Voici le programme officiel
tel que publié page 104 du BO n° 13 du 30 Mai 2002 :
Page de liens expliqués entre certains sujets des Listes et instructions relatives à l'épreuve "montage et traitement automatisé de l'information", figurant dans ce programme officiel, que vous devrez savoir traiter au Capes et des fiches de travaux pratiques destinées à des élèves de lycée. |
Lorsqu'un véhicule nous croise, le son qu'il émet
nous paraît d'abord plus aigu, puis plus grave qu'il n'est en réalité.
Employez une source quasi ponctuelle. En l'absence de déplacement,
elle crée des ondes circulaires (cercles concentriques). Lorsqu'elle
se déplace, les cercles ne sont plus concentriques ; ils se resserrent
vers l'avant et s'écartent vers l'arrière.
Si la vitesse de déplacement dépasse la célérité
des ondes, on observe une figure très semblable à celle que
produit une barque en mouvement, un 'cône' (onde de choc), à
l'arrière duquel se propagent des ondes circulaires.
Matériel nécessaire : 1 diapason, 1 marteau
spécial pour diapason, 2 chronomètres électroniques,
1 grande règle graduée.
Protocole : Un expérimentateur excite un diapason ; il
se rapproche (ou s'éloigne) d'une surface plane (mur, vitre, armoire)
qui sert de miroir pour la source sonore (distance expérimentateur-miroir
0,5 à 1,5 m). Les ondes émises et réfléchies
se superposent, créant des battements. Une mesure très sommaire
montre que la fréquence des battements est de environ 1 Hz, pour
une vitesse de déplacement de environ 0,25 m s-1, avec
un diapason donnant le La 3, 440 Hz. Ces mesures peuvent être améliorées,
si un expérimentateur mesure la période des battements au
chronomètre et un autre la vitesse de déplacement du diapason
(règle graduée et chronomètre).
Problème intéressant : L'expérimentateur
qui se déplace et les observateurs fixes perçoivent-ils la
même fréquence de battement ?
Indications : La fréquence des battements est égale
à f - f0. L'expérimentateur perçoit f0
et f de l'image de sa source sonore (diapason) dans le miroir, qui se rapproche
de lui à 2 v. Les observateurs fixes, s'ils sont derrière
l'expérimentateur, perçoivent le son du diapason qui s'éloigne
d'eux à la vitesse v et de son image qui se rapproche à v.
Si l'émetteur de fréquence f0 se rapproche
à la vitesse v du récepteur fixe, le récepteur reçoit
un signal à la fréquence f, avec f = f0 / (1
- v / c) , où c est la célérité du son.
Si l'émetteur est fixe et que le récepteur s'en rapproche,
f = f0 . (1 + v / c). Si v << c, un développement
en série limité donne, avec (1 + e)n
~ 1 + n e, f = f0 . (1 + v / c),
ou f - f0 = f0 . v / c.
Application numérique : Avec f0 = 40000 Hz, c = 340
m s-1 et v = 0,1 m s-1, il vient f = 40011,8 Hz et
f - f0 = 11,76 Hz.
C'est un écart assez faible qui ne peut être mesuré
qu'avec un fréquencemètre à haute résolution.
Matériel nécessaire : 1 émetteur d'ultrasons
alimenté par un générateur basse fréquence
; 1 récepteur d'ultrasons et un fréquencemètre (Ce
peut être un GBF Métrix, en se branchant sur l'entrée
fréquence, et en se plaçant en mode mesure de fréquence,
à l'aide des boutons poussoir), 1 support d'émetteur et de
récepteur d'ultrasons, 1 résistance de 10 kW,
1 oscilloscope (numérique pour la suite 1.5. du travail pratique).
Méthode : Observez à l'oscilloscope le signal
reçu par le récepteur d'ultrasons et ajustez la fréquence
du GBF, autour de 40 kHz, pour que son amplitude soit maximale ; si des
parasites à 50 Hz se révèlent gênants, branchez
une résistance de 10 kW en parallèle
sur le récepteur. Notez la fréquence indiquée par
le fréquencemètre. En écartant l'émetteur du
récepteur, de 20 cm en 2 secondes environ, vous devez noter une
baisse de la fréquence mesurée ; mais si votre fréquencemètre
n'affiche que 4 chiffres significatifs, seul le dernier fluctuera un peu.
En le rapprochant, la fréquence augmente un peu.
Matériel supplémentaire : 1 multiplieur, 1
alimentation Jeulin -15 V, + 15 V, 1 résistance R variable, 1 condensateur
C (de 20 nF à 1 mF), 1 moteur, avec démultiplication,
muni d'un tambour, 1 ficelle, scotch.
