Utilisation d'un tableur, exemples

Page modifiée le 21 / 5 / 2006
Contenu : Tableur, Excel, réaction acido-basique, réaction et simulation d'une réaction acido-basique, simulation dans le cas d'un polyacide, étude de la chute libre d'un solide, étude des sons (M.P.I. et Spécialité Physique de terminale Scientifique), pour le professeur, étude d'une gamme pour le professeur, travail pratique sur la gamme tempérée, 8. Etude des sons, comparaison de la sensation auditive et de la réponse d'un microphone, 9. étude de deux capteurs de lumière 10. Etude des cellules photovoltaïques et de leur association 11. Etude d'une thermistance, capteur de température, linéarisation 12. Travail de recherche sur Einstein ; 13. Filtrage de Fourier appliqué aux sons

Voici des propositions d'expériences, ou de simulations, dont l'exploitation sera réalisée à l'aide d'un tableur. Notre commission de travail a jugé que certaines (réactions acido basiques, chute libre verticale) font double emploi, avec l'enseignement obligatoire.
Cependant, mon expérience de l'enseignement du nouveau programme de terminale scientifique me montre, d'une part que les élèves maîtrisent très mal l'usage d'un tableur en particulier et l'informatique en général (ils savent par contre bien cliquer !), d'autre part que le temps manque pour traiter à fond tous les travaux pratiques intéressants qui se présentent. A vous de choisir.
 

1. Réaction acido-basique*

// Note : Cette expérience fait double emploi, avec des cours et des travaux pratiques, de l'enseignement obligatoire. Peut-être ne faut-il donc pas la réaliser ?

1.1. Montage


Réalisez un montage de réaction acido-basique. Raccordez la sonde pH métrique à l'entrée de la carte Candibus. Lancez le logiciel PhyJi, AcquisC.exe. Entraînez-vous à son usage (la souris ne doit pas être employée pendant une acquisition). Étalonnez la sonde puis enregistrez l'évolution du pH lors d'une réaction acido-basique.

Réduisez éventuellement le nombre de points de mesure, transférez ceux-ci dans Excel et tracez une représentation graphique. Sauvegardez la feuille de calcul pour un travail ultérieur. Sauvegardez aussi l'ensemble des mesures dans le logiciel AcquisC.exe.

1.2 Réaction acido-basique et simulation


Objectif : Superposer 2 courbes formées de points n'ayant les mêmes valeurs d'abscisses.

Lancez le logiciel PhyJi de simulation qui correspond le mieux à la courbe précédente. Ouvrez la sauvegarde précédente, cherchez la simulation qui se rapproche le plus de la courbe expérimentale, transférez les points simulés dans Excel et superposez les 2 courbes. Sauvegardez le tout.

1.3. Simulation d'une réaction acido-basique


Objectif : Manipuler des séries de valeurs dans Excel.

Dans le logiciel PhyJi BasPolya.exe, simulez l'action d'une base forte sur un triacide (acide phosphorique de concentration 0,01 mol / L). Transférez les points simulés dans Excel. Tracez les courbes suivantes :

Concentration des ions H2PO4- en fonction du volume v de soude versé.

Concentration des ions hydronium en fonction du volume v de soude versé. Comparez cette courbe à celle obtenue dans le logiciel de simulation. S'il y a une différence, trouvez-en la raison.

Concentration des ions H2PO4- en fonction du pH.

Etc.

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2. Mouvements, travail pratique, chute d'une balle lâchée depuis une bicyclette en mouvement


Il s'agit d'un travail pratique normalement effectué en classe de seconde, mais plus détaillé ici, puisque la classe de M.P.I. dispose de 3 heures consécutives de travaux-pratiques. Ce travail pourra être réparti sur 2 séances, ce qui permettra d'aborder d'autres notions, afin de varier les centres d'intérêt.

Ce document comporte une présentation, un questionnaire assez long qui peut faire l'objet de deux séances de travaux pratiques et les réponses, ainsi qu'un questionnaire abrégé destiné à être distribué aux élèves.

2.0. Matériel nécessaire, réalisation du film

Pour l'enregistrement du mouvement :


Caméra vidéo (analogique ou numérique), cassette vidéo, batterie bien chargée, trépied stable (les élèves sont dynamiques et maladroits), une bicyclette, un cycliste habillé en couleur sombre, une balle de tennis, un disque découpé dans du papier blanc, du scotch pour fixer le disque à la bicyclette, deux repères (exemple, mouchoirs en papier) pour visualiser la trajectoire que doit suivre le cycliste et lui indiquer le point où lâcher la balle, un mur sombre, ou non éclairé par le Soleil.

Pour l'étude du mouvement :


Ordinateur muni d'une carte d'acquisition vidéo, câble de connexion à la caméra, logiciel de traitement des images, disquette pour le transfert du film réalisé.
Pour les élèves : Ordinateur, enregistrement réalisé, logiciel d'exploitation des fichiers .avi (WinLabo2 ou Synchronie, ou plus simplement et gratuitement, logiciel AviMeca du collègue Alain Legall, ou LireAvi disponible sur ce site, permettant un travail individuel des élèves), Excel ou tout autre tableur, imprimante.

Vous trouverez dans nos bonnes adresses un site académique fournissant un excellent logiciel gratuit, AviMeca, réalisé par un collègue, Alain Le Gall, dédié à ce type de travail pratique, permettant maintenant le Copier | Coller vers Excel. Voici l'adresse ; en cas de changement, voyez dans notre chapitre bonnes adresses comment vous en sortir :

 http://www.ac-rennes.fr/pedagogie/scphys/outinfo/log/avimeca/avimeca2.zip
 

Pour le cas où la salle informatique ne serait pas disponible, il est intéressant d'imprimer préalablement les images successives du film Avi, en couleur de préférence, et d'en réaliser des photocopies placées sous jaquette plastique, ou plastifiées. Vous pourriez marquer en rouge la balle et l'axe du pédalier, pas toujours très visibles.

Si vous ne pouvez effectuer vos propres enregistrements, ou si vous souhaitez donner un travail personnel à vos élèves, voici une série de fichiers AVI, chute libre avec vitesse initiale, chute libre selon une verticale, recherche du centre de gravité, mouvement parabolique.

Préparation : Inviter les élèves à rester disciplinés dans la cour, effectuer les repérages (il faut une quarantaine de mètres de trajectoire rectiligne, passant devant un mur peu éclairé), repérer la position de la cassette vidéo. Le cycliste doit savoir ce qui est attendu de lui : Rouler à vitesse constante (moyennement rapide) devant la caméra, lâcher la balle sans lui donner de vitesse initiale, bras tendu vers le haut, paume de la main tournée pour que la balle soit toujours visible.

Réalisation : Placez la caméra, bien horizontale sur son trépied, expliquez aux élèves pourquoi il est préférable de choisir une focale assez longue, donc de se placer assez loin du cycliste (une dizaine à une quinzaine de mètres, pour éliminer le ciel des images et limiter les erreurs dues à la perspective), vérifiez que la trajectoire du cycliste est bien perpendiculaire à l'axe optique, filmez avec une marge d'images avant et après la chute qui seront coupées au montage. Préférez un mouvement du cycliste de gauche à droite (dans le film vélo.Avi que nous vous proposons, ce n'est pas le cas, car nous manquions d'espace sur la gauche ; vous verrez que cela crée des problèmes d'interprétation, intéressants pour le professeur, ou un étudiant préparant le Capes. ce type de difficulté apparaît aussi lors de l'usage d'un oscilloscope, par exemple pour l'étude des ultra sons).

Montage du film :

Pour l'installation de la carte d'acquisition vidéo, veuillez consulter les pages réservées aux professeurs.

Paramétrages :

Des paramétrages particuliers sont nécessaires pour des acquisitions destinées à l'étude image par image d'un
mouvement. Notre première restitution nous a donné une image étirée vers le haut. Lors d'une restitution suivante, nous
nous sommes aperçus que l'objet en mouvement apparaissait déformé. Puis que les fichiers AVI créés ne pouvaient pas
être lus ailleurs que sur la machine d'origine...

La fenêtre de paramétrage apparaît en faisant dans la barre de menu principale : Configuration | Acquérir, ou
Configuration | Editer, ou Configuration | Créer une Vidéo, ou Configuration | Créer un Fichier (la notice n'est pas
claire).

Cette fenêtre peut aussi être atteinte depuis les 3 onglets 1 Capture, 2 Edition, 3 Création Film.
C'est la même contrairement à ce que dit la notice, et elle comporte 4 onglets :
Acquérir, Editer, Créer une Vidéo, Créer un Fichier

Création Film | Paramètres | Acquisition | Personnalisée :

     Cadrer : Oui,
     Résolution horizontale : Moitié,
     Trames verticales : Une,
     Taille d'image 360 (pixels à l'horizontale) x 270 (à la verticale),
     surtout pas 720 x 270 qui plante totalement l'ordinateur, (quoi que... !!! ??? )
     Standard vidéo : Pal.

Explication : Le fait de recadrer enlève automatiquement des parties invisibles de l'image et réduit la taille du fichier AVI ; Si on garde les 2 trames habituelles (voir cours de spécialité physique de terminale S), l'impression visuelle du mouvement est bonne, mais en arrêt sur image, l'objet mobile apparaît en 2 endroits différents sur la même image (1 image tous les 1/25 de seconde formée de 2 trames séparées de 1/50 de seconde).

Création Film | Paramètres | Créer vidéo :

     Filtre de sortie | S-vidéo, si vous employez le câble Hosiden,
     Filtre de sortie | Composite, si vous employez le câble CINCH,
     Qualité : à régler, selon la taille de fichier tolérée. 50 % donne un bon compromis pour une chute libre, bonne image, forte réduction de la taille du fichier, avec la compression propre à la carte Miro, mais avec la compression retenue (Intel Indeo (R) Video R 3.2), gardez 100 % pour de bonnes images. Conseil : Choisissez un format de compression courant (exemple Intel) et pas trop récent (exemple Intel Indeo (R) Video R 3.2) qui sera disponible sur tous vos PC, sans nécessiter de mise à jour.

A titre d'information, indiquons qu'un fichier AVI de 16 images fait 1024 kilooctets (100 %), 270 ko (50 %, image presque aussi bonne), 238 ko (25 %, image nettement moins bonne).

Création Film | Paramètres | Créer Fichier | Paramètres Vidéo :
     Largeur 360,
     hauteur 270.

Ces valeurs doivent être redonnées ici, pour éviter une déformation de l'image AVI.

Création Film | Paramètres | Créer Fichier | Paramètres Vidéo | Compression | Intel Indeo(R) Video R 3.2

En effet, par défaut, le système MiroDC10plus crée des fichiers AVI, compressés selon un mode particulier, que lui seul sait relire. Pas pratique donc compte tenu de notre objectif de travail individuel, voire personnel des élèves. Retenez surtout qu'il existe donc plusieurs formats de codage des fichiers AVI, et pas forcément standards. Le format Intel Video 4.4 n'accepte pas certaines tailles d'images.

2.1. Présentation du problème aux élèves


// Ceux-ci, qui ont déjà réalisé l'étude dans le cadre des travaux pratiques d'une classe normale de seconde, sont invités à répondre aux propositions suivantes : Le cycliste doit-il accélérer lorsqu'il est filmé, doit-il lancer la balle, la caméra doit-elle le suivre au cours de son mouvement, peut-elle être inclinée ?

