Olympiades de Physique 2000-2001

 
Page créée le 4 Janvier 2001, modifiée le 4 / 11 /  2004.
Le Lycée Xavier Marmier de Pontarlier (Doubs) a présenté cette année deux groupes d'élèves pour les Olympiades de la Physique 2001.

Premier groupe du lycée Xavier Marmier, holographie. A obtenu un troisième prix à Paris, rue d'Ulm.

Deuxième groupe du lycée Xavier Marmier, les navires. A obtenu un deuxième prix rue d'Ulm.

Contenu : Holographie ; fournisseurs ; formules chimiques ; enregistrement ; restitution ; hologramme généré par calcul ou computer generated hologram ou CGH ; Delphi : code source, Pascal ;  interférences ; diffraction ; retour inverse de la lumière ; ultra-son ; vibrations ; questions posées par le Jury

Bateau ; stabilité ; oscillations ; questions posées par le Jury

Premier groupe du lycée Xavier Marmier, holographie

1 Sujet choisi : Holographie

Les élèves :
Cabrera Kalou,
Dodane Jean-Baptiste,
Dumont Christophe,
Roussillon Cyril,
Zammouri Latifa,
et leur professeur
Jean-Michel Jussiaux.
Note importante : Lors de recherches sur un autre thème d'Olympiades de la Physique (Aberration chromatique d'une lentille mince), nous avons découvert des informations supplémentaires. Sur Internet, recherchez Optique diffractive.

Charger un exemplaire du mémoire, au format Word 95, compressé sous WinZip, auto extractible.

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2 Début des recherches


Les élèves ont choisi eux-mêmes le sujet, malgré les mises en garde de leur professeur : Il n'est pas possible de réaliser un hologramme classique (exposition, développement, séchage, restitution) dans les conditions de présentation devant un Jury car la durée de l'exposé est de 20 minutes, la présence de public nécessite un minimum d'éclairage et le montage est soumis aux vibrations de la salle.

La première partie du travail a consisté à rechercher des documents sur l'holographie (Internet, encyclopédie Universalis, laboratoire d'optique de la faculté des sciences de Besançon, laboratoire IGE à Belfort, entreprise Imasonic à Besançon).

Il en ressort que l'holographie n'est plus objet de recherche fondamentale, mais que de nombreux groupes essaient de la mettre au service de l'imagerie (médecine, recherche de défauts dans des matériaux). Plusieurs sites Internet expliquent comment réaliser un hologramme. Un site propose même de prêter le matériel nécessaire, hélas, il s'agit d'un site officiel au Canada ! Ah que voilà une bonne idée pour développer le goût des sciences chez les jeunes (canadiens).

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3 Premières visites et contacts


Nous avons ensuite visité une entreprise, Imasonic, qui fabrique des émetteurs récepteurs ultra sonores pour l'imagerie médicale (mesure de la vitesse du sang par effet Doppler et échographie), fonctionnant par impulsions à 1,5 MHz. Un responsable, Monsieur Olivier Le Baron, nous a expliqué le fonctionnement des transducteurs, les problèmes d'adaptation d'impédances, entre l'émetteur et le milieu (corps humain), pour que le maximum d'énergie soit transmise au milieu, et entre le générateur électrique, d'impédance de sortie 50 ohms et l'émetteur d'ultra sons. Plus beaucoup d'autres informations, sur l'impédance acoustique, le transfert idéal, les émetteurs composites, l'atténuation, la bande passante, les matériaux amortisseurs à l'arrière du PZT, pour amortir les vibrations et raccourcir la durée des impulsions (pulse), la lame lambda sur quatre d'impédance intermédiaire qui favorise le transfert d'énergie vers l'avant (comparable au traitement antireflet monocouche des lentilles en optique), la distance de champ proche, le diamètre actif des émetteurs qui ne sont pas tous plans, la technique de fabrication, dépôt des électrodes, découpe, les caractéristiques des pulses à appliquer (200 V, polarité négative sinon le PZT peut être dépolarisé, récurrence 10 kHz, puissance électrique 2 W).

Il nous a été remis 4 exemplaires d'émetteurs rejetés au contrôle qualité. Mais nous ne sommes pas parvenus à les faire fonctionner correctement. Ces émetteurs sont prévus pour la transmission des ultra sons dans l'eau ; or nous souhaitons, pour des raisons évidentes dictées par la nécessité de présenter nos recherches en public, devant un jury, travailler dans l'air. Nous n'avons donc pas insisté.
Les responsables d'Imasonic nous ont aussi donné l'adresse d'une petite entreprise qui cherche à caractériser les défauts à l'intérieur d'objets métalliques massifs, par holographie ultrasonore : PRL, Corelec SA, 19, route nationale 77580 Crécy la Chapelle, tél. 01 64 63 44 11, fax 01 64 63 69 75, contact : Jean-Michel Hasquenoph.

Nous avons aussi visité le laboratoire d'optique de la faculté des sciences de Besançon. Au musée de l'holographie (responsable Claudine Bainier, tél. 03 81 66 64 21), nous avons obtenu des renseignements sur la réalisation pratique d'un hologramme (exposés un peu plus loin dans cette page), bien que le laboratoire d'optique n'en fabrique plus.
Nous en avons profité pour examiner le fonctionnement de microscopes optiques en champ proche. Ce qui nous a le plus surpris, c'est de voir la lumière verte d'un laser changer progressivement de couleur en progressant le long d'un fibre optique : L'effet Raman, utilisé pour diminuer la cohérence de l'onde laser destinée à éclairer les objets observés par le microscope. Les tables anti vibratoires sur coussin d'air nous ont aussi étonné.

