombienne.
Écrire l'équation de la réaction associée à la dissolution dans l'eau d'une espèce conduisant à une solution électrolytique.
À partir des quantités de matière apportées et du volume de solution, déterminer la concentration molaire d'une solution électrolytique et la distinguer de la concentration molaire effective des ions.
Rendre compte du caractère dipolaire de la molécule d'eau selon la nature des atomes et la structure géométrique de la molécule.
Savoir que les ions en solution sont solvatés.
Décrire l'évolution des quantités de matière dans un système chimique au cours d'une transformation en fonction de l'avancement de la réaction.
Déterminer le réactif limitant connaissant l'équation de la réaction et les quantités initiales des réactifs.
Prévoir le volume final (la pression étant connue) ou la pression finale (le volume étant connu) d'un système produisant une quantité de matière, n, d'un gaz à température constante, T.

C. Comment déterminer des quantités de matière en solution à l'aide d'une mesure physique?
L'exemple de la conductimétrie

EXEMPLES D'ACTIVITÉS
Réaliser une expérience de migration d'ions en utilisant un générateur de tension continue.
Mesurer la résistance et la conductance d'une portion de solution électrolytique en utilisant un GBF en mode sinusoïdal, un ampèremètre, un voltmètre et deux électrodes planes et parallèles.
Étudier expérimentalement et qualitativement les effets de quelques grandeurs d'influence (S, L, c).
Préparer des solutions ioniques de différentes concentrations en NaCl et tracer la courbe d'étalonnage G = f(c).
Utiliser cette courbe pour déterminer la concentration inconnue d'une solution de NaCl*' Comparer les conductances de solutions d'électrolytes courants (à partir de NaOH, KOH, HCl, NH4Cl, NaCl et KCl).
Déduire de ces mesures..
- une échelle relative des conductivités molaires ioniques de quelques ions, - que la conductance d'une solution de KOH peut être retrouvée à partir de celles des solutions de KCl, NaCl et NaOH prises aux mêmes concentrations.

CONTENUS

1. Conductance d'une solution ionique, G
Méthode de mesure de la conductance.
Grandeurs d'influence (température et état de surface des électrodes, surface des électrodes, distance entre elles, nature et concentration de la solution).
Courbe d'étalonnage G = f(c).

2. Conductivité d'une solution ionique, s
Définition à partir de la relation G = s . S / L.
Relation entre s et c.

3. Conductivité molaire ionique, lj, et relation entre les conductivités molaires ioniques et la conductivité d'une solution
Utilisation d'un tableau des conductivités molaires ioniques des ions les plus courants.
Comparaison des conductivités molaires ioniques des ions H+(aq) et HO-(aq) à celles d'autres ions.
Limites de la méthode d'étalonnage.

CONNAISSANCES ET SAVOIR-FAIRE EXIGIBLES

Savoir que la présence d'ions est nécessaire pour assurer le caractère conducteur d'une solution.
Relation entre résistance et conductance.
Connaître les grandeurs d'influence (S, L, c).
Relation entre la conductance mesurée et la conductivité d'une solution électrolytique.
Réaliser une gamme de solutions de différentes concentrations à partir d'une solution mère et tracer la courbe d'étalonnage G = f(c).
Exploiter cette courbe pour déterminer la concentration inconnue d'une solution.
Utiliser la relation qui existe entre la conductivité d'une solution ionique peu concentrée, les conductivités molaires ioniques des ions présents et leurs concentrations molaires.
Interpréter les résultats de mesures de conductance de plusieurs solutions de même concentration et possédant un ion commun.

D. Comment déterminer des quantités de matière en solution à l'aide de la réaction chimique?

EXEMPLES D'ACTIVITÉS
Montrer le passage réciproque de l'acide à la base dans le cas des indicateurs colorés.
Acides et bases contenus dans les produits de la vie courante: vinaigre, détartrant, déboucheur de canalisations, etc.
Montrer le passage réciproque de l'oxydant au réducteur en caractérisant l'oxydant ou le réducteur formé.
Oxydants et réducteurs contenus dans des produits de la vie courante: eau de Javel, eau oxygénée, acide ascorbique, etc.
Utiliser la conductimétrie pour le dosage d'un détartrant par une solution de soude ou le dosage d'un déboucheur d'évier par une solution de chlorure d'hydrogène (acide chlorhydrique).
Dosage des ions fer(II) par les ions permanganate en milieu acide, ou du diiode par les ions thiosulfate. Intervalle de confiance d'une mesure en vue d'estimer la précision d'un dosage.

CONTENUS

1. Réactions acido-basiques
Exemples de réactions acido-basiques comme réactions impliquant des transferts de protons.
À partir de l' écriture de chacune des réactions, faire émerger la définition d'un acide et d'une base au sens de Brönsted.
Quelques acides et bases usuels.
Couple acide / base.
Couples de l'eau :
H30+ / H20 ; H2O / HO-(aq)
L'eau est arnpholyte.
2. Réactions d'oxydoréduction
Exemples de réactions d'oxydoréduction comme réactions impliquant des transferts d'électrons.
À partir de l'écriture de chacune des réactions, faire émerger, dans des cas simples, la définition d'un oxydant et d'un réducteur.
Couple oxydant / réducteur.
Mise en évidence de la nécessité d'une méthode et d'un formalisme pour écrire l'équation d'une réaction d'oxydoréduction.
Utilisation du tableau périodique pour donner des exemples de réducteurs (les métaux) et d'oxydants parmi les non-métaux (dihalogènes et dioxygène).
3. Dosages (ou titrages) directs
La réaction chimique comme outil de détermination des quantités de matière.
Utilisation d'un tableau décrivant l'évolution du système au cours du dosage.
Équivalence lors d'un dosage.

CONNAISSANCES ET SAVOIR-FAIRE EXIGIBLES
Définir un acide et une base au sens de Brönsted.
Connaître quelques couples acide / base et y reconnaître l'acide et la base:
- H30+ / H20
- H2O / HO-(aq)
-NH4+ (aq) / NH3 (aq)
-CH3CO2H (aq) / CH3CO2-(aq)
Savoir écrire l'équation d'une réaction acido-basique.
Définir un oxydant et un réducteur.
Reconnaître l'oxydant et le réducteur de quelques couples:
- H+ (aq) / H2 (g),
-Mn+ (aq) / M (s) (cation métallique / métal),
-Fe3+ (aq ) / Fe2+ (aq ) ,
- MnO4- (aq) / Mn2+ (aq),
-I2 (aq) / I- (aq),
- S4062- (aq) / S2032-(aq).
Savoir écrire l'équation d'une réaction d' oxydoréduction.
Savoir définir l'équivalence lors d'un dosage ; en déduire la quantité de matière du réactif dosé. Estimer la précision du dosage (justification du nombre de chiffres significatifs employés).