Un cycliste, qui roule à vitesse constante, lâche une balle de tennis. Il est filmé par une caméra fixe qui enregistre 25 images par seconde.
A quel endroit la balle doit elle heurter le sol ? (Répondre d'abord avant d'avoir vu les images). Quelle est selon vous la forme de sa trajectoire, dans le référentiel terrestre, puis dans un référentiel lié au cycliste ?

2.2. Utilisation de l'outil informatique


Lancez LireAvi disponible (disponible gratuitement sur ce site et de fonctionnement fiable).

Par Fichier | Ouvrir, chargez le fichier vélo.Avi.

Réglez l'échelle par le menu Paramètres | Choisir les échelles (ou le bouton Echelles). Le diamètre intérieur d'une roue de la bicyclette est de 55 cm et peut servir à l'étalonnage.

Vous pouvez aussi choisir l'origine des axes et le sens de l'axe vertical, par Paramètres | Choisir les axes. Ceci afin par exemple de ne pas obtenir d'ordonnées négatives. Si vous avez oublié ces paramétrages, ils pourront être réalisés ultérieurement, sans que vous ayez à refaire les mesures.

Placez-vous sur la première image du mouvement, soit à l'aide des boutons du clavier du magnétoscope, soit (s'ils ont malencontreusement disparu) par le menu déroulant Lecture. Le clavier du magnétoscope peut être déplacé s'il vous gène dans l'observation d'une image.

Cliquez sur Mesurer, ou sur le menu déroulant Actions | Effectuer les mesures. A chaque clic, les coordonnées du pointeur souris sont enregistrées et l'image suivante apparaît.

Le pointeur est blanc ; il peut être remplacé par un pointeur noir en décochant Paramètres | Pointeur clair.

A la fin, cliquez sur le bouton Fin mesure, puis sur Copier.

Passez au tableur, sélectionnez la première cellule et faites Coller.
Les colonnes du tableur contiennent maintenant t, x et y, dans cet ordre. Vous auriez intérêt à réserver la feuille 1 du classeur au transfert des valeurs numériques, du logiciel de lecture du fichier Avi, vers le tableur, et à ouvrir de nouvelles feuilles pour répondre aux questions suivantes.

2.3. Tracez la trajectoire du centre de gravité de la balle dans le référentiel terrestre.


Transférez les coordonnées de tous les points dans le tableur. Par la suite, vous transférerez une partie des coordonnées, de la feuille 1 du classeur, aux suivantes.

En quel point particulier, la balle frappe-t-elle le sol ?
A quoi cela est-il dû ?

// La réponse à cette question permet de faire resurgir tout ce qui traîne de mécanique pré galiléenne dans la tête des élèves.

Cette trajectoire semble être formée par des arcs d'une courbe particulière. Laquelle ? Quelle est l'équation d'une telle courbe ?
Ajustez cet arc de trajectoire, à l'aide d'une fonction polynomiale de degré 2. Le résultat est-il concluant ?

Faites de même pour le deuxième arc. Que constatez-vous ? L'ajustage est-il satisfaisant ?
 

2.4. Tracez les représentations graphiques x = f (t) et y = f (t), appelées équations horaires


Remarquez que les courbes semblent (avec le fichier vélo.Avi) à l'envers par rapport à la précédente. A quoi cela est-il dû ?

La courbe représentant x en fonction de la date t est formée de 2 segments de droite. Comment appelle-t-on les fonctions mathématiques ainsi représentées ? Comment appelle-t-on un tel type de mouvement ? Pourquoi y a-t-il deux pentes différentes ? Calculez les deux vitesses, en mètre par seconde et en kilomètre par heure.
Vous pouvez pour cela appliquer la définition que vous connaissez de la vitesse moyenne, ou appliquer une régression linéaire.

// Nous avons trouvé par régression : y = - 4,607 x + 3,66 qu'il faut interpréter comme x = - 4,607 t  + ...

A quel type de courbe vous fait penser le premier arc y = f (t) ? Ajustez-le par une fonction polynôme du second degré. l'ajustage est-il satisfaisant ?

// Nous avons trouvé par régression : y = - 4,86 x2 - 1,25 x + 2,.3 qu'il faut interpréter comme y = - 4,86 t2  + 1,25 t + ...
// La valeur absolue, doublée du coefficient de t2 nous donne une valeur approchée de g, accélération de la pesanteur, 9,81 m.s-2.

Calculez l'incertitude absolue sur cette mesure de g, ainsi que l'incertitude relative.
S'il vous reste du temps, faites de même avec le deuxième arc de y = f(t).

2.5. Appliquez les connaissances que vous venez d'acquérir à l'étude du mouvement d'un point de la bicyclette


Nous avons fixé à la bicyclette un disque blanc en papier qui peut vous servir au repérage. Transférez les données dans la feuille 1 du classeur, à côté des données concernant le centre de gravité de la balle de tennis.
 

2.6. Étude du mouvement du centre de gravité de la balle de tennis, dans un référentiel lié à la bicyclette

2.6.1. Représentez l'équation horaire x = f (t), du centre de gravité de la balle dans le référentiel lié au cycliste.


Comment procédez-vous ?
Quelle est la nature de cette représentation graphique ?
La deuxième partie a une pente différente ; à quoi cela est-il dû ?
Cela confirme-t-il les conclusions précédentes ?

2.6.2. Étudiez la première partie de la représentation


Tracez-la.
Quelle est (ou semble) la nature de cette représentation ?
La courbe obtenue semble 'moins belle' que celles tracées précédemment. Quelle est selon vous la raison de ceci ?

Ajustez les points de mesure par une droite.
Notez sur votre compte-rendu l'équation de celle-ci, en employant les noms de variables corrects (x et t). Le cycliste a-t-il réellement lâché ou lancé la balle ? S'il l'a lancée, évaluez à quelle vitesse. Cette valeur est-elle importante et plausible ?

Les écarts à la droite semblent plus importants que précédemment. Evaluez-les en centimètres, puis en pixels image.

2.6.3. Tracez la trajectoire (complète) du centre de gravité de la balle, dans un référentiel lié à la bicyclette


Vous pouvez éventuellement ajouter des coordonnées calculées, pour la fin du mouvement de la bicyclette.

2.7. Questions complémentaires


Prouvez que la caméra est fixe par rapport au référentiel terrestre.
Pourquoi le cycliste roule-t-il à vitesse constante ?

2.8. Quelques réponses


2.3. La balle frappe le sol à l'endroit où se trouve au même instant le cycliste.
2.3. Pour obtenir une trajectoire, il faut tracer y en fonction de x (t n'intervient pas).
2.3. La trajectoire semble formée par deux arcs de parabole. Il faut maintenant séparer ces deux arcs et les représenter sur deux graphiques séparés. Pour cela, il faudra éliminer le point représentant la rencontre de la balle avec le sol.
2.3. L'équation est un polynôme du second degré.
2.3. L'ajustage donne des résultats très satisfaisants (coefficient de régression de 0,9999), à condition de ne garder qu'un des arcs de parabole !
2.3. Sinon, surprise, la parabole proposée par le tableur n'a rien à voir avec la trajectoire. Le traitement mathématique ne dispense pas de raisonner.
2.3. Le deuxième arc 'monte moins haut' ; lors du choc avec le sol, la balle perd de l'énergie.
2.3. l'ajustage du deuxième arc de parabole est lui aussi satisfaisant (coefficient de régression de 0,9998).

2.4. Cela est dû au fait que notre cycliste se déplace de droite à gauche. Nous écrivons de gauche à droite, en conséquence de quoi, nous analysons généralement de gauche à droite : Axe des x d'un graphique, balayage d'un oscilloscope...
2.4. Nous constatons que x est fonction affine de t : Le mouvement selon un axe horizontal s'effectue à vitesse constante ; il s'agit d'un mouvement rectiligne uniforme. Au moment du choc avec le sol, la balle de tennis est ralentie dans son mouvement horizontal, sa vitesse selon l'axe des x diminue.
2.4. Premier arc de parabole de la fonction y = f (t) : Incertitude absolue : 9,81 - 9,72 = 0,08 m.s-2 ; incertitude relative : (9,81 - 9,72) / 9,81 = 8,6.10-3 = 0,9 %. ATTENTION : Cette parabole y = f (t) n'a rien à voir avec la trajectoire, elle aussi parabolique.

2.5. Un point de la bicyclette est animé d'un mouvement rectiligne uniforme.

2.6.1. Il faut par une formule soustraire l'abscisse du centre de gravité de la balle de celle d'un point lié à la bicyclette.
2.6.1. La représentation x = f(t) semble formée par 2 segments de droites.
2.6.1. Le deuxième segment a une pente différente car la balle après le choc avec le sol a perdu de sa vitesse horizontale ; elle prend du retard sur la bicyclette (tout en continuant à avancer).
2.6.2. La première partie de x = f(t) semble un segment de droite.
2.6.2. Les écarts observés paraissent plus importants parce que le tableur a changé d'échelle.
2.6.2. x = -0,2 t + ...
2.6.2. Le cycliste a communiqué une faible vitesse (0,2 m / s) à la balle en la lâchant.
2.6.2 Les écarts à la droite sont de l'ordre de 1 centimètre.
2.6.2 L'image a une largeur de 360 pixels ; la scène filmée a une base d'environ 3,7 m (cela se retrouve sur la feuille 1 du classeur, où x varie d'environ 0, à environ 3,7 m). 1 pixel correspond à environ 1 cm. Les écarts précédents correspondent donc à des fluctuations de 1 pixel sur l'mage. Ceci est inévitable.

La caméra est fixe par rapport au référentiel terrestre, puisque le bâtiment en arrière plan ne bouge pas.
La vitesse du cycliste est constante parce que le cycliste ne pédale pas. Pas de forces horizontales <=> vitesse horizontale constante. C'est le principe de l'inertie.
 

Résumé de l'interprétation physique du phénomène étudié :


Dans son mouvement horizontal, la balle n'est soumise à aucune force (on suppose, sans insister, que le mouvement peut s'étudier indépendamment selon les deux axes de coordonnées). Son mouvement est donc uniforme, c'est le principe de l'inertie. Elle avance donc à la vitesse constante du cycliste. L'influence des frottements dus à l'air pourra être étudiée dans la question suivante.

Dans le référentiel lié au cycliste, la balle a une trajectoire verticale. Elle va de plus en plus vite sous l'effet de son poids lui aussi vertical.
Les fluctuations sont faibles, de quelques centimètres, dues à l'imprécision de l'enregistrement et du pointage. On n'observe pas de décalage dû au frottement de la balle dans l'air.
La balle part en arrière (par rapport au cycliste) après avoir touché le sol ; c'est dû aux frottements sur le sol. Cela s'observe sur les représentations graphiques, mais aussi sur les images. Au début de la chute, la balle accompagne le cycliste dans son déplacement ; après avoir touché le sol, elle prend du retard sur lui.
La caméra est fixe si le paysage ne défile pas.
Le mouvement de la bicyclette est régulier (points équidistants). On parle dans ce cas de mouvement rectiligne uniforme

2.8. Questionnaire abrégé

Étude de la chute d'une balle lâchée depuis une bicyclette en mouvement


Vous devez répondre aux questions suivantes et rédiger un compte rendu par groupe.