Nous avons obtenu d'autres informations :

Sur les plaques à holographie, Kodak a cessé d'en produire, Agfa n'en livre que par grandes quantités, ABSYS SA (voir plus loin) en fournit au détail. Une notice technique, en anglais, sur les compositions chimiques des révélateur et fixateur, nous a été photocopiée (voir traduction en français plus loin). La firme Leybold fournit films pour l'holographie et réactifs chimiques nécessaires.

Sur l'emploi de l'holographie : Un laboratoire de l'Université de Franche Comté pratique la mesure de vibrations par holographie, contacter Emmanuel Foltête, laboratoire de mécanique appliquée Chaléat, chemin de l'épitaphe 25030 Besançon, tél. secrétariat 03 81 66 60 03, salle de manipulations 03 81 66 67 27. Ils ont bénéficié d'un transfert de technologies du laboratoire d'optique. Un professeur des Beaux Arts (en retraite) a réalisé des hologrammes avec l'aide du laboratoire d'optique, Jean Gilles, rue Jean Wyrsh, 25000 Besançon. Le CREST réalise l'étude d'écoulements fluides dans les turbines, à l'aide de l'holographie, directeur Jean-Pierre Prenel (l'ancien binôme en licence et DEA d'optique de notre professeur J-M Jussiaux ! ), IGE Parc technologique (CREST), 2, avenue Jean Moulin 90000 Belfort. Mail : prenel@ige.univ-fcomte.fr

Nous avons contacté celui-ci, et voici sa réponse  :
 
Bonjour
Comme le temps passe!!
Holographie : ce n'est plus qu'un (bon) souvenir sur le plan de la recherche . Notre labo a quitté le domaine dans les années 80.
Aujourd'hui , nous appliquons l'optique pour l'analyse quantitative des écoulements , des phénomènes thermiques ou des
microsystèmes. Nous développons également des microcapteurs pour le tracé des profils énergétiques des faisceaux laser.
Le labo ne dispose donc plus d'aucun matériel adapté à ton problème.
Le seul "reliquat holographique" figure dans l' enseignement (DESS et surtout DEA). Désolé!
Ceci dit , tu seras le bienvenu si tu souhaites visiter le labo!
cordialement JP PRENEL

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4 Réalisation d'un hologramme optique 'traditionnel'

4.0. Différence entre photographie et holographie.


La lumière est une onde (une vibration qui se propage) électromagnétique. Comme toute onde elle a donc une fréquence (elle vibre plus ou moins vite), une amplitude (plus ou moins de lumière) et une phase ou terme de phase, plus précisément (elle arrive plus ou moins en retard). Lorsque deux ondes se superposent, elles interfèrent : Lorsque les vibrations arrivent en phase, leur effet se renforce ; lorsqu’elles arrivent en opposition de phase, leurs effets se contrarient.

Lors de la réalisation d’une photographie les différentes ondes lumineuses qui frappent la plaque sensible à la lumière ont des phases et des fréquences très variées : les effets d’interférence se modifient très rapidement et la plaque n’enregistre qu’un effet moyen.
La photographie n’enregistre que l’amplitude de l’onde lumineuse.

Pour pouvoir restituer une image en trois dimensions, il faut enregistrer à la fois l’amplitude et la phase de l’onde issue de l’objet. L’holographie y parvient par superposition de cette onde issue de l’objet lumineux et d’une onde de référence. Cela nécessite une lumière dont la fréquence et la phase sont très stables. L’hologramme est donc enregistré à l’aide d’un laser, sur un montage antivibratoire

4.1. Fournisseurs


Nous avons commandé des plaques à holographie chez
ABSYS S.A.
7, Rue Soddy
94044 Créteil Cedex
Tél. : 01 49 56 91 00, Fax : 01 49 56 91 62
Boîte de 20 plaques sensibles au rouge (633 nm) 2,5 x 2,5 pouces, réf. 11 64 00 au prix de 433 F H.T. plus port.
Boîte de 25 plaques sensibles au rouge (633 nm) 4 x 5 pouces, 2200 F H.T..

4.2. Réactifs chimiques


En suivant les indications de la notice en anglais, The BB-Plates : Notes for use, version : 02/97,  nous avons ensuite commandé chez Prolabo, les réactifs chimiques nécessaires au développement et réalisé les bains de développement, de fixation. Voici la traduction en français de la recette retenue :
 

Procédé de réhalogénation


// Note : Il est possible, en dépannage, d'employer un révélateur du commerce, à fort contraste, type D19, mais semble-t-il, livré uniquement par boîte de un kilogramme. En ce cas, développer de 3 à 6 minutes.

a. Révélateur


700 cm3 d'eau, de préférence déionisée
70 g de carbonate de sodium anhydre
15 g d'hydroxyde de sodium *
4 g de métol
25 g d'acide ascorbique
Complétez avec de l'eau pour obtenir 1000 cm3

* Veuillez noter que certaines substances figurant dans la formule sont toxiques et / ou corrosives. Veuillez manipuler ces substances en respectant les règles de sécurité en vigueur dans votre pays.

 // Note : Nous avons dû rechercher les autres noms du métol. Après quelques essais de lecture de plusieurs catalogues de fournisseurs de réactifs chimiques, longs et inefficaces, nous avons demandé le mot 'metol' au moteur de recherche Internet Metacrawler et la première réponse de Metacrawler a été la bonne ; elle comportait dans la description retenue pour un site, les synonymes, méthol et N-Méthyl-p-aminophénol sulfate, ou 4-(Methylamino) phenol sulfate, ou encore Méthylamino-4 phénol sulfate (Rhodol). Il n'a même pas été nécessaire de consulter le site proposé !