* Activités pouvant donner lieu à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication.


1. La mesure en chimie

1.1. Pourquoi mesurer en chimie ?


La première analyse quantitative de la composition de l'air a été réalisée par Lavoisier en 1777. Son laboratoire est exposé au Musée des Arts et métiers, à Paris. Lavoisier disposait de balances particulièrement précises pour son époque.

La mesure permet de faire avancer la connaissance : Conservation de la matière, constitution, structure, mécanisme des transformations.
La mesure permet la surveillance, le contrôle, l'action.
La mesure permet la protection et l'information des populations (état de la pollution de l'air, de l'eau potable, de l'eau de baignade, contrôle de la qualité des produits alimentaires, composition d'un aliment).
La mesure permet de suivre et parfois de prévoir l'évolution (taux de dioxyde de carbone, de méthane, d'ozone).

1.2. Comment mesurer en chimie ?


Les techniques utilisées sont très nombreuses. Elles sont basées sur des phénomènes physiques ou chimiques (dosages ou titrages). Les progrès des techniques issues de la physique permettent de mesurer aujourd'hui  avec précision des quantités indécelables il y a quelques années.

1.2.1. Mesures précises ou évaluation d'un ordre de grandeur


Alcootest, analyse sanguine.
Papier pH, pH-mètre.

1.2.2. Mesures en continu ou par prélèvement


Système télémétrique de mesure de la concentration de l'air en ozone.
Prélèvement d'air pour mesurer la concentration en hydrocarbures.

1.2.3. Mesures destructives ou non


Analyse de l'eau par dosage, analyse du sang par ionométrie

1.3. Exercices


En une dizaine de ligne, exposez un exemple probant - et si possible un peu original - de l'intérêt de la mesure en chimie.

Quelques élus européens se sont récemment prêtés à une analyse sanguine. Ces analyses ont prouvé la présence de plus de cinquante espèces chimiques dans leur sang. Ces élus indiquent que des analyses plus complètes auraient permis de trouver d'autres espèces. Commentez cette information.
// Réponse : De telles déclarations n'ont aucun sens, si les concentrations des diverses substances ne sont pas indiquées et comparées aux concentrations supposées dangereuses.

1.4. Travail pratique : La bonne équation. Fiche matériel

- D'après un sujet de Laurent Lhomme

Au bureau : Flacon d'hydrogénocarbonate de sodium, eau de chaux, spatules.
Pour les élèves : Tubes à essai, 1 petit bécher, bec Bunsen, balance électronique, morceau de papier filtre, allumettes, bouchon de tube à essai et tube à dégagement, verre à pied.

1.4. Travail pratique : La bonne équation - Fiche élève


Objectif : Trouver l'équation de la transformation qui se produit lors de la décomposition thermique de l'hydrogénocarbonate de sodium, à l'aide de mesures de masses.

Voici quatre équations qui peuvent correspondre à la décomposition thermique de l'hydrogénocarbonate de sodium NaHCO3 ; votre mission... trouver la bonne.

NaHCO3 (s) ---> 2 H2O (g) + 2 NaOH (s)
2 NaHCO3 (s) ---> CO2 (g) + H2O (g) + Na2CO3 (s)
2 NaHCO3 (s) ---> Na2O (s) + H2O (g) + 2 C (s)+ 2 O2 (g)
2 NaHCO3 (s) ---> 2 CO2 (g) + H2O (g) + Na2O (s)
A la lecture de ces équations, pouvez-vous en éliminer ?

Étude qualitative
Parmi les produits des réactions proposées, quels sont ceux que vous savez caractériser et comment ?
Proposez un protocole expérimental pour réaliser la décomposition thermique et mettre en évidence des produits formés.
Faites les tests et déduisez les équations qu'il est possible d'éliminer. Soyez prudent : Chaud et froid peuvent provoquer une explosion.

Étude quantitative
Établissez le tableau d'avancement de cette transformation, pour les deux équations restantes. Vous résonnerez avec une masse apportée de 2 g d'hydrogénocarbonate de sodium.
Comment doit évoluer la masse du système au cours de la transformation ?
Déduisez-en une méthode permettant enfin de choisir la bonne équation.
Réalisez l'expérience avec deux masses apportées d'hydrogénocarbonate de sodium différentes. Par exemple environ 4 puis 8 g, mesurées avec précision.

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2 Masse, volume, pression et quantité de matière


Selon les espèces étudiées et les manipulations envisagées, certaines grandeurs seront plus facile à mesurer que d'autres. Par exemple, il est plus facile de mesurer le volume d'un gaz que sa masse, à la pression du laboratoire. Vous devrez être capable de relier entre elles toutes ces grandeurs.

2.1. Concentration massique, ou titre massique


Définition : La concentration massique t est numériquement égale au rapport de la masse m de la substance dissoute au volume V de la solution.

t = m / V
où la masse se mesure en gramme, le volume en litre et la concentration massique en g . L-1. Notez l'usage du gramme - et non du kilogramme - par les chimistes.

2.2. Masse molaire moléculaire


La masse molaire moléculaire M(A) d'une espèce A est numériquement égale à la masse d'une mole de ses molécules. Elle se mesure en g . mol-1.

Exemple : La masse molaire moléculaire du glucose, de formule chimique C6 H12 O6 est M(glucose) = 6 x 12 + 12 x 1 + 6 x 16 = 180 g . mol-1, les masses molaires atomiques du carbone, de l'hydrogène et de l'oxygène valant respectivement 12, 1 et 16 g . mol-1.

2.3. Masse et quantité de matière


La masse m(A) d'un échantillon de l'espèce chimique A est numériquement égale au produit de la quantité de matière n(A) de l'échantillon par la masse molaire moléculaire M(A).

m(A) = n(A) . M(A)

// Note : N'apprenez-pas cette relation par cœur, sans réfléchir, vous pourriez confondre m et M.

2.4. Concentration molaire


La concentration molaire d'une espèce A est numériquement égale au quotient de la quantité de matière de A, n(A), dissoute, par le volume V de la solution.

C(A) = n(A) / V
La concentration molaire se mesure donc en mol . L-1.

2.5. Masse volumique et densité


La masse volumique m d'un corps est numériquement égale au quotient de la masse m de ce corps par son volume V.

m = m / V
Dans le système international d'unités, m se mesure en kilogramme et V en m3. Par exemple, l'eau (à la température de 4 °C) a une masse volumique de 1000 kg . m-3. Les chimistes préfèrent employer des unités plus commodes, car plus proches des quantités manipulées couramment. L'eau a une masse volumique de 1 g . cm-3 ou 1 kg . dm-3 (1 L d'eau a une masse de 1 kg).

