Olympiades de Physique 1999 - 2000, page 1

Page modifiée le 07 / 12 / 2003.

Contenu : Acquisition, mesure, constante de gravitation universelle, Delphi, code source, Pascal

Voir aussi les 3 pages suivantes qui contiennent le mémoire complet, le descriptif détaillé du montage et un compte rendu de ces Olympiades à Paris, Palais de la Découverte.


Sur cette page nous diffusons le code source du logiciel Delphi qui pilote le montage, afin que les physiciens intéressés puissent vérifier les calculs et trouver quelques idées en Delphi ; le pilotage de la carte d'acquisition Candibus est réalisé par une librairie télé chargeable dans le chapitre IESP, travaux pratiques.
Et voici un exemplaire du mémoire, sous Word 95, compressé sous WinZip, auto extractible.

Sujet : Mesure de la constante de gravitation universelle

Ce projet a obtenu un premier prix lors du concours national des Olympiades de la Physique, le 24 Novembre 2000, au Palais de la Découverte, à Paris, ainsi qu'un prix d'Honneur européen.

Résumé


Il s’agit de mesurer un ordre de grandeur de la constante de gravitation universelle, en moins d’une minute et dans les conditions d’une présentation publique, avec un montage réalisable à l’aide de matériaux et de matériel courants.

Nous avons décidé de mesurer la constante de gravitation universelle, par un montage inspiré de celui de Cavendish, mais capable de donner un ordre de grandeur en moins d’une minute, grâce à l’ajout d’un système d’asservissement piloté par électronique, servant à la fois à mesurer un déplacement, à stabiliser la partie mobile, et à diminuer la période d’oscillation du pendule de torsion.
Ce que nous n’avions pas mesuré, c'était la difficulté de l’entreprise !
Malgré des dizaines de modifications destinées à optimiser le montage, nous verrons que, lors de l’approche des deux masses extérieures de 20 kg, les masses de plomb de 1 kg du pendule de torsion ne se déplacent que de 0,1 micron, valeur que nous devons mesurer dans les conditions d’une présentation publique, alors que le sol ne devrait pas s’incliner de plus de 2,5.10-7 radians, soit 0,05 seconde d’arc, soit encore ne pas s’enfoncer de plus de 1 micron.
Pour commencer, nous nous sommes inspirés du montage de Cavendish commercialisé par la firme Leybold, qui est optimisé et donne de bons résultats, mais nécessite deux heures de manipulation.
Ceci nous a entraînés sur une fausse piste. La méthode classique nécessite pour être optimale que les masses mobiles soient les plus faibles possibles, alors qu’il s’avère qu’ici au contraire elles doivent avoir une valeur importante.
Ainsi, pendant des mois, nous avons mesuré des artefacts. L’heure de la présentation publique approchant, nous avons suivi, sans grand enthousiasme, les conseils de notre professeur : mettre au point une manipulation plus classique, pour ne pas arriver les mains vides devant le jury. Mais nous avons aussi décidé de modifier de fond en comble notre montage de mesure de G, en augmentant très fortement la valeur des masses mobiles, ; bien que persuadés que l’asservissement ne pourrait plus jouer son rôle. Nous avons dû modifier fondamentalement le montage, pour faciliter la tache de l’asservissement. Les nouvelles mesures nous ont semblé n’être que du bruit, mais en rédigeant notre premier mémoire, l’idée nous est venue de tracer dans Excel une droite de régression entre les points de mesure. Mathématiquement, il s’agissait d’une erreur, mais à notre grande surprise, une légère bosse nous est apparue, au bon endroit, et de la hauteur attendue. Nous avons donc renouvelé les expériences, amélioré encore le montage. La présentation aux épreuves régionales a été un test de notre travail en temps réel : le jury ne disposait que d’un vague mémoire (et nous le prions à nouveau de bien vouloir nous en excuser), nous savions que l’asservisseur fonctionnait, puisqu’il était parvenu à stabiliser le pendule de torsion, alors qu’une entreprise était en train de casser la dalle de béton de la salle voisine au marteau piqueur ( ! ! ! ), mais nous ne savions pas quelle serait l’influence d’une assistance nombreuse : Le montage a fonctionné. Nous avons donc décidé de poursuivre nos mesures et améliorations, car nous pensons qu’il peut donner de meilleurs résultats encore.

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Et voici l'ancien texte :


A l'heure qu'il est, notre montage n'a fonctionné, de manière partiellement satisfaisante, que quelques minutes. Par contre, nous sommes devenus imbattables en :
puceDétection de vibrations parasites,
parasites électromagnétiques de tous poils,
dérives de la tension de sortie,
oscillations parasites,
résultats aberrants ...
En attendant, voici la photo de notre groupe :

Groupe des olympiades 2 000











Vous pouvez reconnaître de la gauche vers la droite : Bruno, Christophe, Quentin, et Jean-Philippe. Sophie n'a pu être présente, trop prise qu'elle était par son activité en sports études. Nous sommes en train de mesurer la relation entre la tension de sortie délivrée par notre montage et le déplacement du pendule de torsion, à l'aide d'une vis micrométrique.

puceRemarquez que le BUP nous est indispensable.

Notre premier enregistrement peut être significatif :

Notre première mesure
 

Ici, la constante de temps de l'électronique est de 10 secondes ; la bosse sur la courbe a la bonne hauteur, très faible, au milieu du bruit.

Notre premier enregistrement public, c'était le 18 Octobre, au lycée Jules Haag de Besançon, lors des épreuves régionales des olympiades :

Courbe tension fonction de la date







La constante de temps de l'électronique a été réduite à 5 secondes.

La tension varie de 0,573 V lorsque les masses M passent d’un côté à l’autre, dérive de la tension déduite. Nous trouvons pour la constante de gravitation universelle 7,5 10-11. L’erreur est de 13%. Nous avons sans doute eu un peu ou beaucoup de chance. Il est difficile d'évaluer les incertitudes, car la période propre qui intervient par son carré dans le résultat varie beaucoup (de 8 à 12 secondes).

Toutes ces valeurs ont été revues depuis : constante de temps de l'électronique ramenée à 1 seconde, stabilisation de la valeur de la fréquence propre à 9 secondes par amélioration de la linéarité du capteur photoélectrique qui s'était déréglé.

Vous pouvez examiner le mémoire complet, il se trouve à la page suivante.

Vous pouvez télé charger le code source du logiciel pilotant le système de mesure ; il est compatible Delphi 4 et 5. Il nécessite la librairie de pilotage des cartes Candibus, disponible sur ce site, au chapitre travaux pratiques, IESP. Vous pouvez aussi, à la même page télé charger une version exécutable de ce logiciel, accompagnée d'une simulation temps réel d'une de nos mesures, comme si vous y étiez. Ambiance garantie !

La description complète du montage, pour les bricoleurs désireux de le reproduire, figure à la page 4 de ce chapitre.

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