Veuillez attendre que chaque réactif soit dissout, avant d'ajouter le suivant sur la liste. Il est important de limiter le temps de contact de la surface du révélateur avec l'air (oxygène). Par conséquent, il est vivement recommandé d'employer deux cuvettes de développement en matière plastique, bien ajustées l'une à l'autre, la deuxième flottant sur la surface du révélateur. Le seul moment où la surface de celui-ci est exposée à l'air étant lorsqu'on surveille l'avancement du développement. Développez jusqu'à une densité d'au moins 2,5.

b. Bain d'arrêt


1000 cm3 d'eau, de préférence déionisée
5 g d'hydrogénosulfate de sodium * cristallisé (sodium hydrogénosulfate, 1 molécule d'eau, Na H S O4, H2 O)

Rincez brièvement dans de l'eau froide et fixez

c. Fixateur


700 cm3 d'eau, de préférence déionisée
35 g de sulfate de cuivre (pentahydraté) *
100 g de bromure de potassium
5 g d'hydrogénosulfate de sodium * cristallisé
Complétez avec de l'eau jusqu'à 1000 cm3

Fixez jusqu'à ce que l'hologramme soit transparent. Rincez dans de l'eau froide. Normalement, sauf si vous avez réalisé des matrices (reflection master holograms, en anglais) d'hologrammes en réflexion, le fixage doit  toujours être suivi du passage dans un bain 'anti tirage' (//Note : il doit s'agir d'un traitement empêchant la reproduction de l'hologramme par tirage par contact) dont la composition est la suivante :

d. Anti tirage


// Note : ce quatrième bain est facultatif pour ce que nous avons à faire

700 cm3 d'eau, de préférence déionisée
3 g de dichromate de potassium *
6 g d'hydrogénosulfate de sodium *
Complétez avec de l'eau jusqu'à 1000 cm3

Traitez environ  1 minute en agitant. Pour rincer, plongez très vite dans de l'eau déionisée ne contenant aucune trace de révélateur. La brièveté du rinçage est nécessaire pour qu'il reste un peu de solution anti tirage dans le corps de l'hologramme. Notez que le dichromate de potassium est une substance toxique et que les hologrammes traités, mais non protégés, ne doivent pas être manipulés par de jeunes enfants.
Cet 'anti tirage' offre l'avantage supplémentaire de diminuer une éventuelle coloration présente dans l'émulsion du fait de la sensibilisation.

Remarquons encore une fois cette tentation du secret, de la non reproductibilité du travail.

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4.3. Montage d'enregistrement

Montage classique à deux ondes
Sur les conseils de la responsable du musée de l'holographie du laboratoire d'optique de la faculté des sciences de Besançon, nous avons décidé d'employer la méthode la plus simple possible pour réaliser un hologramme : Le faisceau de référence (diode laser) traverse la plaque photographique, se réfléchit sur l'objet à enregistrer placé tout près et choisi très réfléchissant. Nous avons collé sur des cartons du papier blanc ou du papier aluminium froissé, puis par dessus des pièces de monnaie maintenues à des distances différentes par de petites cales. Ainsi, les différences de marche entre les différents rayons sont limitées (il n'est pas nécessaire d'employer une source trop cohérente) et les intensités du faisceau de référence et de l'onde à enregistrer sont automatiquement voisines, ce qui conduit à une bonne visibilité des franges d'interférence. Le sujet et la plaque holographique sont tenu par un bricolage en meccano ; la plaque est tenue par deux glissières formées de cornières en meccano, l'une fixe, l'autre maintenue par une barre élastique ; ce système sera à améliorer, car il occulte trop de lumière.

Montage simplifié

Le banc Leybold (Il n'est pas indispensable, mais bien pratique, car très rigide, assez lourd, et livré avec des supports magnétiques qui peuvent se poser où on le souhaite, voir paragraphe suivant) supportant le montage est posé, ainsi que nous l'avons vu conseillé sur des sites Internet, sur une chambre à air de remorque, pas trop gonflée, ce qui se révèle efficace contre les vibrations.

Pour déterminer le meilleur temps de pose, nous réalisons une plaque test, avec des zones différemment exposées,  5, 10 et 20 secondes, en interposant sur le trajet de la lumière un petit écran tenu à la main, sans toucher le montage, pour éviter les vibrations.
Nous avons trouvé sur un site Internet des valeurs conseillées de 4 s, ou un peu plus, pour un hologramme en réflexion et un laser de 5 mW, 20 secondes pour un hologramme classique.

D'autres conseils ont été trouvés :
 


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4.4. Premiers résultats


La première plaque (nous avons failli exposer un carton de protection !) est exposée 5, 10 et 20 secondes (technique employant un cache découvrant progressivement l'hologramme, en faisant attention à ne rien toucher, pour ne pas créer de vibrations) avec une diode laser de 3 mW dont le faisceau est étalé sur environ 8 x 4 cm ; elle est développée 2 minutes à 20 °C ; nous constatons qu'elle a noirci (densité grossièrement estimée égale à moins de 1) ; elle est passée 30 secondes dans le bain d'arrêt, puis 2 minutes dans le fixateur. Nous constatons qu'elle est devenue presque totalement transparente (ce qui est prévu dans le mode d'emploi). Nous la laissons sécher une minute (nous sommes impatients) et la plaçons dans le montage de restitution. Nous n'observons rien !