La densité d d'un corps est numériquement égale au rapport de sa masse volumique m, à celle m0 d'un corps de référence. Elle s'exprime sans unité.

d = m / m0
Les deux masses volumiques doivent être comparées dans les mêmes conditions de température et de pression.

2.6. Volume molaire d'un gaz


Le volume molaire d'une espèce A est numériquement égal au volume occupé par une mole de cette espèce. Il se mesure en L . mol-1.
D'où la relation entre volume V occupé par une espèce, son volume molaire Vm et sa quantité de matière n : V = Vm . n. Ce qui justifie l'unité choisie pour le volume molaire.

Le volume molaire des gaz sera particulièrement utile, car tous les gaz ont à peu près le même volume molaire, proche de celui d'un modèle idéal appelé gaz parfait (composé de molécules de taille nulle, se comportant comme des billes).
A la température de 20 °C et à la pression de 105 Pa, le volume molaire du gaz parfait est de 24 L . mol-1.

Rappelons l'équation des gaz parfaits, reliant la pression P en pascal, le volume V en mètre cube, la quantité de matière n en mole, la constante des gaz parfaits R (8,31 u S.I.) et la température T en kelvin :

P . V = n . R . T

2.7. Exemple


Pour synthétiser un ester, nous devons réaliser un mélange équimolaire d'acide éthanoïque et d'alcool benzylique. Ces deux réactifs se présentant sous forme liquide, le plus facile est de mesurer des volumes. Nous prélevons 10 mL d'alcool ; quel est le volume d'acide nécessaire ?
Données lues sur les flacons : Acide acétique pur : M = 60,05 g/mol ; masse volumique = 1,05 g.cm-3. Alcool benzylique : M = 108,14 g/mol ; d = 1,04.
Réponse : la densité d = 1,04 est indiquée en référence à l'eau ; la masse volumique de l'alcool est donc de 1,04 g.cm-3. 10 mL d'alcool ont donc une masse de 10 x 1,04 = 10,4 g, ce qui correspond à une quantité de matière de 10,4 / 108 = 9,6 . 10-2 mol. Le mélange étant équimolaire, il faut y apporter 9,6 . 10-2 mol d'acide, soit 9,6 . 10-2 x 60 = 5,78 g soit encore 5,78 / 1,05 = 5,5 mL d'acide éthanoïque.

2.8. Exercices

Page 27, exercices 13, 25, 33.

2.9. Travail pratique : Dilution

2.9.1. Matériel, fiche pour le préparateur

Au bureau :

Élèves : 2.9.2. Fiche élèves

Travail pratique de chimie : DILUTION, protocole


Il s'agit de réaliser une solution de concentration imposée, puis de vérifier cette concentration.

1. Fabrication de la solution ‘mère’, S1. Fabriquez V1 = 100 mL d’une solution S1 de sulfate de cuivre à C1 = 0,125 mol . L-1 à partir du solide ionique.
Calculez la masse m de ( CuSO4 , 5 H2O )s à utiliser. Indiquez votre mode opératoire.

2. Fabrication de la solution S2 par dilution de S1. Fabriquez V2 = 50 mL d’une solution S2 à C2 = 5.10-2 mol . L-1 à partir de S1.
Calculez le volume V’1 de S1 à diluer. Indiquez votre mode opératoire.

3. Vérification grâce à une réaction de précipitation. On sait qu’une solution de soude ( Na+ + HO- ) réagit avec une solution de sulfate de cuivre pour donner un précipité d’hydroxyde de cuivre Cu(OH)2. Écrivez l'équation de la réaction.
Pour réaliser ce test, on utilise un volume V'2 = 20 mL de S2.
Quel volume de soude, Vs , à Cs = 0,1 mol . L-1  doit-on utiliser pour faire réagir tous les ions Cu2+ ? Effectuez les calculs et donnez le tableau d’avancement.
Effectuez la manipulation puis répondez aux questions suivantes :
Comment enlever le précipité (solide) obtenu et récupérer la phase liquide, appelée filtrat ?
Si vous avez manipulé correctement quelles espèces sont présentes dans le filtrat ?
Si S1 est trop concentrée quelle espèce trouve-t-on en plus ?   Si S1 n’est pas assez concentrée quelle espèce trouve-t-on en plus ?
Si vous n’avez pas travaillé rigoureusement, il reste l’une de ces deux espèces. Que proposez-vous pour les tester ? Et quelles sont vos conclusions après ces tests ?
Rédigez un compte rendu.

Données : M(Cu) = 63,5 g . mol-1 ; M(S) = 32,1 g . mol-1 ;

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3 Solutions électrolytiques et concentrations

3.1. Les solides ioniques


Le chlorure de sodium est un solide ionique. Chaque ion sodium positif (cation) est fortement attiré par les 6 ions chlorure négatifs (anions) qui l'entourent. Et réciproquement pour chaque ion chlorure. Le solide a donc une structure ordonnée au niveau microscopique, ce qui détermine son aspect macroscopique de cristal de chlorure de sodium. Les liaisons entre ions Na+ et ions Cl- sont très fortes, le cristal est dur. Le solide est neutre ; il comporte donc autant d'ions sodium que d'ions chlorure. On le note Na Cl. Du fait de cette neutralité, un cristal de chlorure de sodium n'attire pas un autre cristal.
Remarquez que la notation du solide ne fait pas apparaître sa structure ionique. Le nombre d'ions sodium et chlorure n'y apparaît pas.
Cette formule est dite statistique. Elle indique la nature et la proportion des éléments présents, sans préciser leur nature ionique.

Exercice : Trouvez la formule du fluorure de calcium.
Réponse : L'élément fluor appartient à la colonne 17 de la classification périodique des éléments, comme le chlore. Il donne donc des ions fluorure F-. L'élément calcium appartient à la deuxième colonne ; il donne donc des ions calcium Ca2+. Le fluorure de calcium (neutre) a pour formule Ca F2.

3.2. Molécules polaires

3.2.1. Molécule d'eau


Expérience : Un filet d'eau est dévié, attiré, par un corps chargé électriquement.

Interprétation : Dans la molécule d'eau H2O, il y a deux simples liaisons covalentes O-H résultant de la mise en commun d'un doublet d'électrons. Mais l'atome d'oxygène est plus avide d'électrons que l'atome d'hydrogène et attire vers lui ces doublets d'électrons. Ce qui provoque l'apparition  d'une charge positive partielle d+ sur chaque atome d'hydrogène et de la charge négative partielle 2 d- sur l'atome d'oxygène. Le barycentre des charges positives ne coïncide pas avec celui des charges négatives.

La liaison O-H est polarisée. La molécule d'eau est polaire. L'eau est un solvant polaire.
// Note : Votre livre note les charges partielles + de et - 2 de, avec d < 1.