1 Précisez les conditions de l'enregistrement du mouvement

2 Tracez la trajectoire du centre de gravité de la balle dans le référentiel terrestre.


Transférez les coordonnées de tous les points dans le tableur.
En quel point particulier, la balle frappe-t-elle le sol ?
A quoi cela est-il dû ?

Cette trajectoire est formée par des arcs de courbe.
Ajustez le premier arc de trajectoire, à l'aide d'une fonction polynomiale de degré 2. Le résultat est-il concluant ?
Faites de même pour le deuxième arc. Que constatez-vous ? L'ajustage est-il satisfaisant ?

3 Tracez les représentations graphiques x = f (t) et y = f (t), appelées équations horaires


La courbe représentant x en fonction de la date t est formée de 2 segments de droite. Comment appelle-t-on les fonctions mathématiques ainsi représentées ? Comment appelle-t-on un tel type de mouvement ? Pourquoi y a-t-il deux pentes différentes ? Calculez les deux vitesses, en mètre par seconde et en kilomètre par heure.

A quel type de courbe vous fait penser le premier arc y = f (t) ? Ajustez-le par une fonction polynôme du second degré. l'ajustage est-il satisfaisant ?

ATTENTION : Cette parabole y = f (t) n'a rien à voir avec la trajectoire, elle aussi parabolique.

4 Étudiez le mouvement d'un point de la bicyclette


Tracez les représentations graphiques x = f (t) et y = f (t). Comment nomme-t-on un tel mouvement ?

5 Représentez l'équation horaire x = f (t), du centre de gravité de la balle dans le référentiel lié au cycliste.

6 Représentez la trajectoire du centre de gravité de la balle dans le référentiel lié au cycliste.


Fin du questionnaire abrégé.

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3. Étude de la chute d'un solide*


// Note : Cette expérience fait double emploi, avec des cours et des travaux pratiques, de l'enseignement obligatoire. Peut-être ne faut-il donc pas la réaliser ?

3.1. Acquisition


Veuillez consulter le travail pratique précédent.

3.2. Utilisation de l'outil informatique


Lancez LireAvi. son mode d'emploi est détaillé dans le travail pratique précédent.

Par Fichier | Ouvrir, chargez le fichier avi. que vous avez créé, ou le fichier chutepoint.Avi, que nous vous proposons en télé chargement.
Réglez l'échelle.
Placez-vous sur la première image, lancez les mesures et faites l'acquisition des coordonnées successives du centre de gravité de la gomme. Arrêtez les mesures, faites Copier, puis passez à votre tableur et faites Coller.
Les colonnes contiennent t, x, et y, dans cet ordre.

Tracez les graphiques x (t) et y (t) appelés représentations des équations horaires. A quoi voyez-vous que la gomme tombe selon une trajectoire particulièrement simple ?

Tracez la trajectoire de la gomme. Le tracé confirme-t-il les déductions précédentes.

Prouvez que la caméra est fixe par rapport au référentiel terrestre.
 

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4. Étude des sons, généralités destinées au professeur


Cette étude ne doit pas faire double emploi avec le programme de spécialité Physique, de terminale scientifique, applicable à la rentrée 2002. Mais mon expérience personnelle me montre qu'en TS, le professeur est contraint à "spider" toute l'année pour courir après le programme et qu'il n'est donc pas inutile que certaines notions aient été abordées précédemment. Nous commençons par des informations et des idées expérimentales qui vont au-delà du programme de M.P.I., puis nous poursuivons sur un travail pratique testé dans deux classes de M.P.I.

Vous pouvez aborder celle-ci, avec une carte d'acquisition de données, pilotée par un logiciel tel Synchronie ou WinLabo. Vous pouvez aussi employer le logiciel libreWaveFFT_z_.exe (forme zippée auto extractible) qui donne WaveFFT.exe (exécutable décompressé), disponible sur ce site, qui permet d'analyser des fichiers sonores au format .Wave, et de transférer leurs données dans un tableur, ou Mathematica, ou Maple. Le fichier compressé, auto extractible se nomme sonvi_z_.exe (soit, sons, vibrations, numéro de version, z pour Zip, numéro de sous version) ; une fois décompressé, il se range dans C : \ Program Files \ PhyJi \ Physique et se nomme WaveFFT.exe. Une version allégée, nommée WaveFFTl_z_.exe (l comme Ligth) débarrassée de son aide en ligne au format Html, est disponible, pour ceux d'entre vous qui verraient Windows afficher le charmant message 'Ole system error", erreur due à un composant Microsoft.

Nous constituons progressivement une base de donnée de sons de véritables instruments, avec les travaux pratiques correspondants. Pour l'instant quelques fichiers Wave obtenus à partir du piano (droit) personnel (malheureusement pas accordé depuis quelques temps) de l'auteur de ce site, sont disponibles, ainsi que quelques sons de divers instruments, joués par des artistes en herbe.
Nous y avons ajouté quelques fichiers Wave provenant d'une carte Sound Blaster.

Vous pouvez aussi enregistrer quelques autres sons de votre carte Sound Blaster (percussions... ).

4.1. Très brève histoire de la musique

Les instruments


La flûte est probablement le plus ancien de tous les instruments, mises à part les percussions. On en a découvert dans des gisements du Magdalénien, donc âgées de 10 000 à 15 000 ans. La Grèce et la Rome antiques connaissent déjà les trois formes de flûtes, droite, à bec, de Pan. Dans sa forme actuelle, la flûte existe depuis 1 840.
Les premiers exemplaires de harpe connus ont été retrouvés dans les ruines d'Ur, en Mésopotamie ; ils auraient 5 000 ans d'âge.
La clarinette, dérivée du chalumeau médiéval, est mise au point en 1 690, par un Allemand, le facteur d'instruments Jean-Christophe Denner. Elle devient instrument d'orchestre, 60 ans plus tard, avec Rameau et Vivaldi.
Le saxophone est breveté en 1 845, par le Belge Antoine-Joseph Sax.

Le nom des notes


Au dixième siècle de notre ère, Hubard, moine des Flandres, aurait eu l'idée de la portée musicale. A la même époque, un Italien du Nord, Guy d'Arezzo, donne leur nom aux notes, Ut, Ré, Mi, Fa, Sol, La, d'après les premières syllabes des six premiers vers de l'hymne des Vêpres de l'Office de Saint Jean Baptiste :
 
 

Ut queant laxis Afin que tes serviteurs
Resonare fibris Puissent chanter
Mira gestorum Avec des voix libérées
Famuli tuorum Le caractère admirable
Solve polluti De tes actions
Labii reatum Ote, Saint Jean
Sancte Iohannes Le péché de leurs lèvres souillées

Giovanni Maria Bonanci, de Modène, aurait le premier, en 1 673, employé le Do, à la place du Ut. A la fin du 16° siècle, Anselme de Flandres, propose l'appellation Si. Il s'agit de la gamme diatonique composée de 5 tons (Do-Ré, Ré-Mi, Fa-Sol, Sol-La, La-Si) et 2 demi-tons (Mi-Fa et Si-Do), par opposition à la gamme chromatique formée de 12 demi-tons. Les deux étant basées sur la gamme tempérée.

Les anglo-saxons préfèrent la notation C D E F G A B, qui correspond mieux à leur âme romantique.Chaque note est affectée d'un numéro correspondant à son octave, le changement de numéro se produisant lorsqu'on arrive au Do. Dans la norme MIDI (Musical Instrument Digital Interface, norme de communication universelle entre instruments de musique électronique, datant de 1983), il n'existe pas de note affectée de l'indice 0. Le La-1 MIDI est le La-1, mais le La1 MIDI est le La0 et le La4 MIDI est le La3 à 440 Hz.

La gamme tempérée


L'histoire des gammes musicales, selon les pays et les époques, est passionnante. Elle pourrait faire l'objet d'une recherche sur Internet par les élèves.
Rappelons la gamme de Pythagore (ceci montre que de tous temps, cette question a passionné musiciens, mathématiciens et physiciens. Au fait, comment Pythagore pouvait-il mesurer la fréquence des notes ? ), la gamme tempérée, la gamme des Physiciens...

Dans la gamme tempérée, il s'agit de partager une octave (rapport des fréquences extrêmes de 2) en x intervalles égaux, dans une progression géométrique, donc une progression de raison 2 1/x. Chaque intervalle correspond à un demi-ton.
Musicalement, il s'agit de créer une gamme simple, où les rapports de fréquences sont exactement égaux à des rapports de nombres entiers (petits, 2, 3, 4, 5, sinon toutes les valeurs conviendraient), ce qui permet à certains harmoniques d'avoir exactement la même fréquence.
En choisissant 12 intervalles (12 demi-tons), on obtient la gamme tempérée.

La tierce majeure (de la première à la dernière notes incluses, il y a en tout 3 notes) correspond à un écart de 4 demi-tons, à un rapport de fréquences de 1,260 voisin du rapport de nombres entiers 5/4 = 1,25 (erreur relative, 0,8%).
La quarte correspond à un écart de 5 demi-tons, un rapport de 1,335 voisin de 4/3 = 1,333 (erreur relative, 0,1%).
La quinte correspond à un écart de 7 demi-tons, un rapport de 1,498 voisin de 3/2 = 1,333 (erreur relative, 0,1%).

Vibrato et trémolo


Un son musical physiquement parfait (rigoureusement périodique), des accords constitués de notes dont les fréquences sont rigoureusement dans des rapports de nombres entiers, paraissent pauvres. A contrario, un accord constitué de notes dont les fréquences sont éloignées de rapports de nombres entiers, paraît 'dur', voire faux.
C'est pour cela qu'un piano de jazz n'est pas accordé comme un piano classique, que pour un violoniste, un Do dièse est différent d'un Ré bémol, que musiciens et chanteurs usent du vibrato et du trémolo. En fait, les musiciens essaient de créer à l'aide de leurs instruments, des sons évoquant la voix humaine, qui par définition nous paraît agréable.

Vibrato


Le son est désaccordé, tour à tour vers le grave et l'aigu, 5 à 7 fois par seconde. Il s'agit d'une modulation de la fréquence.

Trémolo


L'amplitude du son est modulée à une fréquence de 5 à 7 hertz.

Phase des sons et perception auditive


Il est communément admis par les physiciens que notre oreille ne peut percevoir la phase d'un son. Des expériences poussées montrent que pour certains sons très particuliers, la sensation auditive peut dépendre de la phase (liée à l'instant auquel une note est émise). Vous pouvez consulter à ce sujet, le livre écrit par l'auteur de ce site, Nouveaux programmes de Physique, classe de seconde, CRDP de Franche-Comté, 15 Février 1994.

Aspects culturels


La perception que nous avons de la musique dépend beaucoup de notre formation culturelle.
La musique asiatique peut paraître curieuse à un auditeur 'occidental'. Un musicien asiatique peut trouver que nos pianos sonnent faux (ce qui est vrai).
Il était communément admis en 'Occident', une distinction nette entre sons musicaux (périodiques, clarinette...) et bruit (apériodiques, percussions...). Peut-être y avait-il derrière cela un préjugé culturel. Berlioz a fait scandale au 19° siècle en introduisant les percussions dans l'orchestre symphonique.
Et pourtant, le son émis par un piano a toujours comporté une partie de percussion et une partie plus périodique.
Aujourd'hui, une musique, sans accompagnement par des percussions, nous paraîtrait bien fade.
Certaines créations musicales du 20° siècle me paraissent insupportables... Et pourtant, certaines musiques de films que j'adore, emploient les mêmes techniques pour suggérer l'angoisse, la surprise...
 