Protocole : Le montage est le précédent. L'émetteur
(une fois le montage testé manuellement) sera entraîné
par le moteur. La tension appliquée à l'émetteur est
envoyée sur l'entrée X d'un multiplieur ; la tension donnée
par le récepteur sur l'entrée Y. Le signal de sortie comprend
une oscillation sinusoïdale à la fréquence f +
f0 = 80000 Hz environ, une autre (si la vitesse de déplacement
est constante) à f - f0 = 11 Hz et du 50 Hz parasite.
En sortie du multiplieur, nous plaçons un filtre passe bas (R et
C en série, R sur la sortie du multiplieur, C sur la masse, l'entrée
de l'oscilloscope entre R et C), coupant le 50 Hz et bien sur le 80000
Hz. R est calculée selon la relation R C . 2 p
Fcoupure = 1.
Si l'émetteur est fixe, la tension visualisée est constante
; s'il est mobile, nous enregistrons 1/2 A1 A2 sin (2 p
( f - f0) t). C'est un signal d'amplitude décroissante
si émetteur et récepteur s'éloignent. La mesure
de sa période permet de calculer v.
L'oscilloscope numérique est réglé (Trigger) en
mode monocoup, et armé juste avant le début du mouvement,
ou réglé en déclenchement automatique, lequel est
arrêté (bouton Run Stop) dès qu'un signal intéressant
est enregistré. Ne pas employer le mode AutoRun qui, en l'absence
de mouvement, choisira une vitesse de balayage et une sensibilité
beaucoup trop grandes.
Mesurez la période, avec les curseurs, mesurez la vitesse d'avance
créée par le moteur. Vérifiez vos résultats,
avec différents réglages de la vitesse.
Le tube de Crookes permet de produire des rayons X, par bombardement
d'une cible, à l'aide d'électrons accélérés
sous haute tension (40000 V). Les informations à son sujet, données
par les encyclopédies Universalis et Encarta sont contradictoires.
Universalis évoque le bombardement par un faisceau d'électrons,
d'une anode émettant des rayons X ; Encarta parle d'ions positifs
créés dans un gaz à très basse pression, par
la haute tension, ions qui en bombardant une anode arrachent des électrons
qui eux-mêmes produisent des rayons X en frappant la paroi en verre
du tube. La "petite histoire de la physique" de Jean-Pierre Maury, aux
éditions Larousse, parle de tube à cathode froide. Effectivement,
le tube de Crookes ne comporte aucun dispositif de chauffage des électrodes.
Encarta semble dire vrai, cependant il nous faut pour vérifier qui
a raison, trouver le signe de la tension de sortie de la bobine de Rumkorf
qui alimente le tube de Crookes.
Mais il n'est pas facile de mesurer une tension aussi élevée.
Divers essais (changement de sens de la source de tension continue qui
alimente la bobine, changement de forme des éclateurs) ne donnent
pas de résultats concluants. Il nous faut employer un oscilloscope,
mais comment le protéger ? Sur les entrées, il est possible
de brancher des sondes atténuatrices (10, 100 ou 1000 x), mais seule
la sonde 10 x est disponible.
Nous employons un oscilloscope, avec la sonde 10 x, sur le calibre
5 V / division.
Sur une feuille de papier, nous traçons un trait de crayon (graphite) ; à chaque extrémité du trait, nous remplissons un petit rectangle. La source de haute tension sera branchée sur ces 2 rectangles par des pinces crocodile. A la première mise en route, une flamme grille les poussières de graphite laissées par le crayon.
Vers le milieu du trait, nous traçons 2 traits perpendiculaires au précédent, et raccordés à lui, écartés de quelques millimètres. Sur le bord de la feuille, ils se terminent par 2 pavés noircis au graphite, sur lesquels sera branchée la sonde de l'oscilloscope. En jouant sur l'épaisseur des traits et leur longueur, nous avons réalisé un diviseur de tension. La mesure peut être effectuée, même sur un oscilloscope numérique, convenablement relié à la terre. Par prudence, effectuez des test d'abord avec un vieil oscilloscope.
Conclusion : C'est Encarta qui a raison. La description d'Universalis concerne les tubes à rayons X, plus récents, à cathode chauffée, qui émettent directement des électrons.
Si vous n'êtes pas familier de l'électronique, lisez
ces conseils ; ils vous éviteront peut-être bien des désagréments
:
Pour savoir si une alimentation électrique comporte ou non
de l'électronique, il suffit de rechercher, généralement
à l'arrière, la présence de radiateurs. Dans les alimentations
stabilisées à découpage des ordinateurs, les radiateurs
se trouvent à l'intérieur.