3.2.2. Molécule de chlorure d'hydrogène


L'atome de chlore est plus avide d'électrons que l'atome d'hydrogène ; la molécule H-Cl est donc polaire.
Les éléments oxygène, chlore, avides d'électrons sont dits électronégatifs. Les éléments dont l'électronégativité est la plus grande se situent à droite et en haut de la classification périodique.

  14 15 16 17 18
  N O F  
  S Cl  
  Br  
   
Les gaz nobles, ont une structure électronique stable. Les éléments des colonnes 15, 16, 17 ont tendance à attirer à eux les doublets de liaison ; les atomes les plus gros sont moins électronégatifs.

3.3. Dissolution de solides ioniques dans l'eau


Dans un solide ionique, les ions positifs et négatifs sont fortement liés entre eux. Les molécules d'eau, polaires, se lient aux différents ions qui se solvatent et se dispersent en formant une solution ionique, conductrice de l'électricité, appelée aussi électrolyte. Exemple :

NaCl (s) eau
--->
Na+ (aq) + Cl- (aq)
Par souci de simplification, cette solution peut être notée : Na+ + Cl- .

3.4. Dissolution d'espèces chimiques polaires dans l'eau


Le gaz chlorure d'hydrogène, dont la molécule est polaire, est très soluble dans l'eau ; 1L d'eau peut en dissoudre 340 L.
La solution d'acide chlorhydrique conduit le courant électrique et se comporte comme un acide. L'équation de la mise en solution peut s'écrire

HCl (g) eau
--->
H+ (aq) + Cl- (aq)

3.5. Concentrations molaires

3.5.1. Concentration molaire de soluté apporté

Exemple : Dissolvons 0,1 mole de sulfate de sodium Na2SO4 pour former 4 litres de solution. La concentration molaire du sulfate de sodium apporté sera C(Na2SO4) = 0,1 / 4 = 2,5 . 10-2 mol . L-1.
C'est cette concentration qui figure sur les flacons mis à votre disposition en travaux pratiques.

3.5.2. Concentration molaire des ions en solution

Ce sulfate de sodium solide donne dans l'eau une solution ionique qui contient des molécules d'eau, des ions sulfate et des ions sodium. Il ne reste pas de solide.
Na2SO4 (s)
eau
--->
2 Na+ (aq)
+ SO42- (aq)
Quantités apportées en mol
n0 =  0,1
X
0
0
Quantités en solution en mol
0 X 2 n0 = 0,2 n0 = 0,1
La concentration molaire des ions sulfate SO4- est [SO4-] = 2,5 . 10-2 mol . L-1.
Celle des ions sodium est [Na+] = 5 . 10-2 mol . L-1.

3.6. Exercices

Page 49, exercices 14 (précipitation d'ions incompatibles), 17 (molécules dipolaires), 18 (molécule d'ammoniac), 20 (concentrations), 31.

3.7. Travail pratique, réalisation d'une échelle de teintes

3.7.1. Matériel, fiche pour le préparateur

Au bureau :
Flacon de sulfate de cuivre solide
0,5 L de solution de sulfate de cuivre de concentration 0,1 mol . L-1.
Verre à pied.
Réserve d'eau distillée

Pour 9 groupes d'élèves
8 tubes à essai et 2 porte tubes plus 1 bouchon à tube à essai.
2 burettes graduées (si possible).
2 béchers.
1 morceau de papier filtre.
1 balance électronique.
1 spatule.
1 fiole jaugée de 100 mL plus son bouchon.
1 pissette d'eau distillée.

3.7.2. Réalisation d'une échelle de teintes, fiche élève

Réalisation d'une échelle de teintes, protocole

Votre mission :

Une solution de sulfate de cuivre de concentration inconnue a été préparée au laboratoire de chimie.
Vous devez retrouver sa concentration, en comparant sa couleur avec celles de solutions, de concentrations connues, préparées par vous-même. Ces différentes solutions forment une échelle des teintes.

1 Préparez un volume V0 = 100 mL de solution S0 de sulfate de cuivre (II), de concentration molaire apportée C0 = 0,250 mol . L-1, à partir de sulfate de cuivre pentahydraté, solide, de formule CuSO4 , 5 H2O.

Etablissez la liste du matériel nécessaire.
Proposez un protocole.
Préparez la solution.

2 Réalisez une échelle de teintes

A l'aide de 2 burettes graduées contenant, l'une la solution mère S0, l'autre de l'eau distillée, réalisez l'échelle des teintes dans 6 tubes à essai. Pour cela, vous verserez des volumes décroissants Vi de solution mère, que vous complèterez à 10 mL, avec de l'eau distillée.
Remplissez le tableau suivant :

Solutions S S1 S2 S3 S4 S5 S6
Vi en mL  10,0   8,0   6,0   4,0   2,0   1,0 
Veau en mL            
Ci en mol . L-1            
Déterminez la concentration inconnue.
Proposez un protocole.
Notez votre estimation. Est-elle précise ? Pour quelles raisons ?

3 Concentrations des ions en solution et concentration apportée
Vous disposez de solutions, de même concentration apportée, C = 0,1 mol . L-1, des solutés suivants : sulfate de cuivre (II), chlorure de fer (III), chlorure de fer (II), chlorure de zinc, chlorure de baryum. Calculez leurs concentrations molaires ioniques.
 

// Note pour le professeur : Le deuxième protocole doit préciser que les tubes à essai doivent être identiques et qu'il faut prélever le même volume, 10 mL, de solution de concentration inconnue.

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4 Suivi d'une transformation chimique

4.1. Avancement d'une réaction

Considérons la combustion du propane (hydrocarbure, livré en bouteilles, comprimé et à l'état liquide, utilisé en camping car à la pression atmosphérique il est à l'état gazeux, même à basse température, contrairement au butane) dans le dioxygène de l'air. L'équation de cette réaction s'écrit :
C3H8 + 5 O2 ---> 3 CO2 + 4 H2O
La combustion complète d'une mole de propane nécessite 5 moles de dioxygène et produit 3 moles de dioxyde de carbone et 4 moles d'eau. De même, la combustion complète de x mole de propane nécessite 5 x moles de dioxygène et produit 3 x moles de dioxyde de carbone et 4 x moles d'eau. La quantité de matière x, exprimée en mole, est appelée avancement de la réaction.
Etablissons un tableau d'avancement pour cette réaction, en supposant que les quantités initiales sont de 2 moles de propane et 6 moles de dioxygène. Nous supposons de plus que la transformation chimique est totale.
Equation de la réaction C3H + 5 O2 ---> 3 CO + 4 H2O
Quantité de matière dans l'état initial, en mol 2 6 0 0
Quantité de matière dans un état intermédiaire,
en mol
2 - x 6 - 5 x 3 x 4 x
Quantité de matière dans l'état final,
en mol (xmax = 1,2 mol)
2 - xmax = 0,8 6 - 5 xmax = 0 3 xmax = 3,6 4 xmax = 4,8

4.2. Réactif limitant


Si les réactifs sont mélangés dans les proportions stoechiométriques (proportions des nombres stoechiométriques de l'équation), ils disparaîtront simultanément. Sinon, l'un d'eux disparaitra, le réactif limitant. Comment le trouver ? Il suffit de calculer pour chaque colonne du tableau d'avancement, la valeur de xmax qui annule la quantité de matière finale considérée. La valeur à retenir pour l'avancement final est la plus petite de toutes ; elle correspond au réactif limitant.
Exemple : Colonne du propane 2 - xmax = 0 donc xmax = 2 mol. Colonne du dioxygène 6 - 5 xmax = 0, donc xmax = 1,2 mol. Le dioxygène est le réactif limitant ; l'avancement maximal est xmax = 1,2 mol.