4.2. Étude du son émis par un diapason


Pour commencer, vous pouvez étudier le son délivré par un diapason (employez absolument un marteau spécial, ou un objet assez mou pour frapper), mesurer sa fréquence, observer ce qui se passe lorsque le diapason est frappé en différents endroits.

Un déplacement du diapason face au microphone produit un effet Doppler. Celui-ci n'est pas détectable par le logiciel WaveFFT fourni sur ce site, en employant le développement en série de Fourier (discrète), car la fréquence de notre diapason n'est pas assez stable. L'effet Doppler devrait par contre être décelé avec un générateur basse fréquence, alimentant un haut-parleur.

5. Étude d'une gamme, généralités destinées au professeur

Suite de l'étude des sons. Ce paragraphe dépasse les compétences d'un élève de seconde en classe de mesures Physiques et informatique.
La première partie pourra être traitée en M.P.I., le reste est à réserver à l'option de spécialité Physique, de la classe de Terminale Scientifique. Le programme officiel de cet enseignement précise que la notion de phase des harmoniques ne doit pas être abordée, ce qui est la cas dans le travail pratique qui suit et dans le logiciel WaveFFT.exe. Ceux qui souhaiteraient tout de même étudier la phase, le pourront toujours, en transférant les résultats de la FFT, dans un tableur.

5.1. Mode opératoire


Lancez le logiciel WaveFFT, soit par son raccourci, soit par le logiciel nommé Physique, dont un raccourci figure sur le bureau.

Source sonore : Fichiers .Wave disponibles sur ce site, notes de piano droit (hélas pas récemment accordé).

Employez les fichiers courts, représentant une 'tranche' du son émis par le piano, lors de la frappe d'une touche.

Faites Fichier | Ouvrir un extrait d'un fichier Wave, pour charger les premiers points du fichier, ou Fichier | Ouvrir extrait Wave en sautant des points, pour charger des points, pas forcément à partir du premier, et en ne retenant qu'un point sur n.

5.2. Questions

5.2.1 Le La 3


A partir de 1024 points du fichier nommé La3Court.Wav, répondez aux questions suivantes.

Quelle est la fréquence (fondamentale) du La 3 ?
Pour cela, vous pouvez déjà mesurer la durée d'une période, à l'aide du pointeur de la souris.
Vous pouvez aussi employer le développement en série de Fourier qui est beaucoup plus précis.
Si les résultats ne vous semblent pas constants, lorsque vous changez de période, vous pouvez faire la mesure sur plusieurs périodes et faire la moyenne.

Vous remarquez que le début du son obtenu en faisant Fichier | Ouvrir un extrait d'un fichier Wave, n'est pas périodique. Faites alors Fichier | Ouvrir extrait Wave en sautant des points, après avoir choisi Point de départ = 3073, Garder 1 point sur 1.

5.2.2. Les Do 3 et 4


Quelles sont en étudiant de la même manière les fichiers Do3Court.Wav et Do4Court.Wav, les fréquences du Do 3 et du Do 4 ?
Prenez 1024 points, en partant du point 3073.
Quel est le rapport de ces 2 fréquences (une octave). Ce résultat est-il correct ?

5.2.3. Les notes de la gamme


Vous pouvez mesurer de la même manière, les fréquences de chaque note, du Do 3 au Do 4, mais cela est long. Voici une méthode plus rapide :
Ouvrez les fichiers par Fichier | Ouvrir extrait Wave en sautant des points, en partant du point 0 et en faisant Garder 1 point sur 10. Calculez la FFT (transformée de Fourier, numérique, rapide) du signal. Zoomez sur le premier pic qui vous donne la fréquence fondamentale.

Comparez-les aux fréquences calculées, à partir d'un La 3 à 440 Hz. Donnez le résultat sous forme d'un tableau.

5.2.4. Étude d'une note, fondamental ou premier harmonique, autres harmoniques*


Étudiez le Do 3 du piano, fichier long, Do3Long.Wav. Observez diverses tranches de 1024 points du signal, en partant du point 0, puis 1025 etc.
Lors de l'attaque, le signal est-il périodique ?
Cherchez une zone où le signal est quasi périodique (Point de départ 4096, Garder 1 point sur 1). Repérez une période, et effectuez une transformation en série de Fourier.
Trouvez les harmoniques et relevez la fréquence et l'amplitude de ceux qui ne sont pas négligeables.
Quelle est la propriété reliant les harmoniques entre eux ?
Reconstituez le signal, en gardant 1, puis 2, puis 3... harmoniques. Observez.
Reconstituez le signal, en gardant les 50 premiers harmoniques.
La période que vous aviez choisie est-elle bien restituée ? Et les autres ? Le son était-il réellement périodique ?

Créez maintenant un fichier sonore au format Wave, pour l'écouter :

Vous pourrez lire simultanément plusieurs fichiers, pour les comparer auditivement. Vous pouvez aussi, pour faciliter les comparaisons, envoyer un son (monophonique) sur la voie gauche et un autre sur la voie droite, par Affichage | Options | Lecteur | Ouvrir un nouveau lecteur pour chaque fichier multimédia lu,
Affichage | Options | Lecture | Répéter automatiquement,
Affichage | Options | Lecture | Ajuster G ou D (balance gauche, droite),

Ces options sont automatiquement conservées, pour un prochain usage, ou un usage de plusieurs lecteurs ouverts en parallèle.

L'extrait de fichier original peut être sauvegardé en faisant Fichier | Enregistrer cet extrait de fichier en Wave sous.

Certains autres lecteurs provoquent un bruit déplaisant, à chaque fin de fichier, lorsqu'il effectuent des lectures en boucle. Si le double clic lance un tel lecteur, associez Windows Media Player au double clic sur les fichiers Wave.
Pour cela,


Cette démarche a été vérifiée sous Windows 95 ; elle doit rester à peu près la même, sous d'autres versions plus récentes.

// Note : Le résultat précédent ne doit pas vous étonner. Si vous choisissez une "période" et lui appliquez la transformation en série de Fourier, cela signifie que :


Effectuez la recherche des fréquences des harmoniques, par FFT.
Pour cela, ouvrez le même fichier Do3Long.Wav, à partir du point de départ 1000, en gardant un point sur 20, par le menu Fichier | Ouvrir extrait Wave en sautant des points.
Effectuez un zoom sur la représentation graphique de la FFT et relevez les fréquences des pics du spectre. Ya-t-il cohérence avec le résultat précédent ?

// Notez donc que le résultat est très voisin, sans qu'il y ait ici à faire l'hypothèse que le son est rigoureusement périodique.
 
 
Conclusion : Un son périodique (ou presque périodique) peut s'écrire comme une somme de sinusoïdes, appelées harmoniques. Le premier harmonique, ou fondamental, a une fréquence f1 appelée fréquence fondamentale ; un harmonique de rang N a une fréquence fN = N x f1, produit de la fréquence fondamentale par le nombre entier N.

Tracez un sonagramme du même Do 3 long.

Pour cela, faites Sonagramme, ou Action | Sonagramme, choisissez les paramètres :

Puis faites Fichier | Ouvrir | Do3Long.Wav.

5.2.5. Étude d'un accord de Do Majeur*


// Note : Cette expérience fait double emploi, avec des cours et des travaux pratiques, de l'enseignement obligatoire. Peut-être ne faut-il donc pas la réaliser ?

Ouvrez le fichier DoMajeur.Wave, à partir du point de départ 0, en gardant un point sur 10, par le menu Fichier | Ouvrir extrait Wave en sautant des points.
Tracez son spectre de Fourier, par FFT.

Notez les fréquences des différents pics dans le spectre. Retrouvez les trois notes formant l'accord et leurs harmoniques. Quelle est votre conclusion ?

5.2.6. Sonagrammes de la voix humaine*


// Note : Cette expérience fait double emploi, avec des cours et des travaux pratiques, de l'enseignement obligatoire. Peut-être ne faut-il donc pas la réaliser ?

Faites Sonagramme, ou Action | Sonagramme, choisissez les paramètres :

Puis faites Fichier | Ouvrir.

5.3. Réponses


Les résultats dépendent sensiblement de la "période" choisie.
La 3 : 443,3 Hz, en faisant la moyenne de 9 périodes (le plus rapide est d'effectuer un calcul de série de Fourier, en prenant à la souris 9 périodes, puis en multipliant la fréquence obtenue par 9).
D0 3 : 264,4 Hz (fréquence plus stable).
Do 4 : 526,1 Hz, signal sensiblement non périodique.
Rapport des fréquences des 2 Do : 1,99, très proche de 2.

Fréquences en hertz, des notes de la gamme, obtenues par FFT et calculées, à partir d'un La 3 à 440 Hz.
 
 

Nom de la note, fréquences mesurées et calculées, en hertz.
Do 3 262,4 261,6
Ré 3 293,1 293,7
Mi 3 327,4 329,6
Fa 3 348,9 349,2
Sol 3 392,0 392,0
La 3 439,3 440
Si 3 493,1 493,9
Do 4 525,6 523,3

Étude du Do 3.
Par développement en série de Fourier, nous trouvons une fréquence du fondamental de 262,9 Hz. Les harmoniques suivants ont des fréquences rigoureusement multiples de celle-ci.
Par FFT, nous trouvons un fondamental de fréquence 260,6 Hz, un deuxième harmonique à 523,3 Hz, soit quasiment le double (rapport 2,008).

Accord de Do majeur.
Nous trouvons les fréquences
 
 
Fréquence en hertz 263,5 329,9 394,4 525,5 660,0 785,7 988,4 1053,0
Note Do 3 Mi 3 Sol 3 2° harm Do 2° harm Mi 3° harm Do
2° harm Sol
3° harm Mi 4° harm Do
3° harm Mi

Remarquez que le 3° harmonique du Do 3 et le 2° harmonique du Sol 3 ont la même fréquence : L'accord sonne juste
 

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6. Étude de la gamme tempérée, travail pratique de M.P.I. n° 1

6.0. Présentation du problème, pour le professeur


Ce thème pourra être abordé de diverses manières, selon l'intérêt que lui portent les élèves : Historique, avec recherches d'informations sur Internet, expérimental (étude du son émis par un diapason, enregistrement d'instruments apportés par les élèves), plus théorique (en traitant les fichiers sonores télé chargeables sur ce site Internet). Il sera aussi l'occasion de rédiger un petit mémoire, de réfléchir au plan de celui-ci, donc de se préparer aux Travaux Personnels Encadrés de Première et Terminale. Il ne doit pas faire double emploi avec le programme de spécialité physique de terminale S.

6.1. Objectif


Vous devrez étudier la gamme tempérée, puis rédiger un mémoire résumant et expliquant ce que vous avez appris.

6.2. Proposez un plan pour votre mémoire


// Voici un plan possible, pour le mémoire ; le plan de travail n'aura pas obligatoirement le même ordre.
La gamme tempérée :

6.3. Étude des notes de la gamme, du Do3, au Do4


Nous allons étudier des fragments sonores, enregistrés sur l'ordinateur. Le format choisi est le format Wave qui a l'avantage de ne pas être compressé. Les extraits sonores seront chargés dans le logiciel WaveFFT disponible en télé chargement gratuit sur ce site. D'autres techniques sont possibles ; celle-ci offre l'avantage d'être gratuite et d'utiliser comme carte d'acquisition, la carte son de l'ordinateur.