Nous reprenons contact avec Claudine Bainier, qui par bonheur est immédiatement disponible. Elle nous indique que ce n'est pas facile ; qu'il faut s'assurer de la stabilité du montage en créant un interféromètre et en projetant les franges ; qu'il faut développer jusqu'à une densité de 2. La restitution ne doit pas se faire dans le rouge, mais dans le vert, car le fixage retire de la matière dans l'émulsion, et les franges d'interférences ne sont pas à la distance prévue ; il vaut mieux restituer en lumière blanche qu'avec un laser rouge.

Pendant ce temps, notre hologramme a continué à sécher, et a changé d'aspect. Nous l'éclairons en réflexion, avec une lampe de bureau à ampoule halogène basse tension, dotée d'un filament très petit, et surprise, sous une certaine incidence, nous voyons l'une des pièces de monnaie et une partie du papier d'aluminium froissé (de couleur rouge).

Nous en réalisons un deuxième ; exposition 12 secondes, développement 4 minutes, jusqu'à une densité beaucoup plus forte (2 ou 2,5 ?) (estimée en rinçant temporairement l'hologramme et en observant à travers, une des diodes électroluminescentes vertes). Après passage dans le bain d'arrêt, nous fixons une minute, mais l'hologramme est toujours opaque, puis deux minutes ; il s'éclaircit, mais reste assez sombre. Après séchage au sèche-cheveux, nous observons le restitution de deux pièces de monnaie, une bien visible, l'autre moins.

Notre montage est donc stable, nos réglages sont en gros corrects. Nous décidons d'améliorer la qualité du faisceau de notre diode laser, en enlevant sa lentille collimatrice et aussi l'objectif de microscope. Nous allons aussi modifier les glissières tenant l'hologramme qui coupent trop de lumière.

5 Restitution

Montage de restitution
Les expériences de restitution ont commencé avant celles d'enregistrement.

Nous avons emprunté à l'IUFM, un banc Leybold servant de support pour la réalisation d'hologrammes (Il n'est pas du tout indispensable, mais bien pratique tout de même). Dans un premier temps, nous l'avons employé pour restituer un hologramme possédé par le laboratoire du lycée, d'abord avec un laser, ensuite avec une diode laser. Il faut pour cela étaler le faisceau laser, à l'aide d'une lentille de courte distance focale (objectif de microscope) et d'une lentille de 10 ou 15 cm de focale. Nous allons simplifier encore le montage en enlevant la lentille collimatrice de la diode laser et l'objectif de microscope.

Nous avons essayé de changer l'angle d'incidence de l'onde plane éclairant l'hologramme, pour nous apercevoir qu'une variation de 10 ° ne modifiait pas la restitution. Nous avons ensuite retourné l'hologramme : L'objet restitué l'a été de l'autre côté du faisceau de référence. Nous avons ensuite tourné l'hologramme, pour constater que le faisceau de lumière restituant l'objet tournait en même temps.

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6 Hologramme généré par calcul, ou computer generated hologram

6.1. Premières recherches, premiers essais


Nous ne vous l'avions pas dit, mais depuis un certain temps, l'essentiel de notre travail a consisté à tenter de créer des hologrammes par calcul informatique. Nous avons trouvé beaucoup de sites Internet traitant ce sujet et nous avons contacté certains auteurs, nous avons aussi participé à des forums de discussion. Pour cela, cherchez, à l'aide de Metacrawler, les mots clés : Computer generated hologram ou Computer generated holography ou cgh.

Nous avons obtenu une réponse charmante du directeur du M.I.T. nous disant qu'il fallait faire de la transformation de Fourier (FFT) en deux dimensions, que c'était comme en une dimension, mais avec deux dimensions et que notre professeur nous expliquerait tout cela.

Mais personne n'a accepté de nous donner du code source. Il semble que beaucoup de personnes travaillent encore sur le sujet, mais ne veulent rien communiquer. Parfois ils évoquent des résultats passionnants qu'ils ont trouvé, sans en dire plus et en même temps incitent ceux qui auraient des idées originales sur le sujet à les leur communiquer (les petits malins ! ). Certains indiquent qu'ils ont beaucoup de mal et que les résultats sont décevants (les plus sincères ? ).

Nous avons trouvé un logiciel, bridé (hologramme de 50 x 50 pixels) fonctionnant selon le processus suivant : Choix d'une figure simple, attribution d'une phase aléatoire entre 0 et 2 Pi radians à chaque point de la figure, calcul de la transformée de Fourier à deux dimensions, selon une méthode curieuse, puisque le calcul ne s'arrête que lorsqu'on le décide, la transformée évoluant d'abord rapidement au cours du temps, puis ensuite plus lentement. Rien n'est prévu pour imprimer l'hologramme obtenu à l'écran ; nous avons donc fait Impr écran et transféré l'hologramme minuscule dans un logiciel de dessin (Paint), pour l'imprimer. Mais le résultat n'a pas été concluant. Un autre logiciel a été testé, mais il donne l'hologramme sous la forme d'un fichier postscript qu'il faut ensuite traduire pour l'imprimer. Nous avons renoncé pour l'instant.

6.2. Notre logiciel


Nous avons alors, aidés par notre professeur, commencé à rédiger notre propre programme. Les premiers résultats ont donné de superbes figures sur l'écran de notre ordinateur, avec plein de cercles se croisant dans tous les sens ; mais quant à la restitution du sujet, rien de rien.