4.3. Exercices

Page 51, exercices 26, 29, 33.

4.4. Travail pratique, transformation produisant un gaz, suivi de transformation par mesure de pression


4.4.1. Matériel, fiche pour le préparateur
Au bureau


Pour 8 postes

// Remarques : Signaler que d'autres acides conviennent, par exemple le vinaigre ou le jus de citron. Application : détartrage de la robinetterie, avec du citron et surtout pas de l'acide chlorhydrique qui attaque aussi les métaux tels le chrome.

4.4.2. Fiche élève, protocole

Transformation produisant un gaz, suivi de transformation par mesure de pression, protocole

1. Principe


Une solution d'acide chlorhydrique réagit avec le carbonate de calcium. L'un des produits formés est gazeux. La mesure de la pression permet de déterminer la quantité de matière de gaz formé.

2. Equation de la réaction


Vérifiez expérimentalement que le gaz formé est du dioxyde de carbone.
Ecrivez l'équation de cette réaction.

3. Etude quantitative


Versez dans le flacon 50 mL de solution d'acide chlorhydrique à environ 0,5 mol . L-1. Mesurez la pression dans le ballon.
Introduisez 0,3 g de carbonate de calcium dans le ballon. Proposez un protocole pour que la transformation chimique ne débute pas immédiatement.
Bouchez rapidement le flacon et notez la pression à la fin de la transformation.
A la fin de la transformation chimique, reste-t-il du carbonate de calcium, de l'acide ?
Avec les valeurs de pression mesurées, calculez la quantité de dioxyde de carbone formée.
Comparez-la à la quantité théoriquement attendue.
Recommencez, avec 0,6 g de calcaire. Tenez bien le bouchon !

4. Pour vous guider


La température du flacon est-elle a prendre en compte ? Comment mesurer le volume de dioxyde de carbone ?

5. Données


Masse molaire du calcium, 40,1 g . mol-1 , volume molaire dans les conditions de l'expérience 24 L . mol-1.

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5. Conduction dans les solutions ioniques


Sommaire : Porteurs de charges dans les solutions aqueuses ioniques, loi d'Ohm pour les solutions ioniques, conductivité d'une solution diluée, valeurs de l conductivité molaire ionique, à 25 °C, exemples.

5.1. Porteurs de charges dans les solutions aqueuses ioniques


Dans ces solutions, ce sont des ions qui assurent le transport du courant électrique, en se déplaçant. Un conducteur formé de telles solutions suit la loi d'Ohm, sous certaines réserves (alimentation en courant alternatif). Pour réaliser ce conducteur, nous plongeons deux électrodes parallèles et identiques dans la solution ionique. Nous appliquons à ces électrodes une différence de potentiel, et nous mesurons l'intensité traversant le montage.

5.2. Loi d'Ohm pour les solutions ioniques


Elle exprime la proportionnalité entre la tension appliquée U et l'intensité I traversant la solution. Cette relation peut donc s'écrire U = R I ou I = G U.
La première vous est bien connue. U est la tension (ici la valeur efficace de la tension sinusoïdale) exprimée en volts, I l'intensité (ici la valeur efficace de l'intensité sinusoïdale) exprimée en ampères, R est la résistance du montage, exprimée en ohms (symbole W). En chimie, c'est la deuxième qui est préférée. G est la conductance du montage, exprimée en W-1 ou siemens (symbole S). Donc 1 S = 1 W-1.

La raison en est la suivante : Lorsque plusieurs conducteurs ohmiques de résistances R1, R2, R3... sont associés en parallèle, la loi donnant la valeur de la résistance équivalente est 1/R = 1/R1 + 1/R2 + 1/R3 +...
La loi donnant la conductance équivalente est G = G1 + G2+ G3
Or l'association de plusieurs types de porteurs de charges dans une solution ionique peut être assimilée à un montage en parallèle.

Notez bien que plus la résistance diminue, plus le courant passe 'facilement', donc plus l'intensité croît et plus la conductance croît.

La conductance du montage, électrodes plongées dans une solution ionique, est proportionnelle à la surface S de chaque électrode, inversement proportionnelle à la distance l entre les électrodes, et dépend de la nature de la solution ionique de sa concentration et de la température. Nous pouvons donc écrire :

G = s S / L
Le coefficient L / S est caractéristique de la cellule de conductimétrie employée. Il s'exprime en mètres puissance moins un. Il est fréquemment voisin de 1 cm-1 (2 électrodes de 1 cm2 espacées de 1 cm) soit encore 100 m-1. On l'appelle constante de cellule. Lors de l'étalonnage du conductimètre, le gain de l'électronique se règle automatiquement, comme si la constante de cellule avait la valeur précédente, même si ce n'est pas tout à fait le cas (104 m-1 pour les cellules de notre laboratoire).
s est appelée conductivité de la solution. G s'exprimant en siemens, s se mesure en siemens par mètre (S . m-1). Notez que = 1 / r , où r est la résistivité du montage.
// Attention : Vérifiez dans les énoncés si la constante de cellule est bien L / S (et pas l'inverse). Méfiez-vous de l'unité cm-1 qui en toute rigueur devrait s'écrire (cm)-1 . Ce n'est pas le centième du m-1. 1 cm-1 = 100 m-1.

5.3. Conductivité d'une solution diluée


La conductivité s est proportionnelle à la concentration c de la solution, pour des concentrations inférieures à 10-2 mol L-1. Nous pouvons donc écrire = L c. De plus, la conductivité est la somme des contributions à la conductivité des différentes espèces ioniques présentes. Nous pouvons donc écrire :

s = S li ci  = L c.
L et les li s'expriment en siemens mètre carré par mol (S . m2 . mol-1). Attention, dans le système international d'unités, une concentration se mesure en mol par mètre cube. Les li sont appelés conductivité molaire ionique. La conductivité molaire ionique ne dépend que de la nature de l'ion et de la température. Elle augmente avec la température.