Le logiciel WaveFFT peut ouvrir un fichier Wave de deux manières : Soit charger les premiers points du fichier (jusqu'à 1024 points), soit démarrer à un numéro de point choisi (cela permet de sauter le début du son) et même, ne prendre en compte qu'un point sur n points. Cela se fait par Fichier | Ouvrir un extrait de fichier Wave, ou bien Fichier | Ouvrir un extrait de fichier Wave, en sautant des points. L'enregistrement des fichiers Wave est expliqué au paragraphe précédent.

6.3.1. Ouvrez le fichier Do3Court.Wav.


Il s'agit d'un extrait de Do3 de piano. La première partie du son se nomme l'attaque. Le son est-il périodique lors de l'attaque ?

6.3.2. Ouvrez le même fichier, à partir du point 3073


Le son est-il rigoureusement périodique ? Est-il à peu près périodique ?
Mesurez sa "période".
Pour cela, plusieurs méthodes sont possibles :

Déduisez la fréquence de la note.

// Note : Il n'est pas prévu d'expliquer ici la théorie des transformations de Fourier. Si votre logiciel comporte le menu Démonstration, vous y trouverez les explications et formules mathématiques employées.

6.3.3. Trouvez de même les fréquences des notes du Do3 au Do4.


Quelle est la relation entre les fréquences de deux notes séparées par une octave ?
Quelle est la fréquence du La3 ? Quelle doit-être celle du La4 ?

6.4. Comment est construite la gamme tempérée ?


Transférez dans Excel, le nom et la fréquence des notes du Do3 au Do4.
Construisez une représentation graphique. La courbe obtenue semble-t-elle régulière ?
Si non, pourquoi ?
Recommencez, en sautant une ligne pour chaque note manquante dans l'octave, Do#, Ré#...
Choisissez un graphique formé de points.

Ajustez la série de points obtenus, par diverses fonctions.
A chaque fois, notez l'expression numérique de la fonction, la valeur du coefficient de détermination. Notez aussi si la courbe ajuste bien les points ou pas.
Quelle est la fonction qui ajuste le mieux les points (le coefficient est le plus proche de 1) ?

6.5. Comparaison à la théorie


Nous constatons que la fonction polynôme du second degré ajuste très bien les points de mesure. Or cette fonction est représentée par une parabole. Cela n'a pas de sens.
La fonction polynôme de degré 5 ajuste même parfaitement les points. Cela a encore moins de sens.
// Notez que la représentation d'une fonction polynôme de degré n peut passer exactement par n + 1 points donnés.

Les résultats théoriques sont expliqués plus haut, et comparés à nos résultats expérimentaux.

6.6. Activités complémentaires


Vous pouvez éventuellement

Pour enregistrer un son, veuillez consulter, dans la page 1 de ce chapitre Travaux Pratiques, le paragraphe consacré au montage de commande vocale.

6.7. Conclusion


L'ajustage de nos points de mesure par diverses fonctions, à l'aide d'un tableur, ne permet pas de retrouver automatiquement la loi physique régissant les fréquences des notes de la gamme tempérée. L'ordinateur ne dispense pas le Physicien de réfléchir. C'est rassurant.
 

6.8. Rédaction d'un compte rendu, à l'aide d'un traitement de textes


Veillez, par mesure d'économie, à ne pas garder de fond gris ou de couleur, dans vos graphiques.
 

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7. Deuxième travail pratique sur la gamme tempérée


Il s'agit pour vous d'étudier différents sons d'instruments joués par des élèves. Ceux-ci ont eux-mêmes accordés les instruments et indiqué le nom de la note jouée, mais ils ont parfois commis des erreurs. Le texte du travail pratique, ainsi que le corrigé, sont aussi disponibles en télé chargement. En décompressant le fichier auto extractible, les textes se rangeront automatiquement dans les bons fichiers ; ils pourront être lus avec Notepad ou tout autre traitement de texte, mais aussi avec le logiciel d'analyse des sons (à partir de la version 14).
 

7.1. Sujet du travail pratique n° 2

Vous avez précédemment étudié les fréquences des notes de la gamme tempérée.

1° Calculez les fréquences du Do3 au Do4.

Indications : Le La 3 est à 440 Hz.
La raison de la progression géométrique, correspondant à un demi-ton est racine douzième de 2.

2° Mesurez les fréquences des notes des divers instruments et vérifiez si les noms de fichiers sont corrects

3° Comparez auditivement et au niveau de son spectre en fréquences, la même note, jouée par deux instruments différents

Par exemple, flûte à bec et flûte traversière, hautbois.

4° Comparez auditivement et au niveau de son spectre en fréquences, la même note, du même instrument, mais jouée de manière différente.

Pour cela, le musicien utilise diverses techniques, fourche pour le hautbois, appui léger sur la frette pour la guitare, changement de corde et de frette pour la guitare ; il peut aussi souffler plus ou moins fort dans sa flûte.

5° Etudiez un accord de Do Majeur joué à la guitare électrique

Le son est-il périodique ? Est-il agréable à l'oreille ? Pouvez-vous y retrouver les fréquences fondamentales des notes jouées ? Que constatez-vous au niveau des harmoniques ?

6° Trouvez la fréquence fondamentale d'un son de didjeridoo (fichier didjeridoo2).

Déduisez de cette fréquence la longueur d'onde du son, connaissant la relation :

longueur d'onde (en mètre) = vitesse du son (en mètre par seconde) / fréquence (en Hz).

Trouvez un rapport entre cette longueur d'onde et la longueur du didjeridoo (1,27 mètre).

Comparez auditivement et au niveau de leur spectre en fréquences, les sons de didjeridoo produits par un musicien expérimenté (didjeridoo2) et un musicien débutant (didjeridooDébutant2).

7° Quelle est votre conclusion concernant les harmoniques d'un son musical ?

Le fondamental est-il toujours l'harmonique le plus 'fort' ?
Comment peut-on utiliser cette règle pour trouver avec certitude la fréquence de la note jouée par le hautbois ?

8° Ajoutez vos observations, mesures et conclusions, à la fin du mémoire rédigé lors du travail pratique précédent.

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7.2. Résultats et conseils pour le travail pratique n° 2.


ATTENTION !!!

Méfiez-vous des repliements de spectre, lors d'une FFT.
Ouvrez d'abord le fichier en gardant tous les points de mesures, sauf éventuellement les premiers s'ils sont sans intérêt. Calculez la FFT, avec un zoom de 2 qui élimine la deuxième partie du spectre, symétrique de la première, donc sans intérêt.
Si la zone utile du spectre (là où le spectre s'écarte de zéro) vaut environ 1/4 du graphe, vous pourrez ne retenir qu'1 point sur 4 ; ceci reviendra à zoomer 4 fois ; le repliement de spectre concernera les pics de faible amplitude, qui étaient hors de la zone utile.

Les mesures qui suivent ont été réalisées avec la version 14.1.0.0. du logiciel sonvi, WaveFFT. Elle permet des calculs et affichages de FFT, jusqu'à 4096 points.
Vous pouvez parfaitement calculer une FFT sur 4095 points, mais sans employer la méthode rapide qui nécessite un nombre de points puissance de 2. La durée de calcul sera beaucoup plus longue.
 

Fréquences des notes du Do3 au Do4


Passer d'une note à la note à l'octave correspond à multiplier la fréquence par 2.

l'octave est divisée en 12 demi-tons, en progression géométrique de raison racine douzième de 2, soit 1,059463094.

Le La3 a une fréquence de 440 Hz ; le Si3 a donc une fréquence de 440 x 1,059463094 x 1,059463094, soit 493,88 Hz. Nous trouvons ainsi la gamme :

La3 440 ; Si3 493,88 ; Do4 523,25 ; donc Do3 261,63 ; Ré3 293,66 ; Mi3 329,63 ; Fa3 349,23 ; Sol3 392,00.

Basse La 2


Ouvrir 4096 points du fichier à partir du point 360, en gardant 1 point sur 8.

Fondamental (ou premier harmonique) : 107.6 Hz (à 1,3 / 2 = 0,6 Hz près), niveau assez fort.

2° harmonique : 216,6 Hz, à la même précision. Niveau le plus fort, à peine plus que celui du fondamental.

3° harmonique : 324,9 Hz

Les harmoniques suivants, dont l'amplitude décroît régulièrement ont des fréquences de 433,2, 542,0, 649,8, 757,8 Hz.

Conclusions : La fréquence d'un harmonique est égale à celle du fondamental, ou premier harmonique, multipliée par le rang de l'harmonique.
Il ne s'agit pas d'un La 2, mais d'un La 1.
 

Basse La 2, harmoniques


Nous n'entendons, ni ne voyons dans le spectre, de différence.
 

Flûte à bec La 3


Paramètres : 4096 points, en en gardant 1 / 3, à partir du point

Le fondamental est à 890,5 (à + ou - 1,8 Hz) Hz ; il s'agit donc d'un La 4.

Le deuxième harmonique est quasi absent.

Le troisième a une fréquence de 2667 Hz ( 2667 : 3 = 889 Hz).
 

Flûte à bec La 3 fort


Le son joué plus fort est peu harmonieux ;

les fréquences semblent se décaler vers le haut : 918,2 (au lieu de 890,5) et 2760 pour le 3° harmonique.
Un harmonique de rang 4 apparaît.
 

Flûte traversière La 3


Nous chargeons 1 point sur 6, à partir du point 7900. Une FFT avec une fenêtre de Hamming, donne les résultats :

Fondamental à 448,6 Hz à 0,9 Hz ;

2° harmonique à 896,6 Hz ;
3° harmonique à 1344,9 Hz.

Nous remarquons que tous les rangs d'harmoniques sont présents, alors que dans la flûte à bec, seuls les harmoniques de rang impair sont notables.

Flûte traversière La 4


Avec les mêmes paramètres, nous trouvons un fondamental à 895,6 Hz à + ou - 0,9 Hz.
 

Guitare Si 4 doux


Nous chargeons 1 point sur 5, à partir du point 290. Une FFT avec une fenêtre de Hamming, donne les résultats :

un pic à 100,9 Hz (parasites)

un pic à 274,9 Hz à + ou - 1,1 Hz ;
2° harmonique à 560,1 Hz.

Conclusion : Il ne s'agit pas du Si 4, mais du Si 3, mal accordé de plus.
 

Guitare Si 4 dur


Nous chargeons 1 point sur 10, à partir du point 577. Une FFT avec une fenêtre de Hamming, donne les résultats :

Des pics parasites,

fondamental à 275,7 Hz (à 0,55 Hz près) et beaucoup d'harmoniques (le son paraît plus sec), à 550,4 ; 824,8 ; 1099,9 ; 1375,3.
 

Guitare Si 4 haut


Note obtenue sur la corde précédente

Fondamental à 273,6 Hz et 2° harmonique.
Toujours des parasites.
 

Guitare électrique La 3


Paramètres : Premier point 2388, 1 point sur 6, résolution 1,8 Hz

La guitare est branchée directement sur l'entrée ligne de la carte son. Nous n'observons pas de parasites.

Le fondamental est à 109,0 Hz, à 0,9 Hz près ; on s'assure qu'il s'agit bien du fondamental et non de parasites, gràce à la suite des nombreux harmoniques, espacés de 109 Hz :

218,8 ; 327,5 (le plus fort) ; 436,1 ; 547,1 ; 657,0.