Nous avons alors simplifié le logiciel pour qu'il crée l'hologramme d'un seul point lumineux. Il a donné des disques alternativement rouges et noirs à l'écran, blancs et noirs sur le papier ou le transparent. Et merveille, ce Mercredi 11 Avril, non seulement le point a été restitué, mais de plus, l'hologramme s'est comporté comme une lentille convergente. Le montage de restitution peut donc être grandement simplifié. Par contre il y avait une grave erreur sur les distances (focales), environ 8 fois plus faibles que prévues. Le logiciel a été immédiatement revu. Les focales n'étaient plus que 2 fois trop faibles, mais surtout, nous avons pu restituer plusieurs points, formant une image très simple. Cependant, des points parasites brouillaient l'observation.

Conclusions provisoires : Les disques parasites sur l'hologramme et les points parasites à la restitution sont dus à des artefacts de calcul qui se produisent quand les franges d'interférence sont trop serrées par rapport à ce que peut rendre l'écran de l'ordinateur, ou l'imprimante. A ce sujet, l'imprimante Laserjet HP, donnée pour une résolution de 600 points par pouce (avec RET), semble plafonner à 300, car il y a plus d'artefacts sur le transparent imprimé que sur l'écran.

Pour réduire ces artefacts splendides, il faut éloigner le point source (imaginaire) de l'hologramme. Une autre méthode consiste à limiter (par le calcul) l'angle solide d'émission de lumière des points sources.

6.3. Calculer un hologramme

Maintenant que, nous l'espérons, l'eau vous est venue à la bouche, entrons dans le détail des calculs. Sachez que notre logiciel  est disponible en télé chargement gratuit sur ce site (l'exécutable PC compilé pour ceux, les malheureux, qui ne disposent pas de Delphi), avec aussi son code source Turbo Pascal pour Delphi (ou Kylix) de Borland pour ceux qui veulent le personnaliser (en citant les auteurs, ce serait bien aimable), avec une aide en ligne Windows, avec encore, dans le dossier Aide, ce mémoire en beaucoup plus complet, au format .pdf, lisible avec Adobe Acrobat.

Il vous permettra d'étudier la diffraction, les interférences, le principe du retour inverse de la lumière, l'holographie et de réaliser à l'aide d'une imprimante des réseaux et des réseaux zonés de Fresnel.

Pendant que nous y sommes, indiquons que le calcul a été simplifié, à partir de renseignements obtenus sur Internet et confirmés par nos propres calculs. Il est inutile d'ajouter une onde de référence aux ondes émises par les points sources. Il suffit d'ajouter toutes les parties réelles des contributions des différents points lumineux, et de normaliser le résultat, c'est à dire d'ajouter à chaque valeur réelle trouvée un nombre permettant de n'obtenir que des résultats positifs (minima voisins de zéro), et de multiplier le tout par un coefficient tel que le maximum soit de 255 pour l'écran et de 1 pour l'imprimante. Pour imprimer, tout cela peut être encore simplifié, car finalement l'imprimante ne connaît que deux valeurs, 0 (point noir) ou 1 (point blanc). Nous pouvons donc nous contenter du test : partie réelle négative ou nulle -> noir ; positive -> blanc.

Si les franges d'interférences sont trop serrées, il apparaît des artefacts splendides (des anneaux partout) qui à la restitution créent des points parasites. Cela est dû à un échantillonnage insuffisant. Ce phénomène est moins visible en niveaux de gris qu'en noir et blanc.

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6.4. Principe de l'holographie (traditionnelle)