5.4. Valeurs de l, conductivité molaire ionique, à 25 °C

 
ion H3O+ HO- Li+ Na+ K+ NH4+ Ag+
l en 10-3
S.m2.mol-1
35,0 19,9 3,86 5,01 7,35 7,34 6,19
ion Ca2+ Ba2+ Zn2+ Fe2+ Al3+ Fe3+ F-
l en 10-3
S.m2.mol-1
11,9 12,7 10,56 10,7 18,9 20,4 5,54
ion Cl- Br- I- NO3- MnO4- HCO3- CO32-
l en 10-3
S.m2.mol-1
7,63 7,81 7,70 7,14 6,10 4,45 13,9
ion CH3CO2- SO42- PO43- Mg2+ Mn2+ Co2+ Ni2+
l en 10-3
S.m2.mol-1
4,09 16,0 27,8 10,6 10,7 11,0 9,92
ion Cu2+ Cr3+ H2PO4- S2O32- CrO42- HPO42- C2O42-
l en 10-3
S.m2.mol-1
10,7 20,1 3,3 17,0 17,0 6,6 14,8
ion Cs+ Rb+ C6H5CO2- S2O32- CrO42- HPO42- C2O42-
l en 10-3
S.m2.mol-1
7,73 7,78 3,23 17,0 17,0 6,6 14,8

5.5. Exemples


Calculons la conductivité à 25 °C, d'une solution de chlorure de potassium de concentration 10-2 mol L-1.

Cette solution ne contient pas du chlorure de potassium (contrairement à ce qui est marqué dessus par facilité), mais des ions chlorure et des ions potassium à la concentration [Cl-] et [K+]de 10-2 mol L-1 chacun. Cette concentration est dans le système international d'unités de 10-2 x 103 mol . m-3 .
// Attention à ce risque d'erreur.
Donc s = 10-2 (7,63 + 7,35) x 10-3 x 103 = 0,1498 S m-1.
Et G = 0,1498 : 100  = 1,50 10-3 S ou encore 1,50 mS (millisiemens) ou 1500 mS (microsiemens) à 25 °C.

5.6. Exercices


Page 71, exercices 10 (influence de la surface de l'électrode sur la conductance), 12 (utilisation d'une courbe d'étalonnage), 19 (trouver la conductance d'une solution, connaissant celle de 2 autres), 27 (constante de cellule, précipitation, tableau d'avancement).

5.7. Conduction dans les solutions ioniques, travail pratique

5.7.1. Matériel, fiche pour le préparateur


// Notes pour le professeur :
Mes essais avec un générateur de tension alternative ont échoué. J'ai donc repris un travail pratique de mon collègue Laurent Lhomme, simplement en diminuant de 6 à 2,5 V la tension continue constante appliquée. Cela permet de diminuer les intensités, qui passent au-dessous de 200 mA. L'emploi d'alimentations électroniques Jeulin -15 V +15 V devient ainsi possible, ce qui élimine les risques de destruction des ampèremétres en cas de court-circuit, puisque ces alimentations sont pourvues d'un disjoncteur électronique qui limite l'intensité de sortie aux environs de 200 mA. Inutile donc de vérifier les montages des élèves qui sont responsabilisés (inutile de leur parler de la protection). Les résultats obtenus sont convaincants, bien que les électrodes ne soient pas isolées sur leur face arrière. Les lignes de courant sont donc complexes, mais toujours les mêmes d'une mesure à l'autre.

Au bureau
Sel de mer,
réserve d'eau distillée,
1 conductimètre de laboratoire,
électrodes de démonstration,
1 bécher de 250 mL.

Pour 9 groupes d'élèves
Balance,
carré de papier filtre,
spatule,
1 fiole jaugée de 250 mL, avec son bouchon,
1 éprouvette graduée de 50 ou 100 mL,
1 bécher de 250 mL,
1 bécher de 100 mL,
alimentation Jeulin -15 V, +15 V,
fils,
2 multimètres, dont 1 sensible sur ses calibres de mesure d'intensité,
2 pinces crocodile,
2 électrodes en cuivre avec leur plaque de maintien en bois.

5.7.2. Fiche élève

Télécharger un document rédigé sous Word par laurent Lhomme.

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6 Réactions acido-basiques

6.1. Notion de réaction acido-basique


Citez quelques indicateurs colorés.
Exemple : l'hélianthine est rouge en milieu acide et jaune en milieu basique.
Interprétation : Lorsque la solution est acide, l'hélianthine est présente sous la forme (acide) HIn, rouge ; lorsque la solution est basique, elle est sous la forme basique In-, jaune. HIn est une notation simplifiée et non une formule chimique.

Dans de l'eau distillée, l'hélianthine est sous sa forme basique jaune. Lors de l'ajout d'une solution aqueuse d'acide chlorhydrique, elle vire au rouge, c'est sa forme acide qui est présente. Le proton de HIn provient des ions oxonium H3O+ présents dans l'acide chlorhydrique. L'équation de cette transformation chimique peut s'écrire :

In- + H3O+ -> HIn + H2O.
Lors de l'ajout d'une solution d'hydroxyde de sodium, l'hélianthine vire au jaune. L'équation de cette transformation chimique peut s'écrire :
HIn + HO- -> In- + H2O.
Ces deux réactions mettent en jeu des transferts de protons ; elles sont appelées réactions acido-basiques.
Une réaction qui met en jeu un transfert de protons H+ est appelée réaction acido-basique.

6.2 Acide au sens de Brönsted

6.2.1. Définition

 
Une espèce chimique susceptible de céder un proton H+ est un acide au sens de Brönsted.
Par exemple, la forme HIn est un acide ; cela peut se schématiser par l'écriture formelle :
HIn -> In- + H+. Veuillez noter que les protons H+ n'existent pas à l'état isolé en chimie, ils sont toujours liés à d'autres particules.

6.2.2. Exemples


Chlorure d'hydrogène, ou acide chlorhydrique, HCl (gaz soluble dans l'eau).
Acide nitrique HNO3 et acide sulfurique H2SO4.
L'ion oxonium H3O+.

6.3. Bases au sens de Brönsted

6.3.1. Définition

Une espèce chimique susceptible de capter un proton H+ est une base au sens de Brönsted.
Par exemple, la forme In- est une base ; cela peut se schématiser par l'écriture formelle :
In- + H+ -> HIn.

6.3.2. Exemples


L'hydroxyde de sodium (ou soude au laboratoire de chimie) se dissout dans l'eau selon l'équation :

NaOH (s) eau
-->
Na+ (aq) + HO- (aq)
Ecrivez l'équation correspondant à la mise en solution de l'hydroxyde de potassium (ou potasse au laboratoire de chimie). Ces deux solutions contiennent des ions hydroxyde ; elles sont basiques. Par abus de langage, nous dirons que la soude et la potasse solides sont des bases.
L'ion hydroxyde HO-.
L'ammoniac NH3.
Les ions carbonate CO32-.