Il s'agit donc du La1 et non du La3.
 

Guitare électrique La 3 harmoniques


Note jouée avec un léger appui sur la frette, pour modifier le son et donc ses harmoniques.

Paramètres : Premier point 200, 1 point sur 5, résolution 2,2 Hz.

Fondamental à 635,7 Hz (à 1,1 Hz près), harmoniques suivants à 1270,5 ; 1904,0 ; 2538,8.

Il ne s'agit pas d'un La3.
 

Guitare électrique, accord de Do Majeur


Il comporte, selon l'élève, les notes La4, Do#3 et Mi4.

Le signal n'est absolument pas périodique. La FFT trouve là tout son intérêt.

Paramètres : Point de départ 400 ; 1 point sur 10 ; résolution 1,1 Hz.
 

Nous trouvons des pics aux fréquences suivantes, en Hz :

81,6 (à 0,55 Hz près) ; 122,5 ; 163,4 (plus un petit pic à 160,4) ; 214,0 ; 234,6 ; 245,1 (le pic le plus grand) ; un groupe de 3 pics rapprochés : 317,3 ; 323,0 ; 326, 7
 

Reprenons les fréquences théoriques des notes de la gamme :
 

La0 55 Hz ; Si0 61,7 ;
Do1 64,4 ; Ré1 73,4 ; Mi1 82,4 ; Fa1 87,3 ; Sol1 98,0 ; La1 110 ; Si1 123,5 ; Do2 130,8 ;
Do#2 138,6 ; Ré2 146,8 ; Mi2 164,8 ; Fa2 174,6 ; Sol2 196,0 ; La2 220 ; Si2 246,9 ;
Do3 261,63 ; Ré3 293,66 ; Mi3 329,63 ; Fa3 349,23 ; Sol3 392,00 ; La3 440 ; Si3 493,88 ;
Do4 523,25

Il semble que l'accord comporte les notes :

Mi1 (82,4 Hz théorique au lieu de 81,6 mesuré) ; Si1 (123,5 au lieu de 122,5)((un musicien m'a affirmé que ce devrait être le Do#) ; La2 (220 pour 214 mesuré).

163,4 et 160,4 sont le 2° harmonique du Mi1.
234,6 pourrait être le 3° harmonique du Mi1.

Le grand pic à 245,1 Hz est :
Le 2° harmonique du Si1 ;
le 3° harmonique du Mi1.

Le groupe de 3 pics est le 4° harmonique du Mi1.
 

Guitare électrique, accord de Do mineur


Il comporte, selon l'élève, les notes La, Do et Mi.

Le signal n'est absolument pas périodique. La FFT trouve là tout son intérêt.

Paramètres : Point de départ 970 ; 1 point sur 5 ; résolution 2,2 Hz.

Nous trouvons les fréquences en Hz :

81,7 (avec 1 point sur 10 ; 82,6 autrement) = Mi1 ; 108,7 = La1 ; 159,9 et 163,7 = 2° harmonique du Mi1 ; 213,6 et 218,3 = 2° harmonique du La1 ; 246 = 3° harmonique du Mi1...
 

Harmonica Do3


Paramètres : Point de départ 800 ; 1 point sur 2 ; résolution 5,4 Hz.
Le fondamental est à 522 Hz ; c'est un Do4.
Il y a beaucoup d'harmoniques, jusqu'à des fréquences de 12000 Hz.
 

Hautbois Fa3


Paramètres : Point de départ 1130 ; 1 point sur 2 ; résolution 5,4 Hz.

Le fondamental a une amplitude très faible ; sa fréquence est de 351 Hz. C'est bien un Fa3. Il y a beaucoup d'harmoniques ; le plus intense est le quatrième, à 1411 Hz.
 

Violon La3


Paramètres : Point de départ 1200 ; 1 point sur 3 ; résolution 3,6 Hz.

Fondamental à 441 Hz ; c'est bien un La3.

Nous observons beaucoup d'harmoniques. Les plus intenses sont le premier et le huitième.
 

Violon La3 harmoniques


Paramètres : Point de départ 1400 ; 1 point sur 3 ; résolution 3,6 Hz.

Fondamental à 391 Hz ; c'est plutôt un Sol3.

Nous observons peu d'harmoniques. Les plus intenses sont les trois premiers, aux fréquences 391, 781 et 1172 Hz.
 

Didjeridoo, fichier didjeridoo2


Paramètres : Point de départ 205000 ; 1 point sur 10 ; résolution 3,6 Hz.

Fondamental à 68,9 Hz.

Il correspond à une longueur d'onde de 340 / 68,9 =4,93 m, soit environ 4 fois la longueur du tube. Les harmoniques de rang pair sont très peu intenses.

Le son à partir du point 200000 (par exemple) est très périodique ; le développement en série de Fourier convient parfaitement.
 

Dans le son de didjeridoo 2, joué par un débutant, les harmoniques pairs sont présents.
 

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8. Etude des sons, comparaison de la sensation auditive et de la réponse d'un microphone

8.1. Etude de la sensibilité de l'oreille


// Cette question est aussi abordée dans le cours de spécialité physique de terminale scientifique.
Matériel nécessaire : 1 générateur basse fréquence, éventuellement 1 amplificateur haute fidélité (mais pas indispensable), 1 prise BNC et cordon de raccordement CINCH, 1 enceinte acoustique haute fidélité (ou de bonne qualité), 1 petit haut-parleur de faible diamètre (voir travail pratique de TS, option de spécialité, sur les modes de vibration d'une colonne d'air), 1 diapason sur sa caisse de résonance, 1 microphone et ses cables de raccordement (prévoir éventuellement des pinces crocodile), 1 sonomètre, 1 voltmètre numérique, 1 oscilloscope.

Précautions expérimentales : Si vous décidez d'employer un amplificateur haute fidélité, il faudra veiller à ne pas provoquer de court-circuit à l'arrière de l'amplificateur, donc ne pas laisser traîner de matériel de physique sur la paillasse (je sais de quoi je parle !) ; il ne faudra pas envoyer une puissance trop forte dans l'enceinte acoustique, dans les fréquences aiguës. En effet, lorsqu'une enceinte est donnée comme capable de supporter une puissance de 50 W (par exemple), c'est à condition que cette puissance soit répartie correctement dans tout le spectre sonore, en respectant la répartition statistique en puissance de la musique classique. Cette précaution paraît d'ailleurs évidente si on considère la taille des moteurs des différents haut-parleurs. Sachez que les éventuelles garanties à vie de certaines enceintes haut de gamme, ne sont valables que si ces conditions sont respectées (le critère étant de respecter la puissance maximale admissible, avec une répartition spectrale de puissance identique à celle de la musique classique, nettement moins riche en fréquences aigües que les musiques d'origine électronique).

Mesures :

Résultats personnels : Voici un tableau obtenu lors d'une séance de spécialité physique. La puissance émise par le haut-parleur est successivement doublée, ce qui conduit à doubler l'intensité sonore perçue par un auditeur fixe par rapport à la source sonore (estimation à l'oreille, les élèves levant la main lorsqu'ils estiment que le doublement d'intensité sonore est atteint) ; le niveau sonore L est mesuré à l'aide d'un sonomètre et la valeur efficace de la tension appliquée à l'aide d'un bon voltmètre numérique (après s'être assuré que sa réponse est convenable à la fréquence retenue)..
 
Intensité sonore estimée à l'oreille I 2 I 4 I 8 I 16 I 32 I 64 I 128 I 256 I
Niveau sonore L mesuré à l'aide d'un sonomètre, en dB 66,3 69,2 72,8 75,9 78,2 80,5 83,4 86,5 88,6
Tension efficace appliquée au haut-parleur, en mV 12 17 27 40 55 73 106 155 201
Intensité efficace traversant le haut-parleur, en mA

Entre 2 mesures successives, la tension appliquée est multipliée en moyenne par racine huitième de 201 / 12, soit 1,42 (valeur théorique racine carrée de 2, soit 1,414) et l'intensité sonore augmente de (88,6 - 66,3) / 8 = 2,8 dB (valeur théorique 3 dB). La sensation sonore croît donc comme le carré de la valeur efficace de la tension appliquée au haut-parleur, elle- même proportionnelle à l'amplitude du déplacement de la membrane (voir loi F = k . I de l'ancien programme de seconde).
Il pourrait être intéressant de reprendre ici cet ancien travail pratique (le matériel de marque Electrome donne de bons résultats), tout en faisant remarquer aux élèves que les mesures sont faites en courant continu (fréquence nulle), alors que là, nous travaillons à 440 Hz.
La sensation sonore est donc proportionnelle à la puissance émise par le haut-parleur (et dépend de la distance à celui-ci), si nous admettons que la puissance émise est proportionnelle au carré de l'amplitude du déplacement de la membrane. Une autre façon de parvenir à cette conclusion est d'admettre que pour une fréquence donnée (ici 440 Hz), la puissnce sonore émise et l'intensité sonore reçue en un point de la salle, sont proportionnelles au produit U . I, ou encore si nous admettons que le haut-parleur se comporte comme une "résistance", en fait une impédance.

// Note : Certains ouvrages proposent pour doubler avec certitude l'intensité sonore reçue par chacun des élèves d'alimenter avec le même signal 2 haut-parleurs identiques. Cela est très contestable, pour les raisons suivantes : Si les mouvements des 2 membranes des haut-parleurs sont identiques, dans les régions où ces 2 signaux sont reçus en phase, la puissance reçue ne sera pas 2, mais 4 fois plus grande. En effet, les 2 amplitudes s'ajoutent, l'amplitude reçue est doublée et la puissance, proportionnelle au carré de l'amplitude, quadruple. Dans les zones où les 2 signaux sont reçus en opposition de phase, la puissance perçue sera nulle. Il faudrait disposer de 2 sources identiques, mais non cohérentes, par exemple 2 violons jouant la même note, avec la même force. Le problème est physiquement le même que lors de la superposition d'ondes lumineuses, selon qu'elles sont ou non cohérentes.

Conclusions : L'oreille humaine perçoit les sons de fréquences comprises entre 20 et 20000 Hz (environ).
Remarquez que lorsque la puissance sonore reçue diminue, le domaine des fréquences audibles se restreint. (Audiogramme).

A chaque fois que la puissance sonore émise double, l'intensité sonore reçue double et notre perception sonore augmente de la même manière (fonction linéaire).

8.2. Définition du niveau sonore (facultatif)


Le seuil d'audition, intensité sonore la plus faible que l'oreille humaine puisse percevoir est I0 = 10-12 W . m-2. Il s'agit d'une puissance de 10-12 W, répartie sur une surface de 1 mètre carré. Elle est prise comme intensité de référence.

Par définition, le niveau sonore L est donné par la relation :
 

L = 10 . log10 (I / I0).
L s'exprime en décibel (symbole dB). Ce symbole provient de l'anglais Level, niveau.
 
L en dB 0 20 40 60 80 100 120 140
intensité sonore en 
W . m-2.
10-12 10-10 10-8 10-6 10-4 10-2 1 100
Effet reposant fatigant dangereux douloureux
Exemple désert conversation avion
Le niveau sonore est fonction de l'amplitude de la vibration de l'air.