Un objet, lumineux par lui-même, ou éclairé, envoie vers notre œil une onde S. Nous noterons Re(S) l’expression réelle de l’onde et I(S) son écriture sous forme complexe, donc S = Re(S). Si, par un procédé quelconque, nous parvenons à créer cette onde S sans utiliser l'objet, notre œil la recevant aura la parfaite illusion de voir l'objet, en trois dimensions donc, à travers la ‘fenêtre’ constituée par le cadre de l’hologramme.
Le cas le plus simple est celui où l'onde émise par l'objet est cohérente : chaque point de l'objet émet la même fréquence n, correspondant à la même pulsation w = 2 p n , que les autres points, avec une différence de phase f par rapport aux points voisins, toujours la même. Arrivée sur l'hologramme, la superposition de ces ondes cohérentes, donne une onde S, de fréquence n, d'amplitude Axy variant d'un point à l'autre de l'hologramme, puisque la superposition donne des interférences qui peuvent être constructives ou destructives, et de terme de phase fxy variant lui aussi d'un point à un autre de l’hologramme. C'est cette onde S qu'il faut recréer. Pour cela, comme l’hologramme transparent est éclairé par l’onde de référence S0, il serait intéressant d’enregistrer l’amplitude Axy et le terme de phase fxy ; il faudrait créer un hologramme plus ou moins transparent pour jouer sur l ‘amplitude et plus ou moins épais pour changer le terme de phase. Mais une émulsion photographique ne peut que noircir plus ou moins selon l'énergie, donc le carré de l'amplitude de l'onde lumineuse qui la frappe (et encore de façon non linéaire), en aucun cas la phase fxy.
Lors de l’enregistrement, on superpose donc à l'onde S provenant de l'objet une onde de référence S0 de même fréquence n, plane par exemple, qui est obtenue en divisant par un miroir semi transparent l'onde produite par le laser : une partie du faisceau laser étalé éclaire l’objet, qui devient donc une source cohérente de lumière, l’autre sert de référence et frappe directement l’hologramme. Dans le montage simplifié que nous avons retenu, ce miroir n'est pas utile, car le faisceau laser étalé (de référence donc) traverse la plaque photographique, puis se réfléchit sur l'objet situé derrière et revient former l'hologramme.
Calculons l’éclairement frappant l’hologramme ; il est proportionnel à :
||S + S0||2 = (S + S0) . (S + S0)*, avec * signifiant complexe conjugué. Cette expression peut s’écrire :
||S||2 + ||S0||2 + S S0* + S* S0
ou encore :
||S||2 + ||S0||2 + S S0* + (S S0*)*.
Les deux premiers termes n’ont pas d’intérêt lors de la restitution (le premier correspond à l’éclairement de l’hologramme sous le seul effet de l’onde venant de l’objet, le deuxième à l’éclairement dû seulement à l’onde de référence) ; ils permettent cependant à l’expression de ne jamais être négative. Le troisième terme peut s’écrire :
2 Re(S S0*).
C’est ce seul terme qui sera conservé dans le calcul de l’hologramme, à une constante multiplicative près, et rendu toujours positif, par ajout d’une constante, ou par un test logique.
Supposons que la transmittance de la plaque holographique développée soit une fonction linéaire de cet éclairement. En fait, au mieux, il ne peut s’agir que d’une fonction affine, puisque l’émulsion noircit, donc transmet moins la lumière lorsqu’elle est éclairée. Mais y a-t-il linéarité au sens du physicien ? Nous n’aurons pas le temps d’effectuer des mesures, mais notre professeur se rappelle avoir étudié la question et avoir constaté que le comportement de l’émulsion photographique n’est pas le même selon que l’exposition se fait à durée constante, ou à éclairement constant ; à éclairement constant et durée variable (ce qui ne correspond pas à la réalité de l’usage d’une plaque photographique, mais est plus commode à réaliser), le comportement n’est pas du tout linéaire ; par contre à durée constante et éclairement variable, la courbe transmittance en fonction de l’éclairement présente une grande partie linéaire.
Eclairons cet hologramme développé, à l’aide du faisceau de référence ; le faisceau émergent peut s’écrire :
 S0 [ ||S||2 + ||S0||2 + SS0* + (SS0*)* ].
Les deux premiers termes correspondent à peu près à une onde S0 car les deux premiers termes entre crochets sont les éclairements de l’hologramme donnés par l’onde de référence S0 seule et l’onde S seule, donc à peu près constants. Les deux autres termes peuvent s’écrire, l’expression entre crochets étant réelle :
 S0SS0* + (SS0*)* ]  = Re { S0S S0* + (S S0*)* ] }
  soit encore,
Re {|| S0||2S } + Re { S02S* }
ou
|| S0||2 S + Re { S02S* }.
Le premier terme est l’onde S restituée puisque l’onde de référence est supposée avoir une amplitude constante. Si l’onde de référence est plane, le deuxième terme correspond à une onde S dont les termes (ou retards) de phase fxy seraient changés de signe.
Il est clair que plus l'angle formé par les directions de propagation des ondes S et S0 est grand, plus les ondes qui émergent de l’hologramme à la restitution, onde utile (S) et ondes parasites (S0 etc.) seront faciles à séparer, mais aussi plus les franges d'interférence seront fines, nécessitant une émulsion spéciale à grain extrêmement fin. Ce problème va devenir critique avec les hologrammes calculés, puis imprimés.

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6.5. Principe du calcul d'un hologramme


A partir d'un objet imaginaire, il s'agit de calculer point par point l'éclairement au niveau de l'hologramme, d'imprimer le tout sur un transparent, puis de procéder à la restitution.
En fait, les calculs peuvent être simplifiés : Il n’est pas nécessaire de calculer la superposition des ondes S et S0, mais seulement l’amplitude de l’onde S, sans son terme en j w t. En effet, si la transmittance de l’hologramme transparent calculé puis imprimé est proportionnelle (en fait, affine) à A cosf , l’onde émergent de cet hologramme éclairé par l’onde de référence  A cos (w t)

est : A cos (w t)  A cosf, soit 1/2 (A0 A) [cos(w t + f) A cos(w t - f)  ].
A une constante multiplicative près, le premier terme est l’onde S. Si l’objet est un point lumineux, le premier terme restitue celui-ci, donc un point situé à distance finie, avant l’hologramme, qui pourra être observé en regardant dans l’hologramme, avec le risque de se brûler les yeux ; il sera aussi possible de former l’image de ce point sur un écran, à l’aide d’une lentille convergente de 2 dioptries, placée contre l’hologramme. Mais il y a encore plus simple, puisque le deuxième terme est une onde convergente. L’hologramme se comporte alors comme une lentille à la fois convergente et divergente.
Mais de sérieuses difficultés surgissent :