6.4. Couples acide / base

6.4.1. Définition


Nous avons vu l'écriture formelle qui exprime le caractère basique d'une espèce chimique :
A- + H+ -> HA. De même pour son caractère acide : HA -> A- + H+.
 

Les deux espèces HA et A- sont dites conjuguées et forment un couple acide / base noté HA / A-.
Ce couple est défini par la demi-équation acido-basique HA = A- + H+.

6.4.2. Les couples de l'eau

L'eau appartient à deux couples acide / base. Elle est la base du couple H30+ / H20, et l'acide du couple H2O / HO-. L'eau est un ampholyte ou une espèce amphotère.

6.4.3. Exemples de couples acide / base


Vous devrez connaître ces quelques couples acide / base et y reconnaître l'acide et la base:
- H30+ / H20
- H2O / HO-(aq)
-NH4+ (aq) / NH3 (aq)
-CH3CO2H (aq) / CH3CO2-(aq)

6.4.4. Réaction acido-basique

Une réaction acido-basique consiste en un transfert de protons H+ entre l'acide d'un couple acido-basique 1 et la base d'un couple 2.
Pour retrouver l'équation d'une telle réaction, il faut réaliser une combinaison des 2 demi-équations de manière à faire disparaître les protons H+ du bilan.

6.5. Exercices


Page 91, exercices 9, 12, 14, 16, 19, 21 (difficile), 23.

6.6. Réactions acido-basiques, travail pratique

6.6.1. Matériel, fiche pour le préparateur

Au bureau
Réserve d'eau distillée.
Flacon de soude diluée, de concentration 10-3 mol . L-1, environ.
Flacon de soude, de concentration 1 mol . L-1, environ.
Flacon d'acide chlorhydrique à environ 1 mol . L-1.
Flacon de solution de chlorure d'ammonium à environ 1 mol . L-1.
Hydrogénocarbonate de sodium en poudre.
Spatules.
Lunettes de sécurité.
Eprouvette graduée de 25 mL.

Pour 9 groupes d'élèves
Bécher de 100 mL.
Boîtes à produits, HCl, B.B.T.
Tubes à essai.
Pissette d'eau distillée.
Erlenmeyer.
Bouchon pour Erlenmeyer, plus tube à dégagement coudé.
Balance électronique.
Carré de papier filtre.
Allumettes.

6.6.2. Travail pratique, fiche élève

Travail pratique : Réactions acido-basiques

Prélevez dans un bécher environ 40 mL de solution de soude à 10-3 mol . L-1.

1. Réaction entre l'acide chlorhydrique et le bleu de bromothymol


Le B.B.T. est jaune en milieu acide, bleu en milieu basique. Quelle est sa teinte sensible ?
Ajoutez en quelques gouttes à 2 mL d'eau distillée, dans un tube à essai. Ajoutez ensuite quelques gouttes de solution de soude à 10-3 mol . L-1. Ajoutez enfin 1 mL d'acide chlorhydrique prélevé dans un flacon de la boîte à produits. Notez vos observations, proposez des explications et écrivez les équations chimiques des transformations observées. Pour la première explication, vous aurez besoin des indications fournies au paragraphe 2.

2. Réaction entre l'acide chlorhydrique et les ions hydrogénocarbonate.


Dans le bécher contenant de la soude de concentration 10-3 mol . L-1, ajoutez quelques gouttes de B.B.T. Agitez. Avec ce mélange, remplissez à moitié un tube à essai.
Pesez 3 g d'hydrogénocarbonate de sodium NaHCO3, appelé aussi bicarbonate de soude. Refermez le papier filtre autour du bicarbonate et mettez-le dans un erlenmeyer. Ajoutez 25 mL de solution d'acide chlorhydrique à 1 mol . L-1. Quelles précautions devez-vous prendre ? Placez aussitôt le tube à dégagement et faites barboter le gaz formé dans le tube à essai contenant la soude. Notez vos observations, proposez des explications et écrivez les équations chimiques des transformations observées.

3. Réaction entre les ions hydroxyde et les ions ammonium


Dans un tube à essai, introduisez 2 mL de solution de chlorure d'ammonium à 1 mol . L-1 et 2 mL de solution de soude à 1 mol . L-1. Quelles précautions devez-vous prendre ? Chauffez prudemment, observez, écrivez l'équation chimique de cette transformation.

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7 Réactions d'oxydoréduction

7.1. Exemples de réactions d'oxydoréduction


L'acide chlorhydrique attaque le zinc (ou le chrome des robinets), selon l'équation
2 H+ + Zn -> H2 + Zn2+.
Il se produit un dégagement de gaz dihydrogène et le zinc métal passe en solution, sous forme d'ions zinc (II).
Il y a transfert d'électrons. C'est
Ne confondez-pas cette réaction d'oxydo-réduction, avec une réaction acido-basique, telle
H+ + HO- -> H2O. Ici, il y a transfert de proton.
Comparez
2 H3O+ + Zn -> H2 + Zn2+ + 2 H2O, réaction d'oxydoréduction et
2 CH3COOH + CaCO3 -> 2 CH3COO- + CO2 + H2O + Ca2+, réaction acido-basique.

7.2. Définition

Une réaction d'oxydoréduction consiste en un transfert d'électrons entre réactifs

7.3. Couple oxydant / réducteur

Un oxydant est une espèce chimique susceptible de capter un (ou plusieurs) électron. Lorsqu'un oxydant capte un électron,il est réduit (c'est à dire qu'il devient le réducteur du couple oxydant / réducteur).
Un réducteur est une espèce chimique susceptible de céder un (ou plusieurs) électron. Lorsqu'un réducteur cède un électron, il s'oxyde.

Exemple :
Le couple oxydant / réducteur Cu2+ / Cu est défini par la demi-équation d'oxydoréduction :

Cu2+ + 2 e- =  Cu.

7.4. Exemples de couples oxydant / réducteur

Fe2+ / Fe, ion fer (II), métal fer.
Fe3+ / Fe2+, ion fer (III), ion fer (II).
H+ / H2, proton (solvaté), dihydrogène.
I2 / I-, diiode, ion iodure.

7.5. Généralisation de la définition

Une réaction d'oxydoréduction consiste en un transfert d'électrons entre le réducteur d'un couple 1 et l'oxydant d'un couple 2.

Pour retrouver l'équation d'une réaction d'oxydoréduction , il faut réaliser une combinaison des 2 demi-équations de manière à faire disparaître les électrons du bilan.

7.6. Position dans la classification périodique


Les métaux, situés dans la partie gauche ou centrale de la classification périodique, ont tendance à céder leurs électrons périphériques ; ce sont des réducteurs. Les non métaux, situés à droite de la classification (hors gaz nobles), ont des propriétés opposées.