Voici une phrase, trouvée dans un livre de terminale scientifique et qui me pose problème : "Le physiologiste allemand Fechner a observé que généralement les sensations physiologiques sont proportionnelles aux logarithmes des excitations physiques. C'est approximativement vrai pour l'ouïe." Or les mesures précédentes montrent, semble-t-il, que la sensation physiologique est proportionnelle à l'intensité sonore, elle même proportionnelle à la puissance émise par le haut-parleur, elle-même proportionnelle au carré de l'amplitude de déplacement de sa membrane, et donc au carré de la tension appliquée, si l'auditeur ne change pas de position par rapport à la source sonore.

Notez, pour votre usage personnel, que beaucoup trop d'utilisateurs d'appareils musicaux portables, ont tendance à les employer à des intensités sonores trop élevées. La raison est que ces appareils, dotés uniquement d'écouteurs, ne peuvent faire vibrer notre cage thoracique, comme le font les sons graves produits par d'autres moyens (d'où les super basses et autres artifices). Ils sont responsables de nombreux cas de surdité. De même que certains concerts où la puissance sonore couvre la médiocre musicalité. Une oreille interne détruite ne peut être réparée. Elle peut être la cause d'acouphènes, sifflements permanents extrêmement pénibles. N'hésitez-pas à porter plainte contre les groupes musicaux dépassant les niveaux sonores dangereux, ou mieux, fuyez-les.

8.2. Etude de la réponse d'un microphone


Sur une idée de Laurent Lhomme.
Placez un petit haut-parleur, alimenté par un générateur basse fréquence en tension sinusoïdale de fréquence 440 Hz, au niveau de la sortie de la caisse de résonance d'un diapason donnant le La 3. Mesurez la distance d'un microphone au haut-parleur et, à l'aide de l'oscilloscope, l'amplitude de la tension délivrée par celui-ci. Cherchez dans Excel la forme la plus simple de la relation entre tension efficace et distance.

Réponse partielle : La longueur de l'onde sonore à 440 Hz est de 340 / 440 = 0,77 m. La sortie de la caisse de résonance du diapason a une dimension nettement inférieure, donc cet émetteur sonore doit rayonner largement. Si nous plaçons le microphone assez loin, cette source peut être considérée comme ponctuelle. La tension mesurée à l'oscilloscope est inversement proportionnelle à la distance. Or l'intensité sonore reçue est inversement proportionnelle au carré de la distance. Cela confirme que l'intensité sonore est proportionnelle au carré de l'amplitude de vibration de la membrane du haut-parleur.

9. Étude de deux capteurs de lumière

9.0. Informations pour le professeur


Ce travail sera l'occasion de comparer les caractéristiques en fréquence de deux transducteurs, puis d'en employer un pour une application pratique (allumage automatique). La photodiode est très linéaire, contrairement à la photorésistance. Mais cette propriété est difficile à montrer, dans le cadre d'un travail pratique destiné à des élèves de seconde. Pour un montage de CAPES, il est possible d'utiliser deux méthodes :

Ce montage sera le seul, de tous ceux utilisés au lycée, qui nécessite l'emploi de l'entrée tension alternative de l'oscilloscope. A notre grande surprise, nous avons découvert que le fonctionnement des lampes à économie d'énergie n'est pas identique à celui des lampes à décharge, appelées à tort "néons" ; aux décharges à 100 Hz, se superposent des oscillations à environ 30 kHz.

Matériel nécessaire, pour chaque groupe d'élèves :

La salle de travaux pratiques ne devra pas être directement exposée au Soleil, mais l'obscurité totale n'est pas nécessaire. Attention, certains catalogues d'électronique confondent allègrement photodiode et phototransistor. Ces derniers sont moins linéaires, moins rapides, mais fortement amplifiés (gain d'environ 10000). Les BPW 22 ou 44 sont des phototransistors de type NPN.

9.1. Objectif


Nous voulons comparer deux détecteurs de lumière, puis employer l'un d'eux dans un montage simulant un allumage automatique de lampes de rue.

9.2. Étude de la photodiode


Entre le + 15 V et la masse de votre alimentation, branchez en série, la photodiode, et une résistance de 20 kW. La résistance aura une borne commune avec la masse. La photodiode doit être dans le sens bloqué. Visualisez à l'oscilloscope, la tension aux bornes de la résistance.
Passez la main entre la photodiode et la lumière. Si la tension reste bloquée aux environs de 15 V, la photodiode est sans doute branchée à l'envers. Si la tension varie, mais pas de manière satisfaisante, modifiez un peu la valeur de la résistance, avec l'accord de votre professeur (attention aux courts-circuits, ou au claquage de la photodiode).
A quelle autre grandeur électrique est proportionnelle cette tension ?

Placez la photodiode près d'une lampe à décharge (autre qu'une lampe à économie d'énergie). Observez la tension. Est-elle continue, alternative, constante, sinusoïdale ? Quelle est sa valeur minimale ? Quelle sont la période et la fréquence du phénomène observé ?
Dessinez sur votre compte rendu l'allure de la tension observée.
Essayez de trouver une explication pour la fréquence observée.

Effectuez la même étude, pour une lampe de bureau à incandescence.
Quel est le phénomène physique mis en œuvre dans une telle lampe ? Essayez de trouver une explication pour le phénomène observé.
 

9.3. Étude d'une photorésistance


Remplacez dans votre montage, la photodiode, par une photorésistance. Choisissez une valeur de 2 kW pour la résistance. Effectuez les mêmes études.

9.4. Application


Comparez le comportement des deux capteurs de lumière.
Lequel conviendra le mieux pour étudier l'émission de lampes à économie d'énergie, sachant que celles-ci émettent aussi à une fréquence de 30 kHz environ ?
Etudiez effectivement la lumière émise par une telle lampe. Dessinez sur votre compte-rendu l'allure de la tension donnée par le capteur. Quelle est la période fondamentale du phénomène observé ?
Essayez de mesurer la période des petites oscillations, superposées à l'oscillation principale. Vous pourrez pour cela employer un oscilloscope analogique, un oscilloscope analogique muni d'une loupe, un oscilloscope à mémoire, et même un oscilloscope à mémoire muni d'un module calculant des FFT.

9.5. Conclusion


Rédigez votre conclusion.
Quelle autre caractéristique fondamentale aurait-il fallu étudier ? Cherchez la réponse sur Internet. Une proposition de montage, non encore testée figure plus loin.

9.6. Proposez le montage le plus astucieux possible, pour vérifier si les lampes éclairant la salle utilisent un phénomène de décharge, ou l'effet Joule. Faites la manipulation ; vous n'avez pas à grimper sur les tables pour cela !


Notez qu'elles sont appelées lampes au néon, alors qu'elles contiennent du mercure. Les lampes au néon émettent une lumière rouge.

// Proposition de réponse :

Au lieu de faire l'obscurité dans la salle, il est plus simple d'éliminer la composante continue (due à la lumière du jour) du signal, en plaçant l'entrée de l'oscilloscope sur alternatif. Il est préférable d'employer une photodiode.
 
 

9.7. Application de la photorésistance : Simulation d'un allumage automatique de lampes de rue


Mesurez la résistance de la photorésistance, en pleine lumière, en lumière atténuée par le passage de votre main et dans l'obscurité complète (l'étui de votre calculatrice).

Réalisez un montage comparateur à amplificateur intégré linéaire. En sortie, branchez une diode électro luminescente ; raccordez chaque entrée à un pont diviseur, l'un formé de la photorésistance et d'une résistance, l'autre de 2 résistances, les valeurs étant convenablement choisies, pour que le passage de votre main devant la photorésistance, provoque l'allumage (ou l'extinction) de la diode électro luminescente.

Quels paramètres pouvez-vous modifier, pour le passage de la main (nuit) provoque effectivement l'allumage ?

9.8. Quelques résultats personnels


Photodiode, lampe à décharge : tension continue, variable, minimum 0, fréquence 100 Hz.

Photodiode, lampe à incandescence : tension continue, variable, composante continue 3 V, composante sinusoïdale d'amplitude 236 mV, fréquence 100 Hz.

Photorésistance, lampe à décharge : tension continue, variable, composante continue 13 V, composante variable d'amplitude 0,25 V, fréquence 100 Hz.

Photorésistance, lampe à incandescence : tension continue, variable, composante continue 10 V, composante sinusoïdale d'amplitude 0,17 V, fréquence 100 Hz.

Photodiode, lampe à économie d'énergie : La tension est continue, variable, mais ne redescend pas à 0. Elle donne l'impression d'être brouillée par des parasites. Une FFT du signal, réalisée à l'aide d'un oscilloscope Tektronic révèle des pics à 0 Hz, 100 Hz, mais aussi 30 kHz (environ), 60 kHz, 90 kHz...

Conclusion : La photorésistance ne réagit pas bien à la fréquence de 100 Hz.

Allumage automatique : Supposons que à l'abri de la main (nuit), la résistance de la photorésistance soit de 10 kW. Le plus simple est de réaliser un premier pont avec la photorésistance et une résistance de 10 kW, et un deuxième pont avec 2 résistances identiques.
Pour inverser le résultat, il est possible au choix de

9.9. Mesure de la linéarité (ou non linéarité) de la photodiode et de la photorésistance


La difficulté est double : Travailler dans l'obscurité, et maîtriser le flux lumineux reçu par le capteur. Pour cette deuxième clause, 2 méthodes sont possibles : Employer 2 polariseurs et le flux lumineux les traversant est proportionnel au carré du cosinus de l'angle formé par les 2 directions de polarisation, ou bien employer une source non cohérente, quasi ponctuelle, diffusant largement et utiliser la décroissance de l'éclairement proportionnelle au carré de la distance. Il est aussi possible, plus simplement, d'employer un luxmètre, mais celui-ci comporte aussi une photodiode ou une photorésistance et nous tournons un peu en rond.

Exploitons cette deuxième méthode. Compte tenu de la quantité de matériel nécessaire et des difficultés de montage, la manipulation pourrait être installée au bureau, les élèves effectuant une série de mesure à tour de rôle et les résultats étant mis en commun pour un traitement statistique.

Matériel nécessaire, en plus des capteurs précédents, de leur alimentation et du matériel de mesure : Un tube en carton à coulisse (genre matériel pour lunette astronomique Jeulin), 3 supports de physique, 3 noix et 3 grosses pinces à 3 doigts, une lampe de bureau, un écran d'entrée dans la lunette percé d'un petit trou (environ 1 cm de diamètre ou un peu moins), couvert d'une ou plusieurs couches de papier calque. A l'autre bout du tube coulissant, le capteur, bien protégé des entrées parasites de lumière. Salle assez sombre (la lumière artificielle ne gène pas, mais celle du jour si). Voltmètre numérique pour effectuer les mesures.

Protocole : Fixez soigneusement le gros tube fixe de la lunette dans 2 pinces à 3 doigts portées par 2 pieds de physique bien stables. Placez sur l'entrée de la lunette, un écran percé d'un trou, couvert par du papier diffusant (calque). En face de cette entrée, placez la lampe de bureau. Regardez dans l'axe du tube, pour vous assurer que lorsque celui-ci est allongé, aucun obstacle ne vient masquer, même partiellement la tache lumineuse diffusante.
Repérez bien la position de la photodiode dans son support (les nôtres sont enfoncées dans des tubes en matière plastique). Placez la photodiode dans le ou les tubes coulissants, en la protégeant de la lumière. Raccourcissez la lunette au maximum. Mesurez la distance de la photodiode au calque. Mesurez la tension entre les bornes de la résistance (qui pourra être règlée sur 1 MW), à l'aide d'un voltmètre numérique réglé sur tension continue, ce qui contribuera à effectuer un moyennage de la tension collectée (nous avons vu qu'elle est légèrement oscillante ; de plus ici, étant donné la faible quantité de lumière qui frappe la photodiode, elle est affectée de parasites. Un oscilloscope numérique permet de voir cela et d'effectuer une mesure de tension moyenne).
Allongez la distance calque diffusant photodiode dans le rapport racine carrée de 2. Refaites la mesure, en vous assurant que le tube coulissant reste bien aligné dans l'axe du tube fixe.
Refaites enfin la mesure en revenant à la position initiale.

Terminez en mesurant la tension délivrée par la montage, la photodiode étant placée dans le noir complet.

Représentez graphiquement la tension mesurée en fonction de l'éclairement. Pour simplifier, l'éclairement est posé égal à 0 (pas de lumière), 1 (tube allongé à 70,4 cm) et 2 (tube long de 50 cm). Les 3 points de mesure sont-ils alignés ? A quelle autre grandeur électrique, la tension U est-elle proportionnelle ?

Refaites la même manipulation avec la photorésistance. Représentez graphiquement la résistance mesurée en fonction de l'éclairement. Les 3 points de mesure sont-ils alignés ?
Représentez graphiquement l'inverse de la résistance mesurée en fonction de l'éclairement. Les 3 points de mesure sont-ils alignés ? A quelle autre grandeur électrique, l'inverse de la résistance est-elle proportionnelle ?

Résultats personnels (photodiode, tension aux bornes de R = 1 MW) :
 
Distance en cm 50 70,7 50 70,7
Tension en mV 429 210 425 217

Autres mesures (photodiode, tension aux bornes de R = 1 MW) :
 
Distance en cm 50 70,7 50 70,7 50 70,7
Tension en mV 593 285 563 287 562 290

La photodiode a un comportement linéaire. Un traitement de ces données dans Excel donne U = f (éclairement) linéaire, avec un coefficient de régression linéaire égal à 1.

Résultats personnels (photorésistance) :
 
Distance en cm 50 70,7 50 70,7 50 70,7 50 70,7
Résistance en kW 34,95 73,7 35,06 72,2 34,56 70,4 34,91 70,3

La résistance n'est absolument pas proportionnelle à l'éclairement. Par contre, son inverse (c'est à dire sa conductance, proportionnelle à l'intensité traversant la photorésistance) l'est, avec une bonne précision.

Le point commun à ces 2 capteurs est que le nombre de porteurs de charge qu'ils créent est proportionnel au nombre de photons qu'ils reçoivent.
 

10 Etude des cellules photovoltaïques et de leur association

10.1. La cellule photovoltaïque, un convertisseur d'énergie lumineuse en énergie électrique


Matériel nécessaire : Projecteur puissant, monté sur un pied de physique, variateur électronique, cellule photovoltaïque, moteur, fils.
Expérience : Faites tourner un petit moteur alimenté par une cellule photovoltaïque.

10.2. Caractéristique intensité tension d'une cellule photovoltaïque


Matériel nécessaire, en plus du précédent : 2 multimètres, boîte de résistances, type AOIP.

10.3. Association en parallèle de 2 cellules photovoltaïques


Que se passe-t-il lorsque l'une des cellules est à l'ombre ?
Nécessité d'une diode

10.4. Association en série de 2 cellules photovoltaïques


Que se passe-t-il lorsque l'une des cellules est à l'ombre ? La puissance fournie est-elle la moitié de la puissance totale ?

10.5. Comparaison d'une cellule photovoltaïque et d'une photodiode

 

11. Etude d'une thermistance, capteur de température, linéarisation

11.1. Objectifs


Nous avons vu, lors du travail pratique sur les capteurs de lumière, qu'une grandeur caractéristique de ceux-ci était proportionnelle à la quantité de lumière frappant le capteur. Nous allons ici étudier une thermistance (à Coefficient de Température Négatif, ou CTN). Le composant sera étalonné par comparaison avec un thermomètre. La grandeur physique mesurée, tension aux bornes de la thermistance, ne dépendant pas linéairement de la température, nous rechercherons dans Excel une formule conduisant à un bon résultat. Nous appliquerons cette formule pour réaliser avec Delphi un afficheur automatique de température. Une variante de cette dernière partie pourrait consister à acquérir la tension par Synchronie et à demander à celui-ci d'appliquer la formule mathématique trouvée dans Excel.

11.2. Matériel nécessaire


Au bureau : Plaque chauffante électrique, casserole d'eau, ou bouilloire électrique. Eau froide.
Pour chaque poste : 2 béchers, 1 thermomètre, 1 baguette de verre pour agiter, 1 thermistance (valeur aux environs de 1 kW), 1 boîte de résistances AOIP, 1 générateur de tension continue constante + 15 V, fils, multimètre, 1 carte d'acquisition et 1 ordinateur équipé d'Excel et de Delphi (Delphi pourrait être remplacé par Synchronie). La thermistance sera directement plongée dans l'eau. Faites attention au voltmètre. Dans le cas où ce TP s'étalerait sur 2 semaines, prévoyez des étiquettes pour différencier les thermistances, les élèves devant employer la même à chaque fois. La valeur de la résistance AOIP sera choisie une fois pour toutes pour obtenir une tension correctement mesurable sur le calibre mV du voltmètre numérique (environ 80 mV à la température du laboratoire).

11.3. Protocole


1.3.1. Proposez la méthode la plus simple pour vous assurer que la résistance de la thermistance est bien fonction de la température. Pourquoi appelle-t-on cette thermistance CTN (coefficient de température négatif) ?

1.3.2. Branchez en série le générateur de tension continue constante 15 V, la résistance AOIP réglée sur 400 kW et la thermistance.
Réalisez des mélanges d'eau froide et chaude à diverses températures. Agitez (hors de la présence du thermomètre), mesurez la température, notez-la, ainsi que la tension aux bornes de la thermistance.
Trouvez dans Excel une relation mathématique permettant, avec une bonne précision, de trouver la température, connaissant la tension mesurée.
Réalisez un logiciel en Delphi mesurant cette tension chaque seconde et affichant la température.

  • Questions :
  • 11.4. Réponses


    Le plus simple est de mesurer, à l'aide d'un ohmmètre, la résistance de la thermistance et d'échauffer celle-ci en la prenant dans sa main. Lorsque la température augmente, nous constatons que la résistance diminue ; il s'agit d'une fonction décroissante, représentée par une courbe de pente négative, d'où la dénomination CTN.
    Voici un tableau de mesures réalisées par un groupe d'élèves :
     
    U en mV 7,2 14,2 18,5 27,3 30,5 33,3 6,3 24,6
    t en ° C 45,3 34,1 28,3 20 17,4 16,1 47,6 22,3

    Notez que les tensions sont un peu faibles (pour une mesure précise avec la carte Candibus dont la résolution est de 2,5 mV). Ces mesures s'ajustent mieux par une fonction polynôme du second degré que par une fonction logarithme.

    Dans Excel, nous devons représenter la courbe température = fonction de la tension mesurée ; les tensions mesurées seront donc portées dans la première colonne, les températures dans la deuxième. Nous choisirons un graphique formé de points éventuellement reliés par des segments de droite.
    Il ne serait pas logique d'ajuster ces mesures par un segment de droite. Une fonction polynôme du second degré ne suit pas bien les points de mesure. Notons que les élèves n'ont pas encore étudié les polynômes, mais connaissent les identités remarquables (1 + x)2 = 1 + 2 x + x2. Une fonction polynôme de degré 4 semble parfois bien ajuster les points de mesure, parfois très mal. Une fonction logarithme népérien semble bien convenir. Les élèves ne l'ont évidemment pas encore étudiée en mathématiques.
    Dans Delphi, il faudra utiliser un Timer, un Label (choisir Font.Size égale à 58) et un composant PhyJiC, nommé P, permettant le pilotage de la carte d'acquisition Candibus. Le code associé au Timer pourrait être celui-ci :

    procedure TForm1.Timer1Timer(Sender: TObject);
    Var
    u, t : Real ;
    begin
    P.AcquerirMoyenne(10, 15700) ;
    u := 1000 * P.tensionVoie1 ; // 1000 car les tensions ont été données à Excel, en millivolts
    If u <= 0 Then u := 1 ; // pour éviter des calculs impossibles
    t := -90 * Ln(u) + 100 ; // il faudra employer les coefficients donnés par Excel
    Label1.Caption := FloatToStr(t) ;
    end;

    Avec comme variante possible :

    procedure TForm1.Timer1Timer(Sender: TObject);
    Var
    u, t : Real ;
    begin
    P.AcquerirMoyenne(10, 15700) ;
    u := 1000 * P.tensionVoie1 ;
    Try // la meilleure protection contre les erreurs qui signifie : Essayer t := ... et s'il se produit une erreur (exception), faire t := 0
    t := -90 * Ln(u) + 100 ;
    Except t := 0 End ;
    Label1.Caption := FloatToStrF(t, FFFixed, 6, 4) ; // affichage de 4 chiffres après la virgule, à débattre
    end;

    Notez que la protection par Try Except End est la plus efficace, mais que par défaut, lorsqu'elle agit, en mode débogage, Delphi s'arrête, ce qui est gênant ici puisqu'il peut se produire 1 erreur à chaque seconde. Il faut paramétrer Delphi pour outrepasser cet arrêt. Exemple en Delphi 5 : Outils | Options du débogueur | Exceptions du langage | décochez  Arrêter sur exception Delphi. Par contre, lorsque le logiciel fonctionne de manière indépendante, il n'y a plus d'arrêt sur une exception.

    La relation mathématique trouvée dans Excel n'a à priori pas de signification physique, car la thermistance est formée par agglomération de poudres conductrice et isolante, de coefficients de dilatation différents (question subsidiaire : trouvez quelle est celle qui se dilate le plus ?) et n'a pas de raison de suivre une loi physique simple. Nous avons ici trouvé une relation empirique.
    La mesure de température n'est pas instantanée, car il faut attendre que la thermistance soit en équilibre thermique avec l'eau.
    Critique : Le passage de courant électrique dans la thermistance échauffe celle-ci par effet Joule et fausse donc la mesure de température ; un thermomètre mesure sa température.

    12. Travail de recherche sur Einstein


    1° Relevez individuellement sur une feuille de papier tout ce que vous savez sur Einstein.

    2° Effectuez des recherches sur Internet et répondez de façon claire aux questions suivantes :

    3° Affinez vos réponses en vous basant sur l'exposition "Les violons d'Einstein".

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    13. Filtrage de Fourier


    Voici un fichier zippé, auto-extractible, qui contient un texte de travail pratique et le fichier sonore correspondant, ainsi que deux fichiers sonores filtrés, réponses que je propose à ce travail pratique.
    Un enregistrement de chants d'oiseaux, merles, a été effectué, mais malheureusement, l'enregistrement est parasité par le bruit d'une mobylette, circulant à plusieurs centaines de mètres. La fiche de TP propose d'éliminer ou à tout le moins de diminuer le bruit de la mobylette. Les deux sons étant produits simultanément, un filtrage temporel est impossible. Un filtrage des fréquences permet-il cette séparation ?. Si vous n'y parvenez-pas, comparez le fichier d'origine au fichier filtré, comparaison auditive, temporelle et fréquentielle.
    Conclusion : Cela marche !

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