La finesse des franges est limitée par les capacités de l'imprimante. Avec une LaserJet de résolution 600 points par pouce, l'angle entre les ondes S et S0 est de 0,4 °. La restitution est donc délicate, avec le risque de recevoir dans l'œil les deux faisceaux à la fois. Certains auteurs sur Internet proposent donc d'imprimer l'hologramme, puis de le photographier en réduction sur microfilm, pour resserrer les franges d'interférence, mais cela nous écarte de notre objectif qui est de calculer un hologramme justement pour ne pas avoir à attendre à cause d'un processus chimique. Nous verrons que nous avons réussi à contourner cette difficulté en calculant des hologrammes convergents, donnant des images réelles. Celles-ci apparaissent comme des points lumineux dans le faisceau de référence qui est une onde plane étalée ; un simple écran permet donc de les observer, sans risque d'éblouissement. Il est même possible de calculer un hologramme dont la plus grande partie de la surface est noire, ce qui atténue d'autant l'onde de référence.
Qui plus est, la taille de ces hologrammes convergents n'est pas limitée, si lors du calcul on limite l'angle solide d'émission de lumière de chaque point lumineux ! Nous avons retenu des hologrammes de 600 x 600 pixels, soit 1 pouce carré, soit encore 25 x 25 mm, pour notre montage de restitution dont la deuxième lentille de marque Leybold a une distance focale de 15 cm, pour un diamètre de 8 cm. Notre laserJet ayant une mémoire de 500 kilo octets, cela représente 500000 x 8 = 4000000 pixels soit une taille maximale de 2000 x 2000 pixels, soit 83 x 83 mm. Au-delà, la mémoire 'explose', ce qui produit un plantage de l'ordinateur. Par contre, pour des hologrammes aussi grands, les aberrations géométriques de la deuxième lentille, chargée de créer une onde plane étalée, apparaissent et tous les points objets lumineux (imaginaires) situés dans un même plan ne donnent pas des faisceaux lumineux convergeant dans un même plan ; de belles aberrations apparaissent sur les bords, coma...

La deuxième difficulté tient au fait que l'imprimante ne connaît que deux 'couleurs', blanc ou transparent et noir. Il est impossible d'utiliser des nuances de gris que l'imprimante réalise par un tramage noir et blanc, ce qui au niveau de la diffraction doit être amusant. Il faudrait une imprimante jet d'encre injectant des encres plus ou moins diluées et qui n'existe pas à notre connaissance. Nous devons donc arrondir sauvagement les résultats de nos calculs. Le plus simple est de décider :
Partie réelle du résultat calculé négative ou nulle -> noir et partie réelle positive -> blanc ou transparent.

La troisième difficulté tient au temps de calcul. Supposons que notre objet ait une taille de 600 x 600 pixels ; il comporte donc 360000 points. L'hologramme est choisi de même taille. Pour chaque point calculé de l'hologramme, il faut tenir compte de la contribution de chacun des points de l'objet, soit 360000 x 360000 calculs, chaque calcul comportant une recherche de distance parcourue par le rayon lumineux ; soit donc 130 milliards de calculs. Si chaque calcul consomme 50 cycles d'horloge, cela donne près de 1013 cycles soit 64800 secondes pour un processeur tournant à 100 MHz, soit encore 18 heures. Même avec le meilleur ordinateur de notre laboratoire de physique, nous ne pouvons atteindre l'objectif fixé d'une présentation en 20 minutes.
Pour tourner cette difficulté, une hypothèse simplificatrice est de dire que l'hologramme s'obtient à partir de la transformée de Fourier (en deux dimensions) de la répartition d'amplitude dans l'objet lumineux imaginaire. Les physiciens savent faire des transformées accélérées, ou FFT ; mais il nous faut nous plonger dans la FFT en 2 dimensions.
Nous avons retenu une autre solution : Nous envisageons un objet formé d'un nombre restreint de points lumineux. Si par exemple l'objet comporte 100 points, la durée de calcul sera ramenée à 100 x 360000 x 50 soit 1,8 milliards de cycles, soit 18 secondes, ce qui est raisonnable.
Dans le même ordre d'idées, nous avons envisagé de construire un objet à l'aide de pavés lumineux. La contribution d'un pavé se déduit de celle du point constituant son sommet en haut à gauche, par deux séries géométriques successives, donc un calcul à peine plus long que celui nécessité par un point lumineux. Mais pour l'instant, nous avons un problème à la restitution : Nous ne voyons apparaître que les quatre coins du pavé. Cela est dû au fait que la figure d'interférences sur l'hologramme est d'amplitude très variable et que notre imprimante est incapable avec son noir et blanc de restituer quelque chose de correct.

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6.6. Logiciel réalisé par Cyril Roussillon


Il s'inspire du précédent, mais le positionnement des points se fait de manière graphique, l'état d'avancement des calculs est affiché et il est plus élégant au niveau de la programmation, utilisant plus la notion d'objet du langage Pascal.

Le télé charger avec son code source ?

7 Holographie en ultra sons


Ce sera notre dernière série d'expérience. Il s'agit de remplacer les sources de lumière cohérente par des sources d'ultra sons, d'enregistrer dans un plan les signaux reçus, amplitude et terme de phase, de mémoriser les valeurs, d'imprimer un transparent reproduisant de façon approchée cette répartition, et de restituer le transparent. La principale difficulté consiste à déplacer correctement le capteur et à connaître avec précision la position de chaque point enregistré. Nous ne savons pas si nous y parviendrons, autrement qu'en déplaçant le capteur à la main.
 

7.1. Première expérience


Holographie par ultrasons : Émetteur à 40 kHz, alimenté par un générateur basse fréquence, le faisceau se réfléchit sur
un objet, il est reçu par un récepteur à 40 kHz (identique à l'émetteur). Les parasites sont filtrés par une résistance de
10 kilo ohms, montée en parallèle avec le récepteur. Le signal reçu est envoyé sur une voie d'un oscilloscope numérique
; sur l'autre voie, nous envoyons la tension de sortie du GBF, qui sert de référence. Le sommateur de l'oscilloscope
remplace l'interférence entre l'onde utile et l'onde de référence. En déplaçant le récepteur, on observe un signal à 40
kHz, dont l'amplitude varie. Il reste à balayer un plan, à enregistrer cette amplitude en chaque point et à la transformer
en points noir et blanc sur un transparent.