7.7. Exercices

Page 108, activité 4, page 111 et suivantes, exercices 11, 14, 16 (difficile, élément manganèse), 24, 30.

7.8. travail pratique

7.8.1. Matériel, fiche pour le préparateur

Au bureau

Flacon d'acide chlorhydrique assez concentré, à environ 1 mol . L-1, pour les élèves.
Flacon d'acide chlorhydrique concentré, pour le professeur.
Lunettes de sécurité.
Paille de fer.
Solution de chlorure de fer (III).
Solution de sulfate de fer (II), sel de Mohr.
4 petits béchers.

Pour 9 groupes d'élèves
Boîtes à produits, sulfate de cuivre, soude
Plaque de cuivre étroite, pour pouvoir entrer dans un tube à essai.
Tubes à essai
1 bouchon pour tube à essai et tube droit à dégagement
allumettes

7.8.2. Fiche élève

Travail pratique : Réactions d'oxydo-réduction

1 Fer et cuivre


Dans un tube à essai, versez une solution de sulfate de cuivre (II) et placez un morceau de paille de fer. Bouchez et agitez assez longtemps. Notez vos observations. Récupérez la solution et ajoutez-y de la soude. Interprétez.
Faites de même avec un morceau de cuivre métal et une solution de sulfate de fer (II). Concluez.
Ecrivez les demi-équations et l'équation d'oxydoréduction mise en jeu.

2 Fer et hydrogène


Vous voulez reproduire les expériences précédentes, mais cette fois avec les éléments fer et hydrogène. Des deux manipulations possibles, choisissez la plus facile. Observez, mettez en évidence les produits formés.
Ecrivez les demi-équations et l'équation d'oxydoréduction mise en jeu.

3 Cuivre et hydrogène


Le dihydrogène est plus réducteur que le métal cuivre. Proposez une réaction entre ces deux éléments qui mette cette propriété en évidence. Par mesure de sécurité, elle ne sera pas effectuée. Notez pourquoi.

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8 Dosages directs


Un réactif A sert à doser directement un réactif  B. Par différentes techniques, nous déterminons quand les deux réactifs sont dans les proportions stoechiométriques.

8.1. Evolution d'un système chimique


Etudions la réaction qui se produit lorsqu'on verse un volume croissant, VA mL d'une solution d'acide chlorhydrique de concentration connue avec précision, cA = 10-2 mol . L-1, dans VB = 10 mL d'une solution de soude de concentration inconnue.

Quantité de matière
en mol
H3O+ +  HO- --> 2 H2O Réactif limitant
Etat initial, H3O+ limitant 0 ninitial(soude) = VB . cB grand excès, solvant H3O+
Etat intermédiaire, avant l'équivalence, H3O+ limitant apporté : x = VA . cA
reste 0
ninitial(soude) - x solvant H3O+
A l'équivalence apporté : xéqu = VAéqu . cA= VB . cB
reste 0
ninitial(soude) - xéqu
reste 0
solvant XX
Etat final, après l'équivalence, HO- limitant reste VA . cA - VAéqu . cA reste 0 solvant HO-
L' Equivalence correspond aux proportions stoechiométriques des réactifs. A l'équivalence, il y a changement de réactif limitant.

Calculs : La relation nA = nB à l'équivalence, soit VAéqu . cA= VB . cB permet de trouver la concentration cB inconnue de la solution de soude.

8.2. Précision du dosage


Voici les résultats obtenus par les différents groupes, pour la concentration de la solution de soude. Tous les groupes ont employé les mêmes solution d'acide et de soude. Les solutions ont été soigneusement homogénéisées. La soude a été rebouchée le plus vite possible.
Les causes d'erreur sont multiples. Citez-les.
Certaines expliquent la dispersion des résultats obtenus par des groupes différents.
La moyenne de tous les résultats obtenus permet de mieux estimer la valeur de la concentration de soude.
La moyenne est de : cBmoyenne = mol . L-1.
L'écart-type exprime la dispersion de cette série de mesures s = mol . L-1.
Si les résultats obtenus sont indépendants, il y a environ 95 chances sur 100 pour que la concentration cherchée appartienne à l'intervalle :
[cBmoyenne - 2 s, cBmoyenne +2 s].
Sauf si la concentration de l'acide employé pour le dosage est fausse !

8.3. Exercices


Pages 131 et suivantes, exercices 9 (réactions acido-basiques et d'oxydoréduction), 14 (facile, acide base), 16 (facile, acide base), 17 (facile, thiosulfate), 24 (encadrement, précision d'un dosage).

8.4. Travail pratique

8.4.1. Matériel, fiche pour le préparateur

Au bureau
Flacon d'acide chlorhydrique (10-2 ou 10-3 mol . L-1).
Flacon de soude (10-2 ou 10-3 mol . L-1).
2 gros verres à pied
2 pipettes jaugées de 10 mL
3 pipetteurs
Réserve d'eau distillée

Pour 9 groupes d'élèves
Burette graduée et support.
2 béchers, dont 1 de 250 mL, et un verre.
1 conductimètre, sa sonde et son alimentation.
1 éprouvette graduée.
Pissette d'eau distillée.
Agitateur magnétique.

8.4.2. Fiche élève

Travail pratique : Dosage acido-basique, par conductimétrie

Veuillez noter que votre conductimètre change automatiquement d'échelle de mesure. Repérez ses échelles.

Remplissez la burette d'acide chlorhydrique, de concentration connue avec précision, 10-2 mol . L-1. Comment procédez-vous ?
Versez dans le grand bécher 10 mL, mesurés avec précision, de soude, de concentration supposée inconnue. Comment procédez-vous ?
Diluez la soude en y ajoutant 200 mL d'eau distillée, avec une précision moyenne. Comment procédez-vous ?
Versez l'acide, mL par mL, en mesurant la conductance de la solution.
Repérez le volume d'acide pour lequel un phénomène particulier se produit.
Continuez à verser de l'acide, jusqu'au double de cette valeur particulière.
Tracez le graphe conductance = fonction du volume d'acide versé.
Retrouvez le volume particulier, avec précision.
Calculez la concentration initiale de la soude.
Expliquez le brusque changement de pente de la courbe conductance = fonction du volume d'acide versé.

Questions complémentaires :
L'étalonnage du conductimètre, avec une solution étalon de chlorure de potassium, revient à multiplier le résultat de la mesure par une constante proche de 1, pour obtenir la conductance. Nous n'avons pas procédé à cet étalonnage, pour gagner du temps. Cela change-t-il la forme de la courbe obtenue, la concentration calculée pour la soude, les explications concernant le changement de pente ?
Proposez une méthode permettant de vérifier que la constante K indiquée sur chaque cellule est bien L / S et non pas l'inverse. Exprimez la constante K de votre cellule en unités internationales.
 
 

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