La taille des radiateurs est une bonne indication de l'intensité qu'une alimentation peut délivrer (sauf pour les alimentations à découpage). Si vous distribuez des alimentations de forte puissance à vos élèves, ne soyez-pas étonnés de retrouver des composants grillés et des ampèremètres hors service. Pour éviter de vieillir trop vite en travaux pratiques (à cause du souci), distribuez leur des alimentations Jeulin limitées à 100 ou 200 milliampères. Préférez les ampèremètres bien protégés. Insérez des limiteurs d'intensité du type Polyswitch, en sortie de vos alimentations, par exemple si vous employez des alimentations d'ordinateurs de récupération.
Il faut faire preuve d'un peu de bon sens et inculquer celui-ci aux élèves : Brancher une énorme alimentation à un malheureux transistor ou amplificateur intégré linéaire, ne peut que conduire à une destruction.
N'employez jamais d'alimentation électronique, ni d'ordinateur, pour les expériences sur l'auto-induction. Connaissant les tensions que ce phénomène est capable d'induire (des milliers de volts), il ne faudra pas être surpris si l'électronique d'une alimentation stabilisée, la carte d'acquisition ou l'ordinateur se retrouvent en rideau.
Bien sur direz-vous, la surtension se trouve aux bornes du circuit qui est ouvert. Mais mon expérience m'indique que c'est une bonne façon de détruire du matériel. Sans doute les surtensions se propagent-elles le long du circuit.
Pierron livre une bonne vieille alimentation bleue et jaune, redressée
(mais non filtrée) par de bons vieux redresseurs costauds, qui convient
parfaitement pour les démonstrations sur les forces de Laplace,
les spectres magnétiques... Il suffit de la raccorder en court-circuit
et de ne la faire débiter qu'une ou deux secondes. J'ai essayé
un poste de soudure à l'arc (120 ampères) pour l'expérience
des rails de Laplace. Cela n'a rien donné, car le cylindre mobile
est resté soudé aux rails !
Vous trouverez sur ce site des travaux pratiques sur le condensateur,
charge à courant constant...
Sachez dès à présent que :
Supposons que vous disposiez d'une alimentation 15 volts et que
vous souhaitiez créer un courant d'intensité environ 1 mA.
La première idée qui vient à l'esprit est de chercher
une résistance de 15 MW. Mais cela n'est
pas courant.
Solution : Réalisez un diviseur de tension, dans un rapport de 1 à 1000 (par exemple), en branchant entre les bornes de l'alimentation 15 V, en série, deux résistances de 10 et 10000 W. 100 et 100000 W conviennent aussi, mais ne choisissez pas une valeur trop basse de la résistance totale, car en ce cas, l'alimentation dissiperait trop d'énergie, inutilement. La résistance de plus faible valeur sera du côté de la masse ; vous disposez alors entre ses bornes d'une tension de 15 mV. Branchez une résistance de 10000 W au point milieu du diviseur de tension et le tour est joué.
Les amplificateurs intégrés linéaires courants
peuvent débiter quelques milli ampères. Au-delà, un
disjoncteur intégré intervient. Donc ne raccordez jamais
de résistances de faibles valeurs (10 W)
en sortie. Des valeurs de 10000 W sont raisonnables.
Les émetteurs à ultrason disponibles dans les lycées
fonctionnent à la fréquence de 40000 Hz (environ). Branchez
un émetteur sur la sortie d'un générateur basse fréquence
donnant un signal sinusoïdal. Placez à quelques centimètres
en vis à vis un récepteur (composant quasiment identique
à l'émetteur). Visualisez la tension appliquée à
l'émetteur et celle délivrée par le récepteur
sur un oscilloscope. Ajustez la fréquence du générateur
basse fréquence, de manière à obtenir un signal reçu
d'amplitude maximale.
Alimentez maintenant l'émetteur, avec une tension en créneau.
Vous savez que celle-ci, de fréquence f contient les harmoniques
de fréquence f, 3f, 5f... avec des amplitudes A, A / 3, A / 5...
Cela peut se vérifier en diminuant la fréquence délivrée
par le générateur basse fréquence : Le récepteur
donne une tension quasi nulle, sauf si la fréquence du générateur
basse fréquence vaut 40000 / 3 ou 40000 / 5 etc. En ce cas, le signal
reçu a une amplitude appréciable (qui peut être comparée
à celle obtenue pour une excitation à 40000 Hz) et il est
facile de voir qu'une période du signal excitateur contient un nombre
impair d'oscillations sinusoïdales du récepteur.
L'amplificateur intégré linéaire est aussi appelé amplificateur opérationnel, ou ampli op ou AIL.
Vous avez réalisé un montage et il ne fonctionne pas.
La tension de sortie est nulle ou égale à la tension d'entrée :