Une difficulté technique qui reste à résoudre est de contrôler le balayage du récepteur d’ultra sons, tout en enregistrant son signal. Notre carte Candibus n’est capable que de donner des valeurs logiques en sortie, pas des tensions. Un point lumineux peut ici être simplement remplacé par un émetteur de petite taille ; en raccordant plusieurs émetteurs au même générateur basse fréquence, il est facile de réaliser des sources synchrones.
Il reste à trouver la correspondance entre le travail en lumière visible et en ultra sons, car les longueurs d’ondes sont très différentes, 633 nm pour le laser et 8,5 mm pour les ultra sons, soit 13 000 fois plus. Mais lors de l’impression d’un hologramme transparent, nous pouvons choisir l’échelle de reproduction.
Mais faute de temps, nous ne pourrons poursuivre nos essais. Le plus difficile étant de concevoir un système fiable de déplacement du récepteur ultra sonore. L’idéal étant évidemment de recevoir le signal sur une matrice de récepteurs.

7.2. Holographie  ultrasonore  réalisée par la société PRL CORELEC


Cette société a répondu très vite à notre demande de renseignements, nous fournissant un dossier très complet.
Elle conçoit des systèmes ultrasonores capables d’analyser les défauts dans des pièces massives, par holographie. Tous les éléments d’une sonde multi éléments d’échographie classique travaillent à l’émission, mais aussi à la réception, de façon indépendante. A chaque élément est associée une mémoire. Un circuit de calcul spécialisé traite ensuite les informations contenues dans les mémoires. Il est très rapide puisque l’image d’une surface de 100 x 100 mm, correspondant à une matrice de 200 x 200 capteurs, est calculée en 1/1000 de seconde.
Les avantages par rapport à l’échographie traditionnelle sont :
· un gain important en rapidité (l’objet est analysé globalement et non plus point par point), par exemple un rail peut être analysé a une vitesse théorique de 360 km/h et à 100 km/h en pratique,
· un gain en sensibilité (car tous les éléments sont employés en réception),  des défauts de 0,05 mm sont détectés avec un rapport signal sur bruit de 30 dB,
· en fiabilité (si quelques éléments ne répondent plus, cela affecte peu l’image obtenue),
· et une zone morte sous la surface (dans laquelle se mélangent les ondes réfléchies et la traînée de l’onde émise) plus faible (1 millimètre).

8 Imagerie en trois dimensions


A l’heure actuelle, la solution couramment retenue n’est pas l’holographie, mais la tomographie ; l’objet est analysé tranche par tranche et l’image 3 D est reconstituée de manière informatique. Mais des lasers X sont en train d’apparaître et modifieront peut-être l’approche de l’imagerie.

9 Applications de l’holographie


Nous vous exposerons oralement ce que chacun d’entre nous a trouvé sur ce sujet.

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Quelques questions posées par le Jury, à Paris :

Vous avez montré un transparent présentant un agrandissement d'un hologramme. L'avez-vous réalisé vous-mêmes ? Comment a-t-il été réalisé ? Avec quel type de microscope ? Quel est l'angle d'incidence du faisceau de référence (imaginaire) dans vos hologrammes calculés ? Vous envisagez la réalisation future d'hologrammes par rayons X, avez-vous une idée de la finesse des franges d'interférence ainsi obtenues ? Vous dites que les grains de l'émulsion photographique permettant de réaliser un hologramme doivent être très fins. Avez-vous une idée de cette finesse ? Quelle influence cela a-t-il sur la sensibilité de l'émulsion ?

Suggestion d'un visiteur de l'exposition qui a suivi le concours : Pour les hologrammes restitués en réflexion, la restitution est meilleure si on projette au dos de l'hologramme de la peinture aluminium en bombe (non essayé par nous).
 

Deuxième groupe du lycée Xavier Marmier, les navires

Sujet choisi : Les navires

Les élèves :
L'Hostis Mickael,
Lambert Mathias,
Donzé Sabine,
Richard Céline, Bonnet Victor,
et leur professeur
Laurent Lhomme, avec l'aide de Daniel Pelletier.

Le groupe (formé à la fin de Donzé Sabine et de Richard Céline) à terminé un montage permettant de mesurer les oscillations d'une maquette de coque de navire et de les enregistrer avec un ordinateur. Pour cela, deux électrodes sont fixées sur la coque, une de côté et une au milieu et un montage de conductimétrie préalablement étalonné permet de connaître la hauteur de l'électrode latérale, au-dessus de l'électrode placée au fond du bassin de carène (ou plutôt de la bassine de carène).

Les paramètres influant sur la période d'oscillation sont étudiés : Forme de la coque, masse totale, répartition des masses longitudinalement et latéralement, hauteur du centre de gravité.

Cela permet de découvrir le métacentre, et de mesurer sa position, comparée au résultat calculé.

La présentation se termine par une démonstration sur les effets d'une carène liquide sur la stabilité d'un navire : Une masse d'eau est d'abord placée assez haut, mais limitée dans ses mouvements (en fait un simple verre) ; puis la même quantité d'eau est placée plus bas, mais libre de se déplacer dans la coque du navire. Dans ce deuxième cas, celui-ci chavire.

Quelques questions posées par le Jury, à Paris :

Connaissez-vous la fréquence des vagues ? La fréquence des oscillations d'un voilier monocoque et d'un catamaran est-elle la même ? Quel est l'effet d'un cloisonnement à l'intérieur d'un navire